Suite de Jusqu’ou va la liberté d’expression: le Porno I
Sur Wikipédia, la définition simple de la pornographie est la suivante:
La pornographie est la « représentation complaisante de sujets, de détails obscènes, dans une œuvre artistique, littéraire ou cinématographique »[1]. Au XVIIIe siècle et XIXe siècle, la pornographie désignait plus spécifiquement les études concernant la prostitution. Définition qui se retrouve dans son étymologie, le mot pornographie dérivant du grec ancien πορνογράφος / pornográphos[2], lui-même un dérivé de πόρνη / pórnê signifiant « prostituée » et de γράφω / gráphô, qui signifie « peindre », « écrire » ou « décrire ». Le terme se confond aujourd’hui avec sa perception à travers le prisme des films pornographiques : soit d’une représentation d’actes sexuels ayant pour objectif d’exciter sexuellement le spectateur[3]
Ce phénomène a aussi pris le mot de "sexolisme". Je vous renvoie au lien pour plus d’informations.
A jouer avec le feu et avec ses petites neurones, il arrive que l’addiction pointe le bout de son nez.
Pour savoir si vous êtes "dépendant", le site Orroz.net, vous propose un petit test.
On peut également y lire un article de Isabelle Sorente, "L’enfer du sexe de la pornographie".
Isabelle Sorente s’appuie elle-même sur un documentaire choc, Shocking Truth.
Voici un extrait de l’article:
"Aussi dérangeant que cela puisse être, derrière chaque vagin, chaque bouche à pipe, chaque anus, derrière chaque trou rempli de foutre, de doigts, de poings, de centaines de bites d’affilée, se cache un être humain.
Un être humain, un corps qui, souvent, saigne entre les scènes. Qui s’évanouit pendant les plans coupés. Qu’on redresse tant bien que mal pour l’éjac finale dans la gueule. Nous le savons aujourd’hui.
Beaucoup de sang coule de ces culs anonymes, aux noms de gâteaux.
Certes, ne pas penser qu’un être humain, doté du même corps fragile que votre sœur ou votre mère, soit pénétré à la chaîne, saigne, s’effondre, soit marqué à vie, permet de mieux apprécier le spectacle pornographique, d’en jouir plus tranquillement."
Après la lecture de cet article, on peut réellement se demander quelles sont les limites de la pornographie en particulier sur le web.
Car des filles, il y en a des milliers, qui se font filmer à se faire « défoncer » par des machines, des hommes sans émotions qui ne font que du va et vient.
Savoir combien il y en a, c’est impossible.
Ce qu’elles deviennent, c’est impossible.
Qui dirige les sites, c’est impossible.
D’où proviennent ces vidéos, c’est impossible.
Pour ma part, le fait que nous ayons un cerveau, apparemment plus développé que les animaux, sert avant tout à l’élever. A ce niveau là, ce sont tout un tas de bassesses infligées à la nature humaine.
Isabelle Sorente rajoute :
"La pornographie tout sourire n’est possible que dans un monde virtuel, où les cris de souffrance sont remplacés par des gémissements de plaisir et des appels à y aller plus fort. Déshumanisation
Voilà pourquoi, il est devenu non seulement stupide mais criminel de faire du débat sur la pornographie un débat « d’idées », où les défenseurs de la censure s’opposent aux soi-disant libres-penseurs sur le thème « quel effet sur le spectateur ? »"
"Il est devenu en revanche urgent de s’interroger sur le processus de déshumanisation de milliers d’hommes et de femmes engagés dans la pornographie à la chaîne. Les témoignages sur les coulisses de la pornographie m’ont bouleversée et horrifiée. Il y résonne des échos familiers qu’on aurait bien voulu ne plus jamais entendre. Relisez n’importe quel témoignage de rescapés, consultez n’importe quel document sur la torture. Cela se passe, cela s’est toujours passé de la même manière. En Europe, en Afrique, en Amérique. Le processus de torture vise à priver un être humain de sa qualité d’être humain. La torture vise à le réduire à l’état d’animal, à l’anéantir jusqu’à ce que lui-même ne se considère plus comme humain, mais comme rien, moins que rien."
Et dans cette histoire, tout le monde est concerné, hommes et femmes, acteurs et spectateurs, maris et femmes, parents et enfants, riches et pauvres, français,turcs,allemands,etc, voir humains et animaux… La liberté d’expression n’a t-elle plus de limites? A t-elle atteint son paradoxe?
Pour finir je vous renvoie sur un forum (si le sujet vous intéresse), d’un jeune homme qui se déclare "accro": http://forum.doctissimo.fr/doctissimo/sexualite-libre/appel-ultra-porno-sujet_155600_1.htm
J’espère que cet article aura apporté certaines réponses à certains et certaines, ou provoqué rage et passion chez d’autres.
P.S: La loi Hadopi ferait mieux de rendre obligatoire l’accès payant à ces sites porno, au moins pour préserver les enfants et les adolescents.