Pas assez de ronds pour les bretons !!! Est le titre que j’avais donné à mon article datant du mois de décembre.

Pour ceux qui ne l’auraient pas lu, j’y faisais part d’un projet de voyage organisé par l’école de mon fils cadet. Un voyage en Bretagne pour une soixantaine d’enfants qui devait avoir lieu au mois de juin, du 10 au 15.

                                        


J’écris « devait avoir lieu » car bien que le projet soit au demeurant plutôt sympathique – hébergement dans un parc de quatre hectares, des chambres dont certaines équipées de sanitaires, une restauration préparée sur place, un planétarium, des lunettes astronomiques et autres matériels destinées à éveiller et satisfaire la curiosité des enfants- avec des activités auxquelles les petits savoyards ne sont pas habitués tels que pêche à pied, découverte de l’ostréiculture, marais salants et char à voile.

Bien que la formule du voyage proposée ne fût pas des plus simples, les parents semblaient heureux d’imaginer leurs bambins humant les embruns et découvrant cette région si différente de la leur – à moins que ce ne soit la perspective de profiter, eux aussi de quelques jours de vacances…

Devant un aussi beau projet, le maire de la commune avait même octroyé une subvention de 6000€, ramenant ainsi le prix du voyage à 340€ par enfant au lieu des 441€ initialement prévus.

De réunions informelles devant l’école entre mamans, en conciliabules entre parents, le coût du projet semblait diviser les gens et poser quelques problèmes.

Si notre belle région offre un confort de vie et un pouvoir d’achat très confortables aux nombreux frontaliers, qui chaque jour traversent le lac Léman pour aller travailler « sur Suisse », ce n’est pas le cas de tous les parents.

Entre les couples modestes  – dont certains semblaient découvrir l’existence- les mamans solos – devenues expertes en fin de mois difficiles – et ceux qui ne s’autorisent que peu de loisirs et sorties – et font pourtant partie de la France qui se lève tôt – c’est un peu l’image de la France qui était représentée.

A l’image de cette dernière qui depuis cinq ans survit péniblement, de nombreux parents s’étaient déjà résolus à un nouvel effort  financier.

Montrer que l’on n’a pas l’argent suffisant pour envoyer son enfant de six en classe découverte et bien cela ne se fait pas !

*à plus tard