L’ Argentine, le hold-up du siècle.

Déjà dans les années 70, sous la dictature militaire, le pouvoir en place avait supporté sans broncher une dette extérieure de plusieurs millions de dollars.

La démocratie installée, les hommes affaires argentins, formés à Harvard ou à Oxford avaient suivi cette ligne de conduite et la dette allait devenir insupportable pour le pays !

Durant les années 80, la dette s’élève à plus de 40 Milliards de dollars, dont la moitié dus par les Banques et autres  Multinationales étrangères (IBM, Pirelli, Esso…) implantées dans le pays. Attendez, des banques Américaines, Françaises, Anglaises ou encore Allemandes qui sont endettés ?! On croit rêver. Et c’est là que le coup de grâce est donné…

Non content d’endetter le pays, le gouvernement argentin autorise le plus grand racket de l’histoire, je cite :

" Les maisons mères ont fait des prêts à leur filiales argentines (..) on a assimilé ces prêts à la dette extérieure (..), on achetait des dollars en Argentine qu' on déposait sur des comptes aux États-Unis (..) ces prêts offraient la possibilité d' autres emprunts à un taux encore plus intéressant…" (Saignions-les à blanc!!),"ce qui a généré de véritables fortunes pour les dirigeants de ses sociétés étrangères."

54 Milliards…10 ans plus tard…130 Milliards. Privatisation des entreprises et services gérés par l'état, au détriment des salariés et des retraités. Le vol des dirigeants est flagrant, et pourtant, d'autres viennent prendre par au racket : France Telecom rachète Entel Comunicas pour un prix 20 moindre que sa valeur et l’endette de 6 Milliards de dollar,  alors que Suez et Vivendi supprime l' eau potable à des milliers de personnes, en réalisant bien sûr des bénéfices colossaux. Au passage, 150 000 travailleurs argentins perdent leurs emplois.

Les transports ferroviaires ne sont pas oubliés: autrefois long de 36000 Km, le réseau n' alimente plus que 8000 km entre certaines grandes villes, et on est passé de 95000 fonctionnaires à…15000. Puis le Pétrole, puis le gaz

 

Au final, le pays est ruiné et doit près de 700 Millions de dollars au FMI et à la Banque Internationale. Les intérêts se montant eux aussi à 700 Millions, la note devient…honteuse. Des centaines de "haut fonctionnaires" se sont enrichis en trahissant leurs compatriotes sous appui de l’étranger. Ajoutez à ça le narcotrafic, et vous avez ce que l’on peut nommé comme un véritable "Génocide Néo-Libéral".

L’Afrique n' a plus le monopole de la misère et du manque de dignité humaine.

"Memoria Del Saqueo", mémoire d’un saccage, un documentaire de Fernando E.Solanas.