KRACH 2008-2009 : l’heure a sonné !

LE KRACH 2008-2009 restera dans toutes les mémoires comme la plus grave crise économique de l’histoire depuis l’avènement du capitalisme industriel, conséquence inévitable et dramatique de la crise des subprimes. Je ne fais qu’anticiper de quelques jours, semaines ou mois ce qui attend l’économie mondiale d’après un nombre sans cesse grandissant d’analystes et d'économistes.

Voyons les faits et rien que les faits : « La quasi-totalité des nos hommes politiques, analystes, gestionnaires de patrimoine – Institutions bancaires et financières unies la main dans la main – nous font croire depuis 13 longs mois que les crises immobilières (crise des subprimes) et financières sont sur le point de se terminer, et que l’impact sur l’économie réelle ne sera pas aussi catastrophique que l’on veut bien le dire.

 

Depuis treize mois, ils nous mentent en s’appuyant sur certains indicateurs macroéconomiques encourageants, et sur une bourse qui résiste. Mais, pourquoi feraient-ils autrement, puisqu’ils « touchent » des rémunérations sur leurs placements, une commission sur les placements de leurs clients, et récupèrent les fruits politiques d’une conjoncture soi-disant clémente – en réalité manipulée par des fonds privés ou institutionnels qui soutient les cours des places boursières, jusqu’à quand ? Un seul des évènements ou indicateurs négatifs que nous enregistrons chaque jour, aurait suffi en temps normal à déclencher une tempête boursière et une grave crise financière pire qu’en 1997 (crise asiatique), 1998 (crise russe) ou en 2000 (crise des technologiques) pour ne citer que les plus récentes… » (extrait de mon article précédent « 2009 : Regardons le krach en Face » publié sur COME4NEWS le 3/9/2008).

 

« Déjà fin septembre 2007, il a environ un an, la situation était très inquiétante : « La crise financière qui affecte l’économie mondiale a donné lieu à de nombreux articles. La plupart traitent des conséquences vis-à-vis des organismes financiers et du « marché ». Or les conséquences de cette crise n’affectent pas que les seuls acteurs, les banques, les organismes de crédit et les institutionnels ou les individus qui ont de l’argent en trop à placer. Les conséquences de cette crise affectent tous les citoyens et ce, d’autant plus qu’ils sont moins aisés. Qu’on en juge : depuis juillet 2007, 5000 milliards de dollars évaporés, près de 100 organismes de crédit en faillite. Mais aussi plus de 30 000 emplois supprimés pour le seul mois d’août 2007 aux EU. Et plus de deux millions de familles US qui vont très probablement devoir quitter leur logement.

 

Les banquiers qui finançaient les crédits ont transféré les « risques » par petits paquets, bien enveloppés et ficelés par des agences de rating (ou notation) – qui sont juges et parties et pour lesquelles il y a un conflit d’intérêt qui n’a pas échappé à la commission de Bruxelles qui les surveillent –, à d’autres banquiers. Ceux-ci les ont placés dans des fonds d’investissements qu’ils ont vendus à des investisseurs ou à des particuliers  attirés par des rendements plus élevés que la normale (car les taux de ces dettes immobilières étaient comme on l’a vu élevés). C’est la crise des subprime que l’on connaît depuis août 2007 plus particulièrement.

 

C’est début septembre 2008 que la situation s’est rapidement et gravement dégradée :

– Le 2 septembre 2008, le « LaRouche Political Action Committee » écrivait : « Crise bancaire : enterrons les cadavres britanniques et espagnols… Jusqu'à présent, les banques espagnoles ont été maintenues à flot par la Banque centrale européenne qui a refinancé leurs dettes au moyen de prêts mensuels de quelque 50 milliards d'euros en acceptant en collatéral des titres adossés à des crédits hypothécaires (Mortgage Based Securities) pour 11% de leur volume, un stratagème qui risque de ne pas pouvoir durer éternellement […] Entre-temps, en Grande-Bretagne, le partenaire de Santander, RBS, fait face à une crise de confiance de la part de ses investisseurs, suite à une augmentation de son capital de 12 milliards de livres, et vient de nommer un trio de directeurs non exécutifs chargés d'assurer que la direction protège les intérêts des actionnaires. La Banque d'Angleterre et le gouvernement britannique, déjà aux prises avec les pertes grandissantes de la banque nationalisée Northern Rock, sont incapables de traiter cette crise. Un membre de la Commission de politique monétaire de la BoE, David Blanchflower, a pris une mesure inhabituelle en réclamant publiquement une baisse des taux d'intérêt afin d'obtenir des liquidités. Or une baisse des taux affaiblirait plus encore la livre, qui a perdu 8% par rapport au dollar rien qu'au mois d'août. Notons enfin que le ministre britannique des Finances, Alistair Darling, a déclaré que la Grande-Bretagne fait peut-être face au pire déclin économique depuis soixante ans, tout en ajoutant qu'il n'avait jamais imaginé que le resserrement du crédit serait aussi important. Il est temps de sortir la tête du sable. »

 

– Le 3/9/2008, la première banque suisse UBS – l'une des plus touchées par la crise des crédits immobiliers à risques, avec 37,4 milliards de dollars de dépréciations d'actifs –, a vue son image ternie par plusieurs affaires aux Etats-Unis, dont la dernière concerne deux de ses anciens courtiers poursuivis pour escroquerie devant la justice américaine. Selon l'acte d'inculpation, MM. Tzvolov et Butler « ont comploté dans le but d'augmenter leurs commissions » en vendant des ARS (auction-rate securities),  maquillées en obligations sans risques, indique le ministère dans un communiqué. L'enquête révèle que ces titres étaient en fait adossés à des crédits hypothécaires douteux ou à des obligations à risques de type CDO (« Collaterized Debt Obligations »), et les clients se sont retrouvés avec plus de 800 millions de dollars de titres invendables (sur un investissement d’un peu plus d’un milliard de dollars) après que le marché pour ce type de titres se fut retrouvé paralysé, à compter d'août 2007, par le déclenchement de la crise des crédits hypothécaires à risques (AFP).

 

Par ailleurs, UBS avait déjà fait l’objet fin juin 2008, d’une action en justice de la part de l'autorité de régulation des marchés du Massachusetts, pour ses pratiques commerciales douteuses dans la vente de titres obligataires ARS.

  Le 6/9/2008 : Une vaste imposture maintient à flot les valeurs mobilières contre vents et marées : « Rompant avec l'optimisme suscité la semaine dernière par plusieurs statistiques meilleures que prévu aux Etats-Unis, les investisseurs sont redescendus sur terre vendredi, semblant désormais estimer que ces données étaient « trop prometteuses pour être vraies », selon les stratégistes de BNP Paribas… » (AFP). La situation est très grave et on nous ment pour éviter la panique et qu’un mini-krach se transforme en catastrophe !

 

  Le 7/9/2008, l’hallali est proche, les évènements se précipitent avec la mise sous tutelle des deux géants américains du refinancement Freddie Mac et Fannie Mae – établissements privés disposant auprès de l’Etat d'une ligne de crédit garantie par ce dernier, qui leur permet d'emprunter de l'argent sur le marché à des taux bien plus faibles qu'une banque –, deux assureurs des banques d’affaires américaines qui ont entraîné la ruine de millions d’américains pris dans l’étau de crédits immobiliers à risques qu’ils savaient ne pas pouvoir rembourser.

 

« Le Trésor américain a annoncé dimanche une mise sous tutelle gouvernementale des organismes de refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae, le temps qu'ils restructurent leurs finances mises à mal par la crise du crédit et de l'immobilier, et est prêt à y investir 100 milliards de dollars. Ce plan "est le meilleur moyen de protéger nos marchés et les contribuables du risque systémique posé par la situation financière actuelle", a déclaré le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson au cours d'une conférence de presse.

