Pour affectionner tout particulièrement ce genre, je dois bien reconnaître que les films d’horreur souffrent d’un mal principal qui est celui de disposer de codes archi-connus qui font que l’on a souvent l’impression de voir utiliser les mêmes ficelles narratives et scénaristiques d’un film à l’autre.  Alors quand un film réussit à s’éloigner des canevas imposés pour proposer un récit original et au développement vraiment rafraichissant, il serait dommage de passer à côté. C’est précisément ce que j’ai ressenti quand j’ai visionné La cabane dans les bois.
En lisant vaguement le résumé du film avant d’aller le voir au cinéma, je me suis dit qu’il s’agissait d’une énième variation du concept du groupe de jeunes coincés dans une bicoque au fond de la forêt et à qui il va arrivé des choses très très graves. Comment renouveler un concept qu’avait, en son temps, si magnifiquement exploité Sam Raimi dans le premier Evil dead ?
La cabane dans les bois commence de façon on ne peut plus traditionnel pour terminer, notamment dans le dernier quart d’heure en grand n’importe quoi pour le plus grand plaisir des yeux. Comme je n’ai aucune envie de gâcher le plaisir de ceux qui liront cet article et qui souhaitent voir ce film, je ne dévoilerai rien de la fin mais sachez qu’elle est plus que surprenante et dynamite complètement tous les codes du genre pour les utiliser de façon tout à fait remarquable.
Bien que réalisé par Drew Goddard, la cabane dans les bois est produit par Joss Whedon (qui en a écrit d’ailleurs le scénario) et l’on ressent tout de suite la patte du maître du fantastique. Pour ceux qui ne le connaîtrait pas, Joss Whedon est le créateur de la série Buffy contre les vampires et qui s’est illustré récemment en tant que réalisateur en dirigeant les quatre super-héros Hulk, Thor, Captain America et Iron Man dans le très réussi Avengers.
Pas étonnant donc que le film soit aussi rafraichissant en prenant un malin plaisir à nous mener dans de fausses directions tout du long. L’un des interprètes principaux est d’ailleurs Chris Hemsworth, l’acteur qui incarne Thor dans la superproduction Marvel.
L’une des petites touches en plus qui font définitivement de la cabane dans les bois une œuvre aussi attachante est sa petite touche de second degré et d’humour qui accentue davantage l’ambiance festive de l’ensemble. 
Œuvre véritablement jouissive et se prenant jamais complètement au sérieux, la cabane dans les bois est un film d’horreur que je conseille vivement à ceux qui, comme moi, ne cherche pas nécessairement à visionner des films lourds, pesants et cérébraux qui mettent dans tous les états.
Devant le succès de ce film et comme c’est souvent le cas (malheureusement) pour ce genre cinématographique, une suite est sur le point de sortir au cinéma. Je doute personnellement qu’il soit aussi réussi que le premier d’autant que l’effet de surprise et le coup de théâtre de l’œuvre original ne se produiront pas cette fois-ci.
La cabane dans les bois est donc un divertissement à foncer voir impérativement.