Prix Nobel de la paix en 2001, Kofi Annan n’a eu de cesse que de défendre la paix dans le monde mais devant le laxisme évident des protagonistes – de l’Europe et du monde face au drame qui endeuille journalièrement la Syrie, celui-ci se voit contraint à la démission.


 La montée en puissance de la militarisation du problème syrien et la mauvaise volonté de M. Bachar al Assad  à régler démocratiquement la guerre civile qui sévit dans son pays, rend complètement inutile la médiation de Monsieur Kofi Annan qui mérite l’admiration et le respect du monde, dans sa grande majorité.

Le départ de Kofi Annan, c’est la fin d’une solution pacifique au conflit qui entraine la Syrie irrémédiablement dans une guerre fratricide. Monsieur Annan, sans avoir réussi à trouver une solution efficace, bénéficiait cependant du respect des nations impliquées directement ou indirectement dans ce conflit. Première nation à réagir à la démission du médiateur des nations unies est la Russie qui déplore son choix en déclarant avoir « fortement soutenu les efforts de M. Kofi Annan ». Depuis Londres, M. Vladimir Poutine fait hommage à l’homme de paix en déclarant : « Kofi Annan est une personne très respectable, un diplomate brillant et un homme très bien ; c’est donc vraiment dommage ». Le porte-parole de la maison blanche, déclare, quand à lui, que la décision de Kofi Annan est la conséquence directe du soutien sans fondement de la chine et de la Russie au régime de Bachar al Assad qui se refuse d’appliquer le plan de paix du médiateur des nations unies. Les états unis viennent d’autoriser la CIA à intervenir en soutien des insurgés de Syrie. Cette déclaration ouvre la porte à un engagement de la France dans un soutien logistique aux rebelles et le départ de l’homme fort de la diplomatie des nations unies, ouvre la voie à un bras de fer entre les super puissances très délicat, à moins que Bachar al Assad ne décide, enfin, d’abandonner le pouvoir au profit d’un gouvernement de transition.