Il y’a moins de trois jours, on attendait de Ali Abdallah Saleh le président Yéménite,  la signature d’un accord de sortie de crise. Il était alors question pour lui,  à défaut de démissionner de son poste de président de la république, d’abandonner plusieurs de ses prérogatives de chef de l’Etat, afin de mettre sur pied une transition chargée d’organiser le plus rapidement possible des élections crédibles, libres et transparentes. Comme à son habitude, l’homme fort de Sana s’est désisté à la dernière minute, replongeant une fois encore son pays dans une impasse totale.

De son côté, Bachar al-Assad, le président Syrien s’accroche au pouvoir, en dépit de la pression exercée contre lui par son peuple et la communauté internationale. Même la décision des Etats-Unis d’Amérique de geler ses avoir ainsi que ceux de certains de ses proches ne lui a rien dit. Sur le terrain, il multiplie au quotidien des actes de terreur contre sa population, dans le but de l’ étouffer. Au jour d’aujourd’hui, les forces loyales à al-Assad ont déjà causé la mort de plusieurs centaines de Syriens qui ne demandent qu’une seule chose : la démocratie !

Pourtant, au lendemain de la chute de Ben Ali de Tunisie et de Moubarak d’Egypte, plusieurs observateurs avertis ont prédit la chute de nombreux autres dictateurs arabes. C’est ainsi que face à  l’entêtement de Kadhafi, la communauté internationale s’est précipité à envoyer dans le pays  une force, chargée de la « protection des populations civiles ». Mais seulement, à ce jour, malgré les frappes de ces forces et surtout le soutien de l’occident aux insurgés, le guide libyen s’accroche toujours, et n’entend même pas céder un « millimètre » de son pouvoir. Toute chose qui invite plus d’une personne à se demander à l’heure actuelle si Kadhafi  ne serait pas en train de vaincre la communauté internationale ?

En effet, l’admettre ne constituerait pas un tort, dans la mesure où plus de deux mois après le débarquement des forces occidentales, Mouammar Kadhafi reste encore le seul maître de Tripoli, la capitale Libyenne.  Aussi, nul doute que Ali Abdallah Saleh et Bachar al-Assad à présent s’inspirent  du courage et de la détermination du guide libyen pour s’accrocher eux aussi aux affaires contre vents et marrées. Il est vrai que l’intensité de la pression exercée contre Kadhafi n’est pas la même que celle exercée contre les présidents Yéménite et Syrien, puisque les enjeux (surtout pétroliers) ne sont pas les mêmes. À présent dos au mur, la communauté internationale se doit sans délai de tout faire pour mettre hors d’état de nuire ces « dictateurs », si elle entend sauver sa crédibilité !