 

"Je soutiens fermement la décision du directeur du FHFA James Lockhart de placer Fannie Mae et Freddie Mac sous tutelle, ainsi que les mesures prises par le secrétaire au Trésor Henry Paulson pour assurer la solidité financière de ces deux organismes", a déclaré Ben Bernanke le président de la banque centrale américaine dans un communiqué. Le Trésor américain a également indiqué que les deux directions des piliers du refinancement immobilier avaient été évincées et qu'il allait acquérir en bourse des titres des deux entreprises cotées. Il s'est dit prêt à investir 100 milliards de dollars dans chacun des deux organismes […] En jouant de leur capacité à se refinancer à bon compte, Fannie Mae et Freddie Mac achètent aux banques les prêts immobiliers qu'elles ont consentis aux particuliers et les revendent ensuite à des investisseurs institutionnels. Les banques dégagent ainsi des liquidités qui leurs permettent d'effectuer de nouveaux prêts, contribuant ainsi au dynamisme du marché immobilier. Fannie Mae et Freddie Mac détiennent ou garantissent plus de 40% des prêts immobiliers accordés aux Etats-Unis. Les deux groupes assurent depuis quarante ans la fluidité du marché du crédit immobilier américain et ont permis de faciliter l'accès à la propriété de la classe moyenne américaine.» (AFP)

 

Une mesure inqualifiable, de « dernier ressort », pour sauver le système bancaire international en sacrifiant les ménages américains sur l’autel de la finance, et… en faisant payer l’Etat via les « zinzins », comme la CDC en France – voir l’affaire EADS en France et d’autres sauvetages, pour n’évoquer que de soi-disant investissements et ne pas parler du soutien « artificiel des marchés financiers ». On accroît l’endettement des particuliers d’Outre-Atlantique en leur accordant plus de crédits pour qu’ils puissent rembourser leurs exorbitants crédits en cours… un cercle vicieux et fatal. Par ailleurs, on va augmenter la pression fiscale sur les citoyens américains moyens qui vont payer les frasques du Trésor américain, qui « rachète  de façon déguisée » et inconsidérée Fannie Mae et Freddie Mac –, comme les Britanniques l’ont fait avec la banque Northern Rock.

Notre système financier et bancaire ressemble au Titanic, une forteresse indestructible et insubmersible, qu’aucun environnement ne devait déstabiliser, mais qui disparut dans les flots de l’incrédulité générale, et qui engloutit presque tous ceux qui l’avaient accompagné dans son dernier voyage.

 

Messieurs, Mesdames les politiques, les financiers, les banquiers, regardez la vérité en face : nous sommes dans l’œil du cyclone « Bretton Woods ». L’organisation internationale détruit tout sur son passage, la crise systémique frappe à notre porte (comme le reconnaît le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson). Il est temps de passer rapidement à une nouvelle étape, à de nouveaux accords avec une architecture moins sophistiquée, à une vision plus simple, plus saine et plus transparente du système financier international.

 

 NOTE

Un communiqué du 27 septembre 2007 de la Banque centrale européenne confirme que les banquiers centraux n’ont pu résister à la tentation de faire marcher la planche à billets électronique, pour renflouer les fonds spéculatifs et les banques qui en dépendent. Ainsi, depuis que la crise des subprimes à éclaté en juillet 2007, le taux de croissance annualisé de la masse monétaire M3 – égal aux moyens de paiement (M1) + les placements en euros rémunérés (M2) + avoirs en devises étrangères + les placements à terme non négociables sur un marché + les titres de créances négociables (TCN) + les OPCVM à court terme (monétaires) – a bondi dans la zone euro de 10,9% à 11,7% de juin à juillet, pour se « stabiliser » à 11,6% en août. M3 est l’agrégat retenu pour mesurer la masse monétaire, sa progression limitée étant un objectif de politique monétaire.

 

 

43 réflexions sur « KRACH 2008-2009 : l’heure a sonné ! »


  1. Encore un article alarmiste !
    Vous voulez quoi au juste ? Faire peur aux actionnaires pour qu’ils vendent ?
    Vu les dispositions que prennent les institutions économiques mondiales (Fed, BCE…), je doute qu’elles laisseront faire un quelconque krash. Toutes les banques ont publié leurs pertes dûes aux subprimes, le plus gros est passé. De nouvelles repercussions arriveront probablement, mais le plus dur est passé !

  2. Il ne s’agit plus d’investir dans les valeurs mobilières…
    Tous les professionnel reconnaissent qu’il faut être de plus en plus liquides dans l’attente d’opportunités ou d’un retournement du marchés… (mais quand ?)
    Les sicav ou FCP monétaires ou les livrets d’épargne sont les seuls placements où vous ne prendrez aucun risque… même les les assurances-vie sont des placements à risques – je pourrais citer des dizaines de placements en assurance-vie qui sont de véritables escroqueries et qui ont fait perdre à leurs détenteurs des milliers d’euros ! – surtout celles proposées par les banques, sauf si on veut bien attendre 8 ans voire plus (mais quid si vous avez besoin de votre argent). dans tous les cas un placement dans des monétaires ou sur des livrets d’épargne à 4 % ou + vous apporteront sérénité et sur seulement 5 ans au minimum + 21,7 % ce qui n’est pas négligeable par les temps qui courrent. Alors que les placements en assurance-vie ne vous rapporterons que des pertes dans la majorité des cas (SEQUOIA DARWIN et SEQUOIA MURANO ont fait depuis leur debut en février 2007 -20 % par exemple !). Mais si vous voulez suivre les conseils avisés de certains gestionnaires peu scrupuleux, alors investissez sur les marchés actions ou obligataires. Vous pouvez aussi faire comme certains (principalement les traders) qui jouent sur les marchés dérivés (optionnels ou à terme) et profitent au maximum des écarts de cours journaliers importants en spéculant à la baisse ou à la hausse, profitant à chaque fois des rebons techniques et des accès de fièvre des marchés finnaciers. Je suis d’accord il ne sert à rien de crier « au loup ! » mais parfois il est trop tard pour réagir lorsqu’on s’installe dans un confort béat en ouvrant l’oreille à tous les ragots des gogos !!! Je n’émets pas de position personnelle mais me contente de relater ce que disent nos politiques, finnaciers les plus hauts placés qui ne font que constater les dégats… ce sont eux qui reconnaisent ne pas savoir quand la crise des subprimes sera terminée. Le refrain « la crise est terminée » est usé et sévit sur toutes les antennes et dans tous les médias depuis plus d’un an…

  3. Esteban , non le plus dur n’est pas passé , mais il est à venir !!!
    IL FAUT TOUJOURS SE PREPARER AU PIRE !!!!!!!!!!
    Y a le feu dans la barraque : le trésor américain est incapable de dire combien va couter au contribuable la NATIONALISATION de Fannie & Freddie !!!!
    et ceci est significatif : « Le marché était tiré à la baisse par les valeurs financières, en raison de la chute de la banque d’affaires Lehman Brothers (-42,05% à 8,20 dollars).
    Les investisseurs réagissaient à l’échec des discussions avec la banque coréenne KDB, présentée comme le plus sérieux des chevaliers blancs de la banque américaine. ».
    et
    « La Bourse de New York évoluait en baisse mardi à la mi-séance, les inquiétudes reprenant le dessus après le regain d’optimisme qui avait suivi la reprise en main de Fannie Mae et Freddie Mac par les autorités américaines: le Dow Jones perdait 0,63% et le Nasdaq 0,60%. ».

  4. J’ ajoute que c’est maintenant la Chine qui tient l’économie américaine dans ses bras !!!
    elle n’ a qu’un seul mot à dire et les USA s’effondrent , comme les twin towers , c’est aussi efficace que la dynamite !!!
    (La chine n’a rien à craindre car elle a son marché intérieur et est alliée avec la Russie;
    elle est en train de se préparer et les mariniers américains ont été bien surpris de voir apparaitre un sous-marin chinois à quelques encablures d’un porte avion américain qu’ils n’avaient pas détecté près de Guam – histoire de dire : « nous sommes là ! »)

  5. et cela a continué Véritas – 2,64 pour le Nasdaq, -2,43 pour le DJ et -3,86 pour le Canada…
    toutes les places internationales ont plongé
    – 4,50 pour le Brésil
    – 4,38 pour l’Argentine
    et ce matin…
    – 3,53 à Djakarta
    – 1,92 à Hong Kong
    – 1,60 en Australie
    – 1,64 à Singapour
    etc.
    et en Europe à 10H ce 10/9
    Toutes les bourses européennes étaient dans le rouge à l’exception du CAC40, et des bourses du Portugal et du Danemark en petite hausse ; la Bourse de Norvège (qui tire sa richesse et son indépendance au sein de l’Europe de ses plateformes pétrolières off shore) progressait elle de + 1 %, en raison du Pétrole qui repart à la hausse

