Chez nous, les loups, disparus depuis les années 1940, ont fait un retour remarqué dans le Mercantour, Alpes Maritimes, depuis 1992.

Ils étaient environ 180 début 2010.

Le loup est un mammifère carnivore de la famille des canidés comme le chien. Il ne s’attaque pas à l’homme alors que des chiens tuent chaque année plusieurs personnes. (il est vrai que l’on ne garde pas souvent de loup dans son jardin).

Le loup n’est pas aimé ni par les chasseurs (concurrence), ni par les éleveurs élèvant des ovins en montagne qui veulent leur disparition. Les écologistes de leur côté défendent cette espèce qui a un impact positif au niveau écologique (régulation faune sauvage et équilibre écologique).

Ils sembleraient que « nos » loups soient venus des Apennins en Italie (où ils seraient plus de 400). La provenance de ces loups est très importante car, compte tenu de la loi de la convention de Berne prise en 1993, le loup est sur la liste des animaux protégés et est considéré protégé uniquement dans le cas d’un retour naturel du loup.

Aux Etats-Unis, les loups sont devenus un enjeu politique, et leur survie est menacée !

 


 

Dans le park national de Yellowstone, sur 5 états, la population de loups gris est estimée actuellement à 1700. Dans cette région (Le district régional de Northern Rockies est en Colombie-Britannique), ils ont une histoire mouvementée et cela se poursuit de nos jours.

Combien étaient-ils à la fin du 19e siècle, on ne sait pas exactement. Par contre, ce qui est sûr c’est qu’un programme d’extermination a été mis en place par le gouvernement américain. Et dans les années 1930, au fur et à mesure que les populations se déplaçaient vers l’Ouest, ces animaux étaient complètement éradiqués. (le dernier loup a été tué en 1926.)

Ils ont été exterminés car ils s’attaquaient aux bétails domestiques. Ce qui était vrai étant donné que pratiquement tous les bisons avaient été massacrés.

En 1973, la loi fédérale de protection des espèces menacées « Endangered Species Act) a été créée et adoptéee. L’une des premières espèces de la liste a été le loup gris.

Il a été réintroduit en 1995 car il a fallu plus de 20 ans pour convaincre les autorités de le faire. Les populations d’herbivores (les élans avaient atteints 40,000 têtes) se multipliaient d’une manière incontrôlée étant donné que l’équilibre de l’éco-système avait été rompu.

Finalement, il fut décidé de réintroduire le loup gris dans cette partie des USA. Les 14 premiers loups ont été apportés du Canada. Ils étaient divisés en 3 meutes distinctes. Des émetteurs leur avaient été implantés afin de suivre leur déplacement.

Cette réintroduction fut une réussite complète, à tel point qu’en 2009, les états de l’Idaho et du Montana ont fait retirer le loup gris de la liste des espèces en danger et que ces animaux ont pu être chassés. Toutefois, peu de temps après, un juge du Montana a annulé la décision. Il était pour lui impossible d’appliquer cette décision dans deux états alors que dans le 3e état voisin (le Wyoming), ils restaient une espèce protégée. (oui, les loups ne s’occupent pas trop des frontières des états). Les loups étant protégés au Wyoming, la protection fédérale doit être appliquée dans tous les états.

Par ailleurs, il avait été constaté que de nombreuses espèces avaient bénéficié de la réintroduction du loup : augmentation des renards roux, des animaux comme la pie, le corbeau, l’aigle et le coyote qui ont pu survivre et vivre grâce aux carcasses laissés par les loups. L’amélioration de la flore a permis aux ours grizzli et aux castors de se développer. Bref, le parc national Yellowstone a retrouvé l’équilibre perdu lors de l’invasion humaine.

Toutefois, aujourd’hui, ils sont devenus  l’enjeu d’une bataille politique. Car les éleveurs installés dans ces régions se plaignent des dégâts causés à leurs troupeaux de vaches. Un éleveur explique qu’eux-mêmes (les éleveurs) et leurs animaux vivent dans la peur des loups. « Des vaches en liberté sur les ranchs poursuivies régulièrement par des loups ne peuvent pas grossir ». Et les éleveurs gagnent leur vie uniquement si leurs bêtes sont grasses. « Lorsque l’on se plaint, il nous est répondu qu’un loup ne pourrait prendre qu’un pour cent de notre bétail ». Les éleveurs répondent : « donneriez-vous 1 % de votre revenu tous les ans ? ».

Les protectionnistes, qui disent comprendre la frustrations des éleveurs, tentent de mettre en place des solutions adaptées. « le grand mythe, disent-ils, est de penser que l’on ne peut pas vivre avec les loups, qu’on ne peut coexister. Mais c’est possible et cela est prouvé. Cela demande des efforts et surtout d’accepter que le loup fasse partie du paysage ».

Les responsables politiques, eux, soutenant leur électorat tentent de aire modifier la loi, sans succès. Donc ils ont décidé de s’adresser directement au Congrès. Ils désirent que la population des loups soit contrôlée. Les protectionnistes refusent que le loup soit retiré de la liste des espèces en danger car ce serait un précédent très dangereux.

Le gouverneur du Montana, lassé de voir les décisions traînées en longueur, a encouragé récemment les policiers de l’Etat, les éleveurs et les chasseurs à tuer un loup et sa meute qui avaient attaqué du bétail ou des troupeaux d’élans.

La bataille oppose les politiques et les scientifiques. Les pressions politiques et la patience diminuant, le maintien du loup sur la liste des animaux protégés semble menacé. Les protectionnistes ne sont pas sûrs maintenant de gagner la bataille.

On ne pourrait même pas les installer en France !

Il serait bien que l’on apprenne à vivre également avec les loups.

Les loups font partie de la mythologie de nombreux grands peuples comme l’explique reportage.loup.org :

Les relations entre le loup et l’homme datent du paléolithique. Et, au néolithique, les artistes admiratifs traçaient des silhouettes de loups sur les parois des cavernes. Puis, de l’antiquité gréco-latine au grand Odin, jusque Gengis Kahn et autres, le loup est à l’origine de bien des civilisations. Le loup (la louve) est à la base de la fondation de Rome et vénéré par les citoyens de l’empire. Celui-ci n’échappe pourtant pas aux craintes importées de Grèce par les plus grands auteurs. Les Egyptiens, de leur côté, ont fait du loup la divinité qui mène les âmes vers la lumière après la mort. Le loup est aussi l’ancêtre du peuple turc. Il est, par contre, "le Destructeur" chez les Vikings. En Inde, il est le gardien de la nuit. Les attitudes vis-à-vis du loup sont d’ores et déjà ambiguës, face au mélange de fascination, de respect et de peur que suscite depuis toujours ce grand chasseur. Avant que le loup soit déclaré nuisible, il était prestigieux de l’avoir pour ancêtre. Et dès lors, bien des dieux sont nés des louves. http://www.reportage.loup.org/html/mythologie/mythes.html