Qui a dit que les SMS et les courriers électroniques allaient supprimer l’envoi de cartes postales ?  Même si ces nouveaux moyens de communication sont pratiques et rapides, 70 % des français considèrent qu’ils sont trop impersonnels et trop vite oubliés et préfèrent la carte,  qui est le meilleur moyen pour eux de faire passer de réelles émotions.

 

Spécialistes de la carte postale depuis 1919, les éditions Yvon sont l’exemple d’une belle réussite d’entreprise familiale; elles ont su s’adapter à l’évolution de société et continuent de connaître de très belles performances.  Quelques chiffres clés.  Fondée en 1919,  par le photographe Pierre Yves Petit, que ses amis surnommaient Yvon, cette entreprise est installée depuis sa création à Arcueil dans le Val de Marne. Elle a connu l’arrivée de la couleur et le passage de l’artisanat à une organisation industrielle plus rationnelle. Elle réalise un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros en 2009, soit 15 %  de plus qu’en 2008 et l’objectif de ses dirigeants est de le multiplier par deux en cinq ans. Elle emploie 96 salariés et distribue 6 000 références de cartes dans plus de 4 000 points de vente aussi bien dans les grandes surfaces que chez les détaillants traditionnels.Le jeune PDG actuel Olivier Draeger très impliqué dans les projets liés aux technologies de l’information est plus que jamais convaincu de l’avenir de la carterie. 

 

Même si depuis 1990, la concurrence et la mondialisation ont obligé les Editions Yvon à confier 25 %  de leur fabrication à la Chine et 25 % à l’Union européenne, 50 %  des cartes postales plus personnalisées continuent à être imprimées en France.

 

La fabrication  des cartes en Asie est très spécialisée, elle correspond aux cartes qui demandent du façonnage avec des petits éléments de décor collés ou bien comportant des composants électroniques de bruitage et de musique. Tout ce travail nécessitant un temps de main d’œuvre important, il paraissait nécessaire de travailler avec la Chine pour rester compétitif au niveau des prix de ventes qui ne dépasse pas en moyenne 3 euros.  Un marché d’impulsion.

 Dans ce secteur d’activité, 80 % des achats s’effectuent dans un contexte émotionnel et non rationnel, de plus les responsables de cette PME ont constaté que 90 % des clients n’achetaient jamais deux fois le même produit.

 

Pour les clients la carte est un vecteur d’une attention tout à fait particulière, c’est une preuve d’affection ou de sympathie qui ne peut se concrétiser qu’avec un support de qualité. Ceci implique bien sûr pour cette entreprise de proposer en permanence des nouveautés, pour répondre aux attentes de la clientèle.  Il faut donc sans cesse imaginer des produits qui se démarquent, toujours plus originaux et esthétiques.

 

Ainsi les cartes fantaisies, telles les cartes de vœux, d’anniversaire ou de Saint Valentin représentent 50 % du chiffre d’affaires, elles sont plus rentables que les cartes postales traditionnelles. Il y a plus de 1 000 références de cartes fantaisies, alimentées par des créations d’artistes indépendants.

 

 Avec un tel succès de la carte fantaisie, l’entreprise s’est tournée progressivement vers la carte postale sous licence. Après les cartes de « Bonne nuit les petits » des années 60, les éditions Yvon  ont décroché maintenant les licences Disney. Vous pouvez acheter entre autres les cartes postales de Blanche Neige et de Mickey, ainsi que des cartes à l’effigie de Titi, Gros Minet et Duffy Duck, grâce aux licences Wamer Bros.

 

 Enfin, pour se diversifier davantage et développer son activité, l’entreprise fabrique des agendas et des calendriers qui font l’objet et d’études particulières en matière d’esthétisme et de fonctionnalité. La carte postale comme les autres cartes d’une façon générale, n’ont pas dit leur dernier mot, face aux moyens actuels de communication.

 

Le potentiel de croissance du marché des cartes est bien réel, les éditions Yvon nous le prouve. Il est vrai que pour  les passionnés de l’écriture le choix du support est important, car choisi en fonction de la personnalité de la personne à qui l’on écrit il est un vecteur très intimiste de ce que l’on ressent et de ce que l’on veut transmettre.