  6. Encore une banque dans la tourmente : Lehman brothers
    Le 10/09/2008, Lehman Brothers, la plus petite banque d’affaires de Wall Street, frappée par la crise financière se voit contrainte de renforcer ses fonds propres. Suite à des rumeurs de faillite, elle a présenté dans l’urgence quatre chantiers, essentiellement des cessions d’actifs à venir. Déficitaire pour le deuxième trimestre d’affilée, elle a dévoilé une série de mesures destinées à consolider ses finances, sans toutefois aller jusqu’à nouer l’alliance avec un partenaire puissant espérée par les marchés. En effet, la banque coréenne KDB n’a pas donné suite aux pourparlers sur une prise de participation au capital de Lehman. Une telle injection de fonds, espérée autour de 4 milliards de dollars, aurait permis à la banque américaine d’éponger une partie des 7,8 milliards de dollars de dépréciations qui ont plombé ses comptes du troisième trimestre. Lehman Brothers, un établissement vieux d’un siècle et demi, a vu son action perdre plus de 50% depuis le début de la semaine, ce qui correspond à une capitalisation de 5,5 milliards de dollars.
    Ces annonces, qui ont accompagné la publication d’une perte trimestrielle bien pire qu’attendue de 3,9 milliards, n’ont pas convaincu le marché. « Les investisseurs continuent d’attendre l’émergence d’un acheteur ou d’un partenaire », expliquait Jeffrey Ham, analyste du site Briefing, jugeant « facile de mettre en vente des actifs, mais moins facile de trouver un acheteur […] et l’incapacité de Lehman à trouver un investisseur ou un acheteur est un signe de la méfiance qui entoure la compagnie. » Standard and Poor’s s’est dite « inquiète du potentiel de bénéfices de Lehman sur le long-terme, au vu des changements décidés dans son modèle économique, des dégâts potentiels causés par les tumultes récents (sur les marchés) et de l’incertitude quand à une amélioration des conditions de marché ».
    Il faut savoir que le 18 mars 2008, Lehman Brothers avait déjà dû faire taire la rumeur qui la disait en faillite, car son bénéfice net avait baissé de 57% au premier trimestre 2008 par rapport à la même période 2007. En effet, le bruit avait couru dans les milieux informés de Wall Street que Lehman Brothers allait être la prochaine victime de la crise financière après Bear Stearns. (texte rédigé à partir de dépêches AFP et du site Trends.be)

  7. « 11 septembre 2008 (LPAC) — Le Financial Times est parmi les premiers quotidiens à s’interroger sur la notation accordée à l’Etat américain, suite à l’augmentation phénoménale de sa dette résultant du pseudo-renflouement de Freddie Mac et Fannie Mae. »

  8. « 11 septembre 2008 (LPAC) — Le Financial Times est parmi les premiers quotidiens à s’interroger sur la notation accordée à l’Etat américain, suite à l’augmentation phénoménale de sa dette résultant du pseudo-renflouement de Freddie Mac et Fannie Mae. »

  9. [img]http://www.blogoutils.com/images/a1.gif[/img]LocussolMascardi, c’est l’heure de la déconnection, pour moi, je reviendrai demain, sur votre article, le lirai à tête reposée, et y ajouterai : « mon humble avis »
    A demain!!!

  10. @ LocussolMascardi
    [b]Je ne suis pas du tout spécialisé dans les questions financières, boursières, monétaires et bancaires… Donc, mon commentaire sera très court ![/b]

    [b][u]Cependant[/u][/b],
    [i][b]- Ne serait-il pas possible que ce soient les Gouvernements qui encadre mieux les banques, sans pour autant les nationaliser ?
    – Ne serait-il pas possible d’encadrer les transactions boursières, ce, de manière à éviter tous plans sociaux avec les conséquences que cela suppose pour les licenciés jetés à la rue ?
    – Ne serait-il pas possible de donner plus de pouvoirs aux Ministères des Finances en matière de contrôles ?
    – Ne serait-il pas possible d’alléger les taux de change tout en renforçant les contrôles lors des transactions monétaires ?
    – Ne serait-il pas possible, dès qu’un dirigeant d’entreprise serait fautif, qu’on cesse de lui offrir des parachutes dorés ?[/b][/i]
    [i][b]- Ne serait-il pas possible d’encadrer l’actionnariat et la capitalisation d’entreprises ?
    – Ne serait-il pas possible de bloquer les prix à l’immobilier ?[/b][/i]

  11. économie, crise, krach § sacrifices : n’ayons pas peur !
    c’est sans doute ce qui va être provoqué volontairement

    afin que tous ceux qui jouent constamment à ces petits jeux de :

    mensonges, imprécisions volontaires, impostures, mystification, complicités, fraudes, supercheries, arnaques, groupes d’influences, trafics, désordres provoqués, faux problèmes, bêtise organisée, etc… (la liste serait trop longue !)

    se rendent compte de l’horreur dans laquelle une humanité toute entière est plongée.

    et tout ça pour continuer à faire fonctionner la machine financière, pour continuer à faire croire que c’est indispensable, tous ces leurres, ces boursicotages, ces utopies financières !

    et alors que nous sommes fermement sermonnés à abandonner nos vieux tacots polluants…

    nous devons paraître bien naïfs ou bien aveugles !

    La mondialisation… une promesse de prospérité pour tous les peuples… est bien capable de nous prendre dans sa toile, et de nous faire gober n’importe quoi !

    pourvu que ça fonctionne ! que nous marchions…

    un ouvrage intéressant : « les confessions d’un assassin financier » de John Perkins
    l’auteur sait au moins de quoi il parle, puisque nous sommes tous de suite fixés et dès le début : assassin financier, c’était son métier ! professionnel de la finance grassement payé pour escroquer des milliards…

    ses armes : rapports financiers frauduleux, élections truquées (surtout!), pots-de-vin, extorsions de fonds, paradis fiscaux, chantages, pressions, trafics à double circulation en tous genres, meurtres et assassinats, …

    et il n’est pas tout seul…

    ces mêmes milliards qui seront manquants et reprochés aux pays et à leurs populations !

    alors… heureux de toutes ces horreurs ?

    merci, LocussolMascardi, pour votre article, je n’en comprends pas toujours tout dans les formes économiques, cependant le fond essentiel est en trame…

    tout cela est dégoûtant et profondément AMORAL !!!
    beurk, beurk, beurk !

    ;D

  12. « Cependant,
    – Ne serait-il pas possible que ce soient les Gouvernements qui encadre mieux les banques, sans pour autant les nationaliser ?
    – Ne serait-il pas possible d’encadrer les transactions boursières, ce, de manière à éviter tous plans sociaux avec les conséquences que cela suppose pour les licenciés jetés à la rue ?
    – Ne serait-il pas possible de donner plus de pouvoirs aux Ministères des Finances en matière de contrôles ?
    – Ne serait-il pas possible d’alléger les taux de change tout en renforçant les contrôles lors des transactions monétaires ?
    – Ne serait-il pas possible, dès qu’un dirigeant d’entreprise serait fautif, qu’on cesse de lui offrir des parachutes dorés ?
    – Ne serait-il pas possible d’encadrer l’actionnariat et la capitalisation d’entreprises ?
    – Ne serait-il pas possible de bloquer les prix à l’immobilier ? « .

    OUI , AVEC OLIVIER BESANCENOT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    qui lui , ne fait pas partie de la PYRAMIDE .
    Bonne nuit …
    la nuit porte conseil , quand elle n’est pas trop longue !!!

  13. « Cependant,
    – Ne serait-il pas possible que ce soient les Gouvernements qui encadre mieux les banques, sans pour autant les nationaliser ?
    – Ne serait-il pas possible d’encadrer les transactions boursières, ce, de manière à éviter tous plans sociaux avec les conséquences que cela suppose pour les licenciés jetés à la rue ?
    – Ne serait-il pas possible de donner plus de pouvoirs aux Ministères des Finances en matière de contrôles ?
    – Ne serait-il pas possible d’alléger les taux de change tout en renforçant les contrôles lors des transactions monétaires ?
    – Ne serait-il pas possible, dès qu’un dirigeant d’entreprise serait fautif, qu’on cesse de lui offrir des parachutes dorés ?
    – Ne serait-il pas possible d’encadrer l’actionnariat et la capitalisation d’entreprises ?
    – Ne serait-il pas possible de bloquer les prix à l’immobilier ? « .

    OUI , AVEC OLIVIER BESANCENOT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    qui lui , ne fait pas partie de la PYRAMIDE .
    Bonne nuit …
    la nuit porte conseil , quand elle n’est pas trop longue !!!

