Un médecin ne doit pas divulguer à autrui les informations concernant l’état de santé d’un patient, car il est tenu au secret médical. Tout ce qu’il a vu, lu, entendu ou compris à son sujet en fait partie. Le secret médical s’applique à tous les professionnels de santé, du médecin traitant au médecin hospitalier, en passant par les infirmiers, les aides soignants, les kinésithérapeutes, les psychologues… De lui- même, le médecin n’a pas le droit de dévoiler des informations médicales d’un patient à sa famille, même dans le cas d’une maladie grave, qui peut être mortelle. Elles ne peuvent en effet être délivrées que si le patient lui en donne l’autorisation. Cependant, le médecin doit tout mettre en œuvre pour convaincre son patient de briser le silence, afin que sa famille puisse le soutenir et l’accompagner dans cette épreuve. Dans le même sens, si une personne apprend qu’elle est exposée à une maladie génétique grave, mais qu’elle ne souhaite pas en informer sa famille, c’est son droit. Le biologiste et le médecin sont tenus de respecter son choix. Mais là aussi, ils doivent tout faire pour l’amener à informer les membres de la famille susceptibles d’avoir la même anomalie génétique, surtout si des mesures de surveillance ou un traitement sont possibles.
Le secret médical s’applique même lors d’un arrêt de travail. Un employeur n’a pas accès aux informations concernant la santé de ses salariés. Lorsqu’un salarié est en congé maladie, l’arrêt de travail qu’il envoie à son employeur ne comporte pas le diagnostic. Une exception toutefois quand il s’agit d’une grossesse. Là, l’employeur est obligé d’en être informé afin de respecter toutes les règles du code du travail.
En cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle, l’employeur peut juste connaître le taux d’incapacité permanente du salarié et non le diagnostic complet.
De même, quand on remplit un questionnaire médical auprès d’une mutuelle ou assurance, on est protégé.
Les médecins peuvent parfois échanger des informations concernant un patient, mais seulement si elles contribuent à la continuité des soins. A l’hôpital, les informations sont confiées à l’équipe médicale afin d’offrir une prise en charge optimale. En revanche, un médecin qui ne concourt pas un acte de soin n’a pas à être informé de l’état de santé d’un patient.