C’est un trou de conduit où glissent des égouts accrochant follement au fuyard des haillons de crasse; C’est un trou qui ne connaît point le soleil de la fière ville de Syrte. C’est juste un petit trou qui mousse de cafards.

Un vieux soldat bouche ouverte, tête nue en est sorti. La nuque baignant dans une glauque substance noire, dort; Il est étendu sur l’asphalte sous la nue. Pâle sans son livre vert où la lumière pleut.

Les jambes blessées il dort le regard hagard comme le ferait un tyran déchu. Il fait un cauchemar, au beau milieu des cris de victoire d‘une foule surdéchaînée. Nature berce le chaudement même s‘il était fou. Il est terrifié.

Les hurlements de joie ne font pas frissonner sa narine. Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine.Terrorisé, il a des trous rouges sur le corps, sur la tête.

Les frappes sauvages de l’Otan soucieux de la protection des civils aidant, sa capture s’est finalement concrétisée l’emportant à jamais. Hier encore cloîtré dans un déni absolu, le guide martelait que la Jamahiriya de Mouammar Kadhafi n’était ni la Tunisie, ni l’Egypte. Puis à quelques détails près, sa fin fut aussi moche que celle de son homologue irakien supposé quant à lui détenir des armes de destructions massives.

Toujours convaincu que de telles ingérences n’arrivent qu’aux autres, Bachar el Assad aujourd’hui au cœur de la tourmente, poursuit tout doucement ses réformes sans prêter le moindre intérêt aux menaces qui fusent inlassablement des bienfaiteurs de cette planète. Des menaces au pouvoir de nuisance élevé par leur infernale capacité à alimenter insidieusement la subversion.

Et même si les pro-Assad sont largement plus nombreux que les opposants au régime, même si les médias occidentaux s’évertuent à déformer la réalité, même si la vie syrienne continue normalement parsemée sporadiquement de contestations minoritaires, l’histoire semble en marche et fermement pilotée. Et tel un gigantesque tsunami imposteur piétinant tout ce qui constitue la moindre entrave à son projet, elle poursuit son cours faisant fi des données majeures sur le terrain. Un prédateur inventant n‘importe quel prétexte pour façonner le monde au gré de ses propres intérêts. Après la Syrie, son petit frère, un petit joyau nommé Liban en ligne de mire dit-on…

Et comble de l‘hypocrisie, ces opérations dévastatrices se doivent d’être clôturées par d’insupportables discours atteignant le paroxysme du mensonge tel le plus récent prononcé par Sarkozy : « Jeunes de Benghazi, jeunes de Libye, jeunes Arabes, la France veut vous dire son amitié et son soutien. Vous avez voulu, la paix, la liberté, vous voulez le progrès économique. La France, la Grande Bretagne, l’Europe seront toujours aux côtés du peuple libyen. Mais, amis de Benghazi, nous vous demandons une chose, nous croyons dans la Libye unie, pas dans la Libye divisée. Peuple de Libye, vous avez démontré votre courage. Aujourd’hui, vous devez démontrer un nouveau courage, celui du pardon, celui de la réconciliation. Vive Benghazi, vive la Libye, vive l’amitié entre la France et la Libye ». Des mots qui doivent faire se retourner dans leurs tombes les morts. Lourdement…

Planète aux abois cherche désespérément un autre mode de fonctionnement !

http://libanbelux.blogspot.com/2011/04/votez-pour-jeita.html

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