  14. peur ? et de quoi donc ?

    la Bourse, les boursicotages, c’est profondément AMORAL, tout ça…

    et si il n’y avait que ça…

    mais non ! mensonges, manipulations, omissions, trafics, rapports financiers frauduleux, élections truquées, pots-de-vin, extorsions de fond, chantages, pressions, impostures, faux problèmes, intrigues, enjeux, supercheries, arnaques, paradis fiscaux, mystifications, complicités, … la liste est trop longue

    et tout ça à très grande échelle…

    Ne cherchez pas trop de remèdes non plus…il ne serait absolument pas possible… d’en faire quoi que ce soit !

    même pas des carottes râpées pour les lapins !
    beurk !
    ;D 🙁

  15. @ Champollion
    Champollion, [i][b]nationaliser[/b][/i]… Vous n’avez que ce mot à la bouche ! Mais, n’oubliez pas que c’est du vol organisé, de la spoliation… que vous proposez

    Puis, qui vous dit qu'[b]Olivier Besancenot[/b] ne fait pas partie, lui aussi, de la pyramide ?

    Le Capitalisme est immoral selon vous ? Mais, l’est-il réellement ?

    [u]N’oubliez pas que le communisme marxiste léniniste est aussi, sinon plus, dangereux que le Capitalisme[/u] : en fait, c’est un Capitalisme d’Etat, puisque tous les biens appartiennent à l’Etat !

    [u][b]Alors, la seule solution, c’est la Sociale Démocratie[/b][/u] : [b][i]elle seule, permet le respect de la propriété individuelle, le respect de la création, le respect de l’investissement…, tout en préservant les acquis sociaux obtenus par les salariés, tout en faisant en sorte que le droit du travail soit respecté, ce, par le biais des impôts, taxes et charges sociales…[/i][/b]

    [i][b]Le programme d’Olivier Besancenot, outre qu’il est totalement liberticide, est totalement irréalisable aux plans économique, social et politique ! [/b][/i]

  16. le capitalisme est immoral (nous restons dans l’humain)

    la Bourse est AMORALE… (ce n’est pas humain)

    la différence est subtile… mais j’y tiens énormément !

    🙂

  17. Monsieur Dutilloy , vous dites tout et son contraire !!!

    « Alors, la seule solution, c’est la Sociale Démocratie : elle seule, permet le respect de la propriété individuelle, le respect de la création, le respect de l’investissement.. »

     » Ne serait-il pas possible d’encadrer l’actionnariat et la capitalisation d’entreprises ? »

    en fait , vous n’arrivez pas à choisir !

  18. @ Champollion
    Décidément, [b]Champollion[/b], c’est vous qui ne comprenez rien !
    Lorsque j’ai écrit qu’ il fallait [b][i] »encadrer l’actionnariat et la capitalisation d’entreprises »[/i][/b], je n’ai pas parlé, me semble-t-il, de [b] »nationalisation »[/b] !

    [b] »Encadrer »[/b] veut dire contrôler que tout se passe bien !

    Or, pour que tout se passe le plus correctement possible, il faut qu’il y ait des lois…

    Cependant, vous, ce que vous proposez, c’est du vol manifeste, de la spoliation… Vous n’avez aucune autre solution à nous donner…

    C’est bien de vouloir tout casser comme veut le faire [b]Olivier Besancenot [/b]! Encore faudrait-il, en étudiant à fond son programme politique, se rendre compte que ce [b]Programme « NPA/LCR »[/b] est, [i]outre qu’il est totalement liberticide et spoliateur[/i], irréalisable… [u]De plus, ce programme [b] »NPA/LCR »[/b] ruinerait totalement notre Pays, le plaçant dans une position de pays sous développé[/u] ; c’est cela que vous voulez ????

  19. Encadrer , Monsieur, ça veut dire que l’état controle et agit , sinon ça ne sert a rien et vos mots ne seraient que la poudre aux yeux !!!

  20. LocussolMascardi, « il vaut mieux tard, que jamais »!
    Votre article digne d’un économiste averti, a déjà été bien commenté!!
    Je ne peux qu’apprécier, et approuver votre conclusion!!
    Gare, au revers de ces manipulations financières, qui vont un jour prochain, nous tomber dessus!!
    J’ai écrit, il y a bien longtemps déjà, un « mini » article sur le problème Financier des Américains : [img]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=13778[/img]
    La rotatives de la planche à Dollars, avaient déjà bien fonctionné, pour essayer d’enrayer, (Faussement bien sûr), la crise à venir!
    je me permet juste de vous en mettre le lien, en sacahnat, que les quelques phrases écrites, ne valent pas le développement que vous donnez à ce jour!!!

    BRAVO, LocussolMascardi, pour le réalisme de votre ARTICLE (un vrai, celui-ci!)
    cordialement Sophy

  21. [img]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=13778[/img] La ruée vers l’or, à 1 000 dollars l’once, deuxième essai pour que le lien passe en bleu, pour pouvoir y accéder directement, si « le coeur vous en dit »

  22. [img]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=13778[/img] Denier essai, après je ne pollue plus ce très bel article!!

  23. @ Champollion
    [b]Champollion, encadrer, cela veut, certes, signifier que l’Etat contrôle et agit ! Cependant, encadrer, cela signifie aussi que l’Etat doit légiférer pour que tout se passe correctement dans les milieux d’affaire, dans les milieux financiers, dans les milieux bancaires, le tout, sans spolier les personnes qui possèdent des biens, qui créent, qui font travailler d’autres personnes ![/b]

    Mais, [b]Champollion[/b], encadrer, cela ne veut, en aucun cas, signifier que l’Etat doive nationaliser les entreprises !

    Une saine économie, voyez-vous, [b]Champollion[/b],
    [i]- cela consiste à faire en sorte que les droits du travail soient respectés,
    – cela consiste à interdire aux entreprises ne délocaliser, de provoquer des plans sociaux, des restructurations, des fusions, des plans boursiers destinés à jeter des milliers de personnes dans la spirale du chômage, voire du RMI,
    – cela consiste à faire respecter les acquis obtenus par les travailleurs,
    – cela consiste à augmenter les salaires, les pensions de retraite, les allocations chômage, les minima sociaux, ce, de manière à donner aux Françaises et aux Français, ainsi qu’à nos hôtes immigrés le plus légalement du monde ![/i]

  24. Lien de SOPHY
    Le lien de l’article de SOPHY : [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=13778[/url]
    « LA RUEE VERS L’OR », à 1 000 dollars l’once!!!!! »
    GBGB SOPHY 😉

  25. [img]http://www.blogoutils.com/images/a1.gif[/img] Merci, Les Lapins, il va falloir que je révise la leçon que vous m’avez apprise!!!!!
    GBGB

  26. Apres la nationalisation de Fannie et Freddie aux US :

    « BERLIN (AFP) – La renationalisation annoncée cette semaine de l’imprimerie nationale allemande a relancé le débat sur les privatisations, présentées comme la panacée à la fin du siècle dernier, en pleins préparatifs de celle de l’opérateur du rail Deutsche Bahn.
    Vendue en 2000 par le gouvernement social-démocrate au fonds d’investissement britannique Apax, cette imprimerie qui fabrique notamment les passeports et permis de conduire a échappé de justesse à la faillite deux ans plus tard.
    Rachetée par un autre investisseur pour un euro symbolique, elle cherchait à nouveau preneur depuis le début de l’année. Ce sera finalement l’Etat, pour plus de 800 millions d’euros, selon la presse, après l’avoir vendue un milliard.
    En repassant sous tutelle de Berlin, l’imprimerie est pratiquement assurée de se voir confier la fabrication des nouveaux passeports biométriques des Allemands. Le ministère de l’Intérieur se réjouit, qui évoquait des problèmes de confidentialité et de sécurité nationale.
    Même le ministère des Finances tente de faire bonne figure: « ce n’est pas un désastre », a commenté vendredi un porte-parole, assurant que l’entreprise avait « sa place dans la concurrence ». Il n’en reste pas moins que « les privatisations ont perdu leur aura de solution miracle aux problèmes de l’Etat », écrivait vendredi le quotidien Süddeutsche Zeitung, un avis généralement partagé par la presse allemande ces derniers jours.
    Pourtant la prochaine privatisation géante est pour bientôt: Berlin va introduire en Bourse à l’automne 25% du capital de Deutsche Bahn, un projet en discussions depuis des années. Signe d’une méfiance accrue vis-à-vis du privé à assurer certains services, l’opération ne concernera finalement que les activités de transport, et pas les réseaux et les gares; les détracteurs du projet craignaient pour le maintien des petites lignes et des gares les moins fréquentées.
    Les précédentes mises en Bourse des ex-monopoles nationaux, qui ont accompagné la libéralisation des marchés dans les années 90, n’ont pas fait que des heureux. Les actionnaires de Deutsche Telekom, opérateur télécom privatisé en plusieurs tranches, en savent quelque chose: l’action, dont le cours végète à Francfort, a perdu plus d’un tiers de sa valeur depuis le premier placement en 1996.
    Peut-être échaudés par cet exemple et par un contexte boursier morose, les salariés de Deutsche Bahn ne se bousculent pas pour acheter des actions de leur société. A ce jour, 40.000 d’entre eux ont réservé des titres, soit un cinquième du personnel allemand, a indiqué la société cette semaine. A l’époque les salariés de Deutsche Post ou encore Deutsche Telekom avaient montré nettement plus d’enthousiasme.
    Au niveau local, la méfiance envers les privatisations est encore plus manifeste. Dans les années 90 les communes allemandes ont vendu à tour de bras leurs opérateurs locaux d’électricité et de gaz, d’eau et de ramassage et traitement des ordures. Aujourd’hui « elles ne voient plus cela de manière aussi idéologique », commente Rosemarie Folle, porte-parole de la fédération des régies communales VKU, mais « cherchent la meilleure solution pour elles ».
    Et doivent compter de plus en plus avec les résistances des citoyens. « Il y a une véritable opposition » à de nouvelles privatisations, « les politiciens locaux doivent en tenir compte », raconte Mme Folle. A Leipzig (est), un référendum populaire a fait échouer la cession de la compagnie de gaz locale, à Rostock (nord-est), les citoyens se mobilisent pour bloquer une privatisation de l’énergie. Et une poignée de localités ont déjà amorcé le mouvement inverse, en recommençant à assurer certains services publics. »

