On dit que « la beauté est dans l’œil de celui qui voit » ou encore « la beauté physique n’est rien comparée à la beauté de l’âme ».  

Foutaises ! La beauté est le diktat le plus injuste de la nature, puisque basée exclusivement sur l’apparence. C’est un don sans aucune légitimité qui ne se justifie ni par le travail ni par les efforts ou quoique ce soit d’autre.

 Mais il n’empêche que la beauté fascine, plus encore elle obsède.

Kipling dit « Si vous avez la simple beauté et rien d’autre, vous avez à peu près ce que Dieu a fait de mieux. »

Quand à Zénon de Kition il affirme que la beauté est une tyrannie. Ces deux réflexions résument en quelque sorte son importance dans notre société et expliquent pourquoi il serait intéressant d’analyser  le seul despotisme qui a su soumettre le monde entier.   

 

 

Selon Aristote l’Homme n’est ni plus ni moins qu’un animal social même si la société a su le domestiquer, il n’en reste pas moins soumis à ses instincts.

Hors la beauté à quelque chose d’animal qui excite les sens en faisant appel à nos plus bas instincts. Les publicitaires l’ont bien comprit et savent en user. C’est exagérer de monter des gens dotés d’une plastique de rêve nus pour vendre du parfum ou du café ? Non, puisque ça marche. La beauté est animale et nous rappel a notre vraie nature. Selon Démocrite« La beauté du corps, découronnée de celle de l’âme, n’est un ornement que pour les animaux ». Et bien certes et je ne me permettrai pas de contredire Démocrite, dont la pensé a transcendé le temps, bien au contraire je lui accorde volontiers sa réflexion. Seulement il faut y ajouter que l’Homme n’est ni plus ni moins qu’un animale sociable la beauté devient l’ornement suprême pour tout et dans notre société de consommation l’image a un grand impact sur nos consciences. L’histoire de l’antiquité qui fascine le plus d’ailleurs, si elle a retenus les noms de certain hommes pour leur bravoure ou leurs accomplissements, des femmes seule la beauté a était retenue.  La plus célèbre d’entre elles est bien sur Cléopâtre, son histoire est en réalité très intéressante pleine de rebondissements, amour, complot, et une fin tragique. Et pourtant l’on ne retient que deux choses: à quel point elle était belle et ses secret de beauté comme ses bains de lait d’ânesse. L’évolution n’a fait qu’aggraver le problème, si avant le culte du beau était réservé a l’aristocratie aujourd’hui il s’est démocratisé. Comme une infection qui finit par être présente partout.

Jérôme Touzalin nous signale que « Les femmes qui ont la beauté extérieure servent de modèle, celles qui n’ont que la beauté intérieure servent d’exemples. ». Il cherche à exprimer par là à  quel point la tyrannie de la beauté peut défavoriser et faire des moins beaux, pour ne pas dire des laids, des parias.

J.-F. Amadieu va plus loin encore et dit ; « La beauté est une sorte de diplôme ou, du moins, de passeport et de capital humain que le marché du travail reconnaît financièrement… »  C’est là le point le plus grave de cette dictature. La catastrophe est que cet absolutisme de l’apparence créer par les médias en tout genre place l’image au delà du fond, le paraître plus haut dans la hiérarchie du mérite que les compétences. Le marché du travail après avoir eu à faire au racisme et au sexisme se voit confronter à nouvelle sorte de discrimination. Il est clair que la photographie sur le CV n’est pas là simplement pour remplir la place.  Les recruteurs refusent d’avouer clairement que le physique est pris en considération même si dans les métiers "de contact" en relation directe avec le public, les critères esthétiques sont primordiaux, les candidats « hors-normes » étant écartés, on appel cela ne pas avoir la tête du métier. Mais même si les recruteurs ne l’admettent pas l’on ne peut rien cacher aux statistiques. A ce propos une étude en Grande Bretagne a démontré que les employés  au physique ingrat percevront des salaires inférieurs à la moyenne alors que leurs collègues au physique agréable gagneront plus que la norme.

Et lorsqu’on voit le résultat des campagnes contre le racisme et le sexisme qui bien qu’elles aient fait beaucoup de bruit n’ont pas eu de réussite, les femmes perçoivent toujours moins que les hommes pour un travail semblable a la virgule prés, on se demande si l’on peut vraiment faire quelque chose face a la discrimination physique.