Après le glorieux épisode de 2008 à la suite duquel tout le système bancaire s’est effondré, notre grand président s’est vanté d’avoir "sauvé les banques", ce qui consistait à faire ce que ses patrons lui ordonnaient. Il n’a pas dit qu’il avait coulé les états. A ce sujet, consultez donc mon vieil article sur le sujet, daté de novembre 2009 :

http://www.come4news.com/la-sortie-de-crise-nest-pas-pour-demain-255630 

S’en est suivi une période de forte croissance boursière. Une tendance haussière solide. Le CAC revenu aux 4000 points pour le plus grand profit de certains.

Mais hélas, cette nouvelle période de gros profits est en passe de se terminer. Enfin, provisoirement, car on arrivera bien à remonter un chateau de cartes…

Toujours est-il qu’une nouvelle dégringolade est à prévoir d’ici peu. C’est probablement une question de jours,  peut être de semaines.

Honnêtement, il y a quelque temps encore, je pensais que le montage conçu par le FMI, les états et surtout les banques tiendraient jusqu’en Mars 2012. Je m’étais trompé, car voici le problème.

 En effet, deux mauvaises nouvelles sont tombées aujourd’hui.

1/ L’augmentation des taux directeurs de la BCE.

Tout le monde pense bêtement que c’est une bonne nouvelle. C’est vrai : ça fait descendre l’euro. Entre nous, vu l’ampleur de l’endettement, l’euro fort n’est pas une ci mauvaise chose…

Enfin, là n’est pas le plus gros problème. Le gros problème, c’est le financement de la dette des états… Depuis 2009, les taux d’intérêts sont au plancher. Et devinez quoi ? Les banques en ont profité pour se faire du pognon !

En prenant tous les risques, cela va de soi. De toute manière, on les sauvera, quitte à griveler dans la gamelle des enfants !

Comment ?

L’arnaque est très simple : les banques prêtent aux états sur-endettés de l’argent qu’elles n’ont pas : elles l’empruntent à la BCE. Jusque là…

L’affaire se corse à partir de maintenant :

Les emprunts de l’état aux banques sont sur le long terme. Ils sont donc à des taux élevés, plus élevés en tout cas que les taux à court terme.

Les emprunts des banques à la BCE sont eux à court terme (2 mois, 6 mois), donc à des taux faibles. D’autant plus faibles que les taux directeurs de la BCE sont historiquement bas. Dans 2 ou 6 mois, la banque ré-empruntera pour 2 ou 6 mois à la BCE pour rembourser le premier emprunt, et ainsi de suite. Ce jusqu’à ce que l’emprunt souscrit par l’état arrive à terme.

C’est là que l’affaire se corse !

Car le taux auquel l’état a emprunté ne montera pas ou peu.

Alors que le taux auquel la BCE prêtera s’envolera.

 

Exactement comme si vous empruntiez à taux variable pour me re-prêter à taux fixe : vous serez gagnant tant que les taux d’intérêt n’augmentent pas trop. Sinon, vous êtes à la rue.

 

Bien sûr, la hausse des taux était à prévoir. Ils ne pouvaient pas tomber plus bas, ils devaient bien remonter un jour ou l’autre…

Mais, d’ici là, se disent les puissants, on aura quitté la direction de la banque…

Or, ce jour est arrivé.

 



 

2/ Des nouvelles inquiétantes en provenance d’outre-Rhin.

C’est potentiellement ce qu’il y a de plus grave. Car l’augmentation des taux, tout le monde l’attendait. Je vous invite à suivre le lien ci-dessous pour bien comprendre la situation :

http://www.moneyweek.fr/20110452158/actualites/actu-economie/banques-allemagne-europe/

Pour les moins courageux, voilà ce qui se passe : depuis quelques jours, les banques Allemandes, en tout cas certaines, font tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter la réalisation de stress tests et évidement pour éviter qu’ils soient publiés.

C’est un fait.

La question est : pourquoi ?

Une réponse possible est avancée par un certain Etienne Pourny, PDG d’un fond d’investissement Européen : les banques Allemandes détiendraient des actifs pourris.

Tiens ? ça me rapelle un truc… Pas vous ?

Ce même personnage parle de 10% du PIB Allemand susceptible de partir en fumée.

Si c’est confirmé, le krash viendra bientôt, comme je l’ai prévu au début de l’article.

 

Attendez !!!

Je ne vous ai pas dit le plus drôle : dixit ce même article, les résultats des stress tests Irlandais viennent de sortir. Vous savez ? L’Irlande !

La superbe économie sur laquelle toute l’Europe libérale jurait. Le modèle libéral par excellence. Le paradis fiscal, grand gagnant de la concurrence fiscale des années 20O5-2008. Le modèle qui n’écrasait pas le pauvre PDG et le pauvre actionnaire, ce tiers-état des temps modernes sous les taxes.

Ce modèle qui s’est effondré comme tant d’autres systèmes infaillibles, forts, gagnants, à forte croissance.

Tiens, je pensais à un truc, comme ça, par hasard… Le modèle à la mode, en ce moment, c’est le modèle Allemand ! Non ? Demandez à Sarkozy : faut faire comme les Allemands ! Ils travaillent plus pour gagner plus, sans être handicapés par des règles de gauchistes.

Ce même modèle Allemand qui va mordre la poussière dans les mois à venir !