  27. l’heure vient ?:
    « LONDRES – La banque britannique Barclays, qui apparaissait comme le candidat le plus sérieux au rachat de la banque américaine Lehman Brothers, s’est retirée des négociations en cours à New York pour tenter de sauver ce géant de Wall Street dont la faillite ne manquerait pas de secouer les marchés financiers mondiaux, a-t-on appris dimanche auprès d’une source proche du dossier.
    Il est « très improbable » que la banque britannique revienne sur sa décision de se retirer des négociations de rachat, a précisé un responsable de Barclays au fait des discussions. Lehman Brothers ne remplit pas les critères rigoureux de reprise fixés par Barclays, a ajouté ce responsable ayant requis l’anonymat, confirmant ainsi une information rapportée par la BBC.
    Dernière victime en date de la crise des prêts hypothécaires à risque, la banque Lehman Brothers est au bord de l’effondrement. Pour la troisième journée consécutive, une réunion d’urgence se tenait dimanche au siège new-yorkais de la Réserve fédérale en présence de responsables du département américain du Trésor et de hauts dirigeants bancaires.
    Une course contre la montre est engagée pour tenter de sauver la quatrième banque d’investissement américaine du naufrage avant la réouverture des marchés financiers lundi matin. Les négociations portent sur la vente en totalité ou par secteur d’activités de la banque américaine. »

  28. LE COMPTE A REBOURS A COMMENCE : « UN BAIN DE SANG A WALL STREET »
    LEHMAN : le temps est compté pour éviter un bain de sang à Wall Street
    AFP, 14/9/2008, 11H17
    Le temps est compté pour éviter un bain de sang sur les marchés financiers: les pouvoirs publics américains et les grandes banques de Wall Street n’ont plus que quelques heures pour présenter un plan de sauvetage de Lehman Brothers, sous peine de voir les bourses s’effondrer lundi.
    Pour le deuxième jour consécutif, le gratin de la finance newyorkaise s’est retrouvé samedi au siège de la banque de réserve fédérale de New York pour tenter de trouver une solution aux maux de la banque d’affaires.
    Et clairement les discussions sont difficiles, à en croire le compte-rendu qu’en a fait la presse américaine. Les journaux soulignent que la situation est encore fluide, alors même que le secrétaire au Trésor Henry Paulson aimerait présenter quelque chose de concret avant l’ouverture des marchés en Asie lundi.
    L’optimisme qui prévalait encore en début de journée samedi a laissé la place à un sentiment beaucoup plus sombre, notait le Wall Street Journal.
    Selon le New York Times, la piste privilégiée serait celle d’un démantèlement de la plus petite des banques d’affaires de Wall Street.
    Les actifs immobiliers à risques de Lehman seraient parqués dans une nouvelle société indépendante, auxquelles les grandes banques américaines apporteraient les capitaux nécessaires à son fonctionnement. Le quotidien avance une somme pouvant aller jusqu’à 30 milliards de dollars.
    Le reste des actifs de la banque, les plus sains, seraient repris par un tiers. La britannique Barclays semble la plus active sur cette partie du dossier, même si Bank of America, voire HSBC, semblent toujours dans la course.
    Mais les banques sollicitées renâclent à apporter les financements nécessaires car la plupart rencontrent elles-même des difficultés.
    Quand, il y a dix ans, les grands établissements newyorkais avaient accepté de mettre au pot pour éviter l’effondrement du fonds à risque LTCM, ils étaient pour la plupart en bonne santé financière. Aujourd’hui, ils sont saignés à blanc par une crise particulièrement sévère.
    M. Paulson a pourtant été sans ambiguïté: il n’y aura pas d’argent public pour sauver Lehman. Selon lui, les difficultés de la banque étaient connues de tous depuis des mois et sa situation n’est en rien comparable à celle de sa rivale Bears Stearns qui s’était effondrée en mars en moins d’une semaine.
    La banque centrale avait alors accepté de financer la reprise de Bear Stearns par JPMorgan pour 29 milliards de dollars. La semaine dernière, M. Paulson avait mis sur la table 200 milliards de dollars pour éviter une faillite des organismes de financement hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac.
    Cette fois-ci, il ne devrait pas y avoir de soutien des pouvoirs publics pour Lehman Brothers. Et si la solution de place souhaitée par M. Paulson devait échouer, il n’y aurait d’autre alternative qu’une liquidation.
    La disparition de la banque devrait toutefois être suffisamment encadrée pour éviter un chaos sur les marchés financiers. Rien ne serait en effet pire pour les marchés qu’une vente accélérée, à prix bradés, des actifs de Lehman.
    Vendredi, le président de la Fed de New York Timothy Geithner avait plaidé pour que les grandes banques se mobilisent en faveur de Lehman, car personne ne pouvait savoir quelle serait la prochaine pièce de ce domino financier à tomber après elle.
    Sur la seule journée de vendredi, le titre de l’ex-numéro un mondial de l’assurance AIG a plongé de 31% et celui de la banque d’affaires Merrill Lynch de 12%. La grande banque de Seattle, Washington Mutual, fait aussi partie des établissements fragilisés, qu’une absence de règlement du dossier Lehman pourrait précipiter dans les abysses.

    Le spectre de la liquidation plane sur LEHMAN après le départ de Barclays
    AFP, 14/9/2008, 20H55
    Le spectre de la liquidation judiciaire planait dimanche sur la banque d’affaires américaine Lehman Brothers, après que le repreneur le plus crédible, Barclays, eut quitté la table des négociations à quelques heures de l’heure butoir fixée par les pouvoirs publics.
    La banque britannique a estimé qu’une reprise de Lehman était impossible sans une aide de l’Etat comparable à celle qui avait été accordée en mars à JPMorgan Chase lors de son rachat d’une autre banque d’affaires en difficulté, Bear Stearns, affirment le New York Times et le Wall Street Journal.
    A Londres, une source proche du dossier, ayant requis l’anonymat, a confirmé le retrait de la banque britannique, précisant qu’elle n’était plus intéressée par Lehman.
    La presse américaine avait fait de Barclays — qui avait à plusieurs reprises dans le passé manifesté son intérêt pour Lehman — le repreneur le plus plausible, devant Bank of America et un autre britannique, HSBC.
    Pour sa part le Wall Street Journal, qui cite des personnes proches des discussions, avance que le départ de Barclays pourrait n’être que tactique et qu’il n’était pas exclu de le voir revenir à la table des négociations.
    Après avoir dû sortir leurs carnets de chèques pour aider Bear Stearns et les organismes de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, le secrétaire au Trésor Henry Paulson et le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke sont déterminés à ne pas investir un cent pour sauver Lehman, estimant qu’il revenait aux grandes banques de la place de le faire.
    Car si Lehman devait finalement faire faillite, il est certain que le prochain domino financier ne tarderait pas à tomber. Déjà la spéculation a intensifié ces derniers jours ses attaques contre d’autres poids lourds de la finance américaine comme Merrill Lynch, AIG et Washington Mutual.
    Faute d’un acheteur de dernière minute, Lehman devra probablement être mis en liquidation judiciaire dans les heures qui viennent, ce qui représenterait l’une des plus grosses faillites de l’histoire récente des Etats-Unis.
    En dépit de sa cure d’amaigrissement récente, Lehman détenait encore pour 639 milliards de dollars d’actifs à la fin mai. La plus grosse faillite d’une banque américaine à ce jour, celle de Continental Illinois en 1984, mettait en jeu une somme seize fois plus modeste (40 milliards de dollars).
    Les pouvoirs publics veulent que la situation soit clarifiée, dans un sens ou dans un autre, avant l’ouverture des marchés asiatiques.
    Une liquidation brutale des actifs de Lehman Brothers aurait des conséquences incalculables sur le reste de la finance mondiale, où les activités des banques sont étroitement imbriquées.
    Une des options envisagées serait un engagement des grandes banques newyorkaises de maintenir un courant d’affaires régulier avec Lehman pour lui donner assez de temps pour liquider, sous supervision judiciaire, ses actifs de manière ordonnée, ajoute le New York Times.
    Interrogé sur la chaîne de télévision ABC, l’ancien président de la Réserve fédérale américain Alan Greenspan a prédit que la sévérité exceptionnelle de la crise financière actuelle allait entraîner la chute de plusieurs institutions financières majeure. Et, « bien entendu, nous ne devrions pas chercher à protéger tout les grandes institutions financières », a-t-il relevé.
    La défaillance d’une grosse banque « en soi n’est pas un problème », a-t-il relevé. « Tout dépend comment cela est géré et comment la liquidation est menée ».

