C’est le terme utilisé pour la culture sur bourre de coco, une technique de culture hors sol qui présente de nombreux avantages.
Tout d’abord, elle peut se développer n’importe où, aussi bien dans des pays aux terres dites arides, inappropriées à un type de culture parce que « trop riches » ou encore, contaminées par les eaux de l’océan qui gagnent sur les atolls, conséquence du réchauffement climatique.

La bourre de coco c’est, 500% de rétention d’eau, une porosité filtrante idéale et un développement deux fois plus rapide des plantes !

La disposition en hors sol permet une gestion mesurée et économique de l’eau. Un système de récupération réinjecte les doses non absorbées des engrais : pour une même dose qu’en culture traditionnelle, l’absorption des engrais est maximale, sans aucune déperdition directe dans les terres ou avec l’eau de pluie.

La rétention des valeurs nutritives est ainsi très largement au-dessus des cultures classiques, car l’environnement des apports aux plantations est maîtrisé.

L’utilisation de la fibre de noix de coco exclut le fastidieux désherbage et se révèle un support biologiquement pur, ne contenant aucun des parasites connus sous forme de graine, champignons, insectes ou larves.

Désormais, il est possible de cultiver fruits et légumes en utilisant un produit naturel, organique et 100% biodégradable… même en appartement ! Une solution écologique, économique, une alternative méconnue de nos agriculteurs bio.

Selon la météo, la semaine prochaine nous construisons nos tous premiers bacs, afin de varier nos ressources en légumes et mieux répondre aux besoins de notre petite communauté. Si le sujet retient l’attention du site, je publierai un genre de fiche technique et la progression de notre ouvrage, photos à l’appui.

Certains se demanderont, peut-être, pourquoi cultiver en hors sol, alors que la nature est si généreuse en Polynésie ? Comme partout ailleurs, l’abus d’engrais et pesticides a eu et connaît encore de beaux jours. Les déchets ménagers « foisonnent », toute proportion gardée,  Tahiti étant un (petit) bout de terre de 120 Km de périmètre : l’espace est donc limité et son isolement géographique pousse, ceux qui se soucient de « manger sain », à rechercher des voies qui contournent, à la fois les problèmes d’infiltration des différentes pollutions et ceux de la salinité de l’eau.