  29. Réponse à Dominique Dutilloy
    Je reviendrai prochainement sur les solutions et les mesures a adopter pour éviter la dérégulation des marchés financiers et la faillite des banques.
    Une première piste :
    – Respecter les dispositions de Bâle 2
    – Contrôler les marchés financiers (mais cela ne sera guère possible sauf une révolution… car la CITY de Londres est une place forte, uncahteau-fort imprenable (voir le rapport des parlementaires français dirigé par Arnaud Monteourg)
    – Interdire que la monnaie soit créée par les banques commerciales
    – et au niveau international : convoquer un BRETTON WOODS BIS, tendre vers une monnaie unique au niveau mondial pour éviter la spéculation sur les devises (et leur manipulation), ce qui aboutit aux crises monétaires que l’on a connu depuis dix ans…
    Etc.

  30. Crise financière : la plus grave depuis un siècle, selon Alan Greenspan (AFP 15/3/08)
    LA CRISE FINANCIERE ACTUELLE EST LA PLUS GRAVE DEPUIS 50 ANS ET PROBABLEMENT DEPUIS UN SIECLE, A ESTIME DIMANCHE ALAN GREENSPAN, l’ancien président de la Réserve fédérale américaine (Fed), jugeant que la tourmente était encore loin d’être terminée.
    « On doit reconnaître qu’il s’agit d’un événement qui se produit une fois tous les cinquante ans, probablement une fois par siècle », a-t-il dit dans interview à la chaîne de télévision ABC.
    « Il n’y a aucun doute, je n’ai rien vu de pareil et ce n’est pas encore fini et cela prendra encore du temps », a ajouté M. Greenspan, patron mythique de la Banque centrale américaine pendant 19 ans (jusqu’en 2006), estimant à plus de 50% le risque de récession aux Etats-Unis.
    M. Greenspan a prédit que la gravité exceptionnelle de la crise financière allait entraîner la chute de plusieurs institutions financières majeures, alors même que Washington cherchait ce dimanche à sauver de la faillite la banque d’affaires Lehman Brothers. Et, « bien entendu, nous ne devrions pas chercher à protéger toutes les grandes institutions financières », a-t-il relevé.
    La défaillance d’une grande banque « en soi n’est pas un problème », a-t-il relevé. « Tout dépend comment cela est géré et comment la liquidation est menée ».
    Il a estimé que le gouvernement fédéral « ne pouvait pas mettre un filet de sécurité sous toutes les firmes financières faisant faillite » notant que les efforts en cours des autorités concernant Lehman Brothers consistaient à trouver une solution sans recourir à des fonds publics.
    M. Greenspan a également expliqué l’interventionnisme très inhabituel des pouvoirs publics aux Etats-Unis, où le laisser-faire économique est la norme, par la mondialisation accélérée des dix dernières années qui accroît les risques de contagion.
    « Nous n’avons jamais connu un degré aussi élevé d’interconnexion à l’échelle mondiale », a expliqué l’ancien patron de la Fed.
    M. Greenspan a noté des facteurs positifs qui minimisent partiellement l’impact de la crise financière sur l’activité économique. Il a cité le fort repli des prix du pétrole et des produits des denrées alimentaires permettant de faire reculer l’inflation, tout au moins à court terme.
    « Je serais très heureux si ces facteurs pouvaient suffire à stabiliser cette crise mais je ne parierais pas mon argent sur cela », a poursuivi Alan Greenspan.
    La réputation de M. Greenspan est un peu ternie alors que certains l’accusent d’avoir contribué à la bulle spéculative immobilière à l’origine de la crise actuelle en maintenant les taux d’intérêt de la Fed à des niveaux trop bas pendant trop longtemps

  31. LA PLUS GRAVE CRISE DEPUIS UN SIECLE A. Greenspan – Il faut lire dépêche AFP du 15/9 et non 15/3
    RECTIF

  32. La fin du capitalisme

    Le pire dans toute cette mise en scène de la fin du capitalisme, ce sont les acteurs en présence, en Europe ce sont les Sarkozy, Berlusconi, Poutine et compagnie et en Amérique ce sont les Georges W,Bush, Harper, Mc Cain, et Obama qui entre parenthèses a très peu de chance d’être élu malgré son immense charisme.

    Au Canada, Harper (Qui n’a d’ailleurs aucun charisme), mais qui est un adepte du néo-conservatisme, semble se dirigé vers un gouvernement majoritaire, ce qui ne fera qu’accéléré la chute, il aligne toutes ses politiques sur les Républicains Américains; il appuie la guerre en Afghanistan, il ne veut rien savoir de Kyoto, il favorise le port d’arme, il est entrain de séduire le Québec avec un contenant, sans contenu et beaucoup d’électeurs Québécois embarquent dans ces illusions de pouvoirs qui ne viendront jamais, c’est triste et fataliste, mais cela ressemble aux derniers soubresauts du capitalisme en général que vous mettez en scène dans votre article.

    Les banques, les gouvernements, le FMI, le G 8, et les bourses vont bien tenté de masqués la débandade jusqu’à la dernière minute, mais le mal est fait et il très profond, combien les Américains doivent-ils au roi d’Arabie Saoudite et aux Chinois??? combien coûte réellement la faillite de Fanny may et Freddie Mac???
    Combien ont-ils dépensé en Irak et en Afghanistan et ailleurs??? Combien ça a coûté Enron, Vioxx, Cérébrex et Compagnies???  » le plus hilarant du système capitalisme c’est le soir des élections Américaines et que ce sont les publicités des pharmaceutiques qui occupent les annonces a 90% du temps d’antenne ». À la mi-mandat et à la présidence, c’est la même chose.

    Et finalement, combien coûte tous ces ouragans successifs qui s’abattent sur le Texas, la Louisiane et la Floride, ( Dolly, Fay, Gustav et Ike).

    L’Amérique tombe sur le cul et les loups ne se mangent pas entre eux, comme les conglomérats qui ne se dévoreront pas non plus entre eux, il dévoreront la gauche et: ses pauvres, ses sans abris, ses handicapés, ses BS, ses artistes, ses marginaux, ses libres penseurs, ses immigrants, ses écologistes et sa classe moyenne, comme d’habitude et depuis des temps immémoriaux.

    La cerise sur le sundae, ce sont ces politiques de droites qui semblent nous propulsé vers un immense cataclysme en TGV et il n’y a aucun frein de secours à l’horizon pour nous aider a ralentir la chûte…

  33. Autodestruction
    Enfin la démonstration est là, le monde matérialiste n’est plus en mesure d’offrir aux investisseurs une once de rentabilité. Alors que faire? Spéculer? Oui mais voilà, l’argent ne se reproduit pas lui-même comme sait le faire le vivant. Alors on crée un marché virtuel qui gonfle comme une bulle et fianalement éclate au nez de ceux qui l’ont construit.
    L’argent n’à plus de marché pour prospérer, l’investissement fondé sur la rentabilité n’à plus rien à créer, l’argent est devenu stérile, c’est un bout de papier inerte ce qu’il à toujours été.
    Dans ce contexte, l’économie va se retrouver paralysée. Sans investissements, pas de travail, pas de consommation, pas de production.
    Alors messieurs les experts, messieurs les érudits, votre petit cerveau est-il capable d’inventer un nouveau système où reconnaissez-vous que votre savoir est égal au néant de la pensée humaine?
    La seule vrai valeur, c’est le travail des hommes et des femmes. La vrai justice, c’est le partage équitable. L’argent est une idole et c’est sur l’autel du veau d’or que les cupides et les idolâtres sacrifient leurs semblables, c’est à dire vous et moi.
    Ephésiens 5:5 Car, sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide, c’est-à-dire, idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu.

  34. Excusez-moi mais je ne résiste pas à l’envie de dire: Ces faillites du grand capital, c’est encore plus beau que l’éruption d’un volcan. Au bord du gouffre, le dos au mur, les mensonges sont sans effets.

  35. La malhonnêteté des établissements financiers est à l’origine de la crise, par Joseph Stiglitz
    16 septembre 2008

    Le refus de toute réglementation vue comme une entrave à l’innovation financière, la malhonnêteté des banques et des entreprises qui ont déployé des trésors d’ingéniosité pour contourner les règles existantes, voilà selon Joseph Stiglitz quelles sont les causes de cette crise, dont l’incompétence des responsables américains actuels rend l’issue toujours incertaine. Restera, quoi qu’il en soit, à régler la facture des errements de la finance, et c’est à la collectivité que cela va incomber.

    Par Joseph Stiglitz, 16 septembre 2008

    Heure des comptes ou effondrement du château de cartes, chacun choisira son cliché. Le fait est que le dernier soubresaut de cette crise financière que certains comparent avec le krach de Wall Street en 1929, est le résultat du comportement malhonnête [1] des institutions financières et de l’incompétence de la part des décideurs.

    Nous sommes habitués à cette hypocrisie. Les banques rejettent toute suggestion visant à les soumettre à une règlementation, repoussent toute proposition de mesures anti-trust – mais lorsque les problèmes surgissent elles demandent subitement l’intervention de l’Etat : elles doivent être renflouées car elles sont trop grosses, trop importantes, pour pouvoir faillir.

    Nous allons savoir, au bout du compte, à quel point le filet de sécurité était résistant. L’effondrement de la banque d’investissement Lehman Brothers, l’une des plus célèbres de Wall Street, signale les limites de la volonté de la Fed et du Trésor de sauver les établissements en difficulté.

    La grande question est toujours celle du risque systémique : dans quelle mesure l’effondrement d’une institution pourrait mettre en péril le système financier dans son ensemble ? Wall Street a toujours été prompt à exagérer le risque systémique – comme par exemple lors de la crise financière Mexicaine en 1994 – mais réticent à autoriser la surveillance de ses propres pratiques. La semaine dernière, le secrétaire au Trésor américain, Henry Paulson, a jugé que s’il existait un risque systémique suffisant pour justifier le sauvetage par le gouvernement des géants du marché hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, ce n’était pas le cas pour Lehman.

    La crise financière actuelle provient d’un effondrement catastrophique de la confiance. Les banques ont pris d’énormes paris les unes avec les autres sur les prêts et les actifs. Des opérations complexes ont été conçues pour transférer les risques et dissimuler la perte de valeur des actifs. Dans ce jeu, il y a des gagnants et des perdants. Et ce n’est pas un jeu à somme nulle, c’est jeu à une somme négative : à mesure que les acteurs se débarrassent des illusions qui régnaient dans le système financier, l’aversion au risque s’accroît, les pertes apparaissent, le marché dans son ensemble part à la baisse et tout le monde essuie des pertes.

    Les marchés financiers reposent sur la confiance, et cette confiance s’est érodée. L’effondrement de Lehman est à tout le moins un signal fort d’une nouvelle perte de confiance dont les répercussions vont se poursuivre.

    Cette crise de confiance s’étend au-delà des banques. Au plan mondial on assiste à une diminution de la confiance dans les décideurs américains. Lors de la réunion du G8 à Hokkaido en juillet, les États-Unis avaient assuré que les choses s’arrangeaient enfin. Les évènements des dernières semaines n’ont fait que confirmer la méfiance mondiale envers les experts gouvernementaux.

    Jusqu’à quel point devrions-nous prendre au sérieux les comparaisons avec le krach de 1929 ? La plupart des économistes pensent que nous disposons des instruments fiscaux et monétaires ainsi que d’une compréhension suffisante de l’économie pour éviter un effondrement de cet ampleur. Mais le FMI et le Trésor américain, en collaboration avec les banques centrales et les ministres des finances de nombreux autres pays, ont pourtant été à l’origine de politiques de « sauvetage » telles que celles qui ont conduit l’Indonésie à la catastrophe économique en 1998. En outre, il est difficile d’avoir foi dans les solutions proposées quand elles viennent d’un gouvernement qui a été responsable de la pire gestion de la guerre en Irak ou de la réaction à l’ouragan Katrina. S’il existe une administration pouvant transformer cette crise en une nouvelle dépression c’est bien l’administration Bush.

    Le système financier américain a échoué dans ses deux responsabilités cruciales : la gestion des risques et l’allocation de capital. L’industrie dans son ensemble n’a pas fait ce qu’elle devrait faire – par exemple la création de produits qui aident les Américains à surmonter les risques majeurs, et leur permettent de conserver leur domicile lorsque les taux d’intérêt partent à la hausse ou que baissent les prix de l’immobilier – et elle doit maintenant faire face à une transformation de ses structures réglementaires. Malheureusement, bon nombre des pires éléments du système financier américain – les prêts hypothécaires toxiques et les pratiques qui leur ont donné le jour – ont été exportés vers le reste du monde.

    Cela s’est fait au nom de l’innovation, et toute initiative de réglementation a été combattue en arguant qu’elle aurait pour résultat de mettre un terme à cette innovation. Certes, ils ont été novateurs, mais pas de la manière qui rend une économie plus forte. Certains, parmi les meilleurs et les plus brillants des USA, ont consacré leurs talents à tourner les normes et les règlements visant à assurer l’efficacité de l’économie et la sécurité du système bancaire. Malheureusement, leurs efforts ont été couronnés de succès, et nous allons tous – propriétaires, travailleurs, investisseurs, contribuables – en payer le prix.

  36. Voila l’avis de Mr Stiglitz:
    La malhonnêteté des établissements financiers est à l’origine de la crise, par Joseph Stiglitz
    16 septembre 2008

    Le refus de toute réglementation vue comme une entrave à l’innovation financière, la malhonnêteté des banques et des entreprises qui ont déployé des trésors d’ingéniosité pour contourner les règles existantes, voilà selon Joseph Stiglitz quelles sont les causes de cette crise, dont l’incompétence des responsables américains actuels rend l’issue toujours incertaine. Restera, quoi qu’il en soit, à régler la facture des errements de la finance, et c’est à la collectivité que cela va incomber.

    Par Joseph Stiglitz, 16 septembre 2008

    Heure des comptes ou effondrement du château de cartes, chacun choisira son cliché. Le fait est que le dernier soubresaut de cette crise financière que certains comparent avec le krach de Wall Street en 1929, est le résultat du comportement malhonnête [1] des institutions financières et de l’incompétence de la part des décideurs.

    Nous sommes habitués à cette hypocrisie. Les banques rejettent toute suggestion visant à les soumettre à une règlementation, repoussent toute proposition de mesures anti-trust – mais lorsque les problèmes surgissent elles demandent subitement l’intervention de l’Etat : elles doivent être renflouées car elles sont trop grosses, trop importantes, pour pouvoir faillir.

    Nous allons savoir, au bout du compte, à quel point le filet de sécurité était résistant. L’effondrement de la banque d’investissement Lehman Brothers, l’une des plus célèbres de Wall Street, signale les limites de la volonté de la Fed et du Trésor de sauver les établissements en difficulté.

    La grande question est toujours celle du risque systémique : dans quelle mesure l’effondrement d’une institution pourrait mettre en péril le système financier dans son ensemble ? Wall Street a toujours été prompt à exagérer le risque systémique – comme par exemple lors de la crise financière Mexicaine en 1994 – mais réticent à autoriser la surveillance de ses propres pratiques. La semaine dernière, le secrétaire au Trésor américain, Henry Paulson, a jugé que s’il existait un risque systémique suffisant pour justifier le sauvetage par le gouvernement des géants du marché hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, ce n’était pas le cas pour Lehman.

    La crise financière actuelle provient d’un effondrement catastrophique de la confiance. Les banques ont pris d’énormes paris les unes avec les autres sur les prêts et les actifs. Des opérations complexes ont été conçues pour transférer les risques et dissimuler la perte de valeur des actifs. Dans ce jeu, il y a des gagnants et des perdants. Et ce n’est pas un jeu à somme nulle, c’est jeu à une somme négative : à mesure que les acteurs se débarrassent des illusions qui régnaient dans le système financier, l’aversion au risque s’accroît, les pertes apparaissent, le marché dans son ensemble part à la baisse et tout le monde essuie des pertes.

    Les marchés financiers reposent sur la confiance, et cette confiance s’est érodée. L’effondrement de Lehman est à tout le moins un signal fort d’une nouvelle perte de confiance dont les répercussions vont se poursuivre.

    Cette crise de confiance s’étend au-delà des banques. Au plan mondial on assiste à une diminution de la confiance dans les décideurs américains. Lors de la réunion du G8 à Hokkaido en juillet, les États-Unis avaient assuré que les choses s’arrangeaient enfin. Les évènements des dernières semaines n’ont fait que confirmer la méfiance mondiale envers les experts gouvernementaux.

    Jusqu’à quel point devrions-nous prendre au sérieux les comparaisons avec le krach de 1929 ? La plupart des économistes pensent que nous disposons des instruments fiscaux et monétaires ainsi que d’une compréhension suffisante de l’économie pour éviter un effondrement de cet ampleur. Mais le FMI et le Trésor américain, en collaboration avec les banques centrales et les ministres des finances de nombreux autres pays, ont pourtant été à l’origine de politiques de « sauvetage » telles que celles qui ont conduit l’Indonésie à la catastrophe économique en 1998. En outre, il est difficile d’avoir foi dans les solutions proposées quand elles viennent d’un gouvernement qui a été responsable de la pire gestion de la guerre en Irak ou de la réaction à l’ouragan Katrina. S’il existe une administration pouvant transformer cette crise en une nouvelle dépression c’est bien l’administration Bush.

    Le système financier américain a échoué dans ses deux responsabilités cruciales : la gestion des risques et l’allocation de capital. L’industrie dans son ensemble n’a pas fait ce qu’elle devrait faire – par exemple la création de produits qui aident les Américains à surmonter les risques majeurs, et leur permettent de conserver leur domicile lorsque les taux d’intérêt partent à la hausse ou que baissent les prix de l’immobilier – et elle doit maintenant faire face à une transformation de ses structures réglementaires. Malheureusement, bon nombre des pires éléments du système financier américain – les prêts hypothécaires toxiques et les pratiques qui leur ont donné le jour – ont été exportés vers le reste du monde.

    Cela s’est fait au nom de l’innovation, et toute initiative de réglementation a été combattue en arguant qu’elle aurait pour résultat de mettre un terme à cette innovation. Certes, ils ont été novateurs, mais pas de la manière qui rend une économie plus forte. Certains, parmi les meilleurs et les plus brillants des USA, ont consacré leurs talents à tourner les normes et les règlements visant à assurer l’efficacité de l’économie et la sécurité du système bancaire. Malheureusement, leurs efforts ont été couronnés de succès, et nous allons tous – propriétaires, travailleurs, investisseurs, contribuables – en payer le prix.

  37. La chute continue et s’accentue
    J’ai retouché mon texte pour l’adapter à l’actualité.

    Le pire dans toute cette mise en scène de la fin du capitalisme, ce sont les acteurs en présence, en Europe ce sont les Sarkozy, Berlusconi, Poutine et compagnie et en Amérique ce sont les Georges W,Bush, Harper, Mc Cain, et Obama qui entre parenthèses a très peu de chance d’être élu malgré son immense charisme.

    Au Canada, Harper (Qui n’a d’ailleurs aucun charisme), mais qui est un adepte du néo-conservatisme, semble se dirigé vers un gouvernement majoritaire, ce qui ne fera qu’accéléré la chute, il aligne toutes ses politiques sur les Républicains Américains; il appuie la guerre en Afghanistan, il ne veut rien savoir de Kyoto, il favorise le port d’arme, il est entrain de séduire le Québec avec un contenant, sans contenu et beaucoup d’électeurs Québécois embarquent dans ces illusions de pouvoirs qui ne viendront jamais, mais là, monsieur T_Fal frappe son noeud parce que la chute des bourses Américaines et Canadiennes l’affecte aussi en pleine campagne électorale, c’est triste et fataliste pour lui car ça va en s’accélérant depuis le début de la débâcle des subprimes, et tout cela ressemble aux derniers soubresauts du capitalisme en général que la mise en scène fait de nous les principaux acteurs, les Québécois, les Canadiens et les Américains dans le même bateau, que diriez vous si on vous disait que vos impôts servent a ce que tout fonctionne, comme pour subventionner les banques et les compagnies d’assurance dans le trouble???

    Les banques, les gouvernements, le FMI, le G 8, et les bourses vont bien tenté de masqués la débandade jusqu’à la dernière minute avec de vaines tentatives de collusion, mais le mal est fait et il très profond, combien les Américains doivent-ils au roi d’Arabie Saoudite et aux Chinois??? combien coûte réellement la faillite de Fanny may et Freddie Mac, de l’A.G.I et les autres???

    Combien ont-ils dépensé en Irak et en Afghanistan et ailleurs??? Combien ça a coûté Enron, Vioxx, Cérébrex et Compagnies???  » le plus hilarant du système capitalisme c’est le soir des élections Américaines et que ce sont les publicités des pharmaceutiques qui occupent les annonces a 90% du temps d’antenne ». À la mi-mandat et à la présidence, c’est la même chose, preuve qu’ils sont fuckés pas a peu près…

    Et finalement, combien coûte tous ces ouragans successifs qui s’abattent sur le Texas, la Louisiane et la Floride, ( Dolly, Hanna, Fay, Gustav et Ike). Le réchauffement de la planète s’accélère et ça fonctionne exactement comme le principe du pollueur-payeur.

    L’Amérique tombe sur le cul et les loups ne se mangent pas entre eux, comme les conglomérats qui ne se dévoreront pas non plus entre eux, il dévoreront la gauche et: ses pauvres, ses sans abris, ses handicapés, ses BS, ses artistes, ses marginaux, ses libres penseurs, ses immigrants, ses écologistes et sa classe moyenne, comme d’habitude et depuis des temps immémoriaux.

    La cerise sur le sundae, ce sont ces politiques de droites qui semblent nous propulsé vers un immense cataclysme en TGV et il n’y a aucun frein de secours à l’horizon pour nous aider a ralentir, l’argent virtuel s’estompe avec les escrocs qui ont pigé dedans avant le monstrueux ressac.

  38. Ce que je vois , c’est que le Tzar est complétement silencieux , lui qui tire habituellement plus vite que son ombre (tire la langue , bien sûr) !!!!!

  39. LA KOLOSSALE BARBICHETTE JUSQU’AUX PIEDS D’ARGILE !
    « La somme totale des CDS contractés aux États-Unis se monte – cela dépend des sources – à 45 ou 62 mille milliards de dollars [1], de toute manière un chiffre proche du total des dépôts bancaires à l’échelle mondiale. L’instrument a été mis au point dans les années 1990 par J.P. Morgan, qui est aujourd’hui encore le principal acteur de ce marché, avec un chiffre de 7 mille milliards de dollars. Citigroup suit, avec 3,2 mille milliards et Bank of America avec 1,6 mille milliards de dollars. Les « hedge funds », les fonds d’investissement spéculatifs, représentent 31 % de ce marché, et les monolines, les rehausseurs de crédit, 8 %.

    Bien qu’il présente l’aspect extérieur d’une assurance, il n’est pas nécessaire que l’acheteur du swap soit véritablement exposé au risque couvert. En fait, et le plus souvent, les CDS ne constituent que des paris « directionnels » à but spéculatif. Les établissements financiers ont recouru jusqu’à plus soif à de tels paris portant sur leur bonne santé respective : la somme du montant des contrats représente environ dix fois les pertes qui seraient effectivement subies – je veux dire en l’absence de tels paris. Les CDS ont donc démultiplié artificiellement par dix le risque réel qui préexistait à leur création, créant ainsi le monstrueux contraire d’une assurance. »

  40. le plan de sauvetage Paulson est-il réellement une mesure « socialiste », l’aube du socialisme d’Etat aux Etats-Unis ?
    Si tel est le cas, c’est en un sens bien singulier : une mesure « socialiste » dont le but premier n’est pas de venir en aide aux pauvres, mais aux riches, non pas à ceux qui empruntent, mais à ceux qui prêtent.
    L’ironie suprême réside ainsi dans le fait que la « socialisation » du système bancaire est acceptable lorsqu’elle sert à sauver le capitalisme : le socialisme est néfaste – sauf lorsqu’il permet de stabiliser le capitalisme.
    Quel est l’avis du général de brigade ?

Les commentaires sont fermés.