Une étude récente a révélé que un tiers des hommes vivant dans le Gauteng en  Afrique du Sud ont reconnu avoir violé une femme à un certain moment de leur vie.

Une étude, menée par le Conseil sud-africain de recherche médicale (South African Medical Research Council, MRC) et par Gender Links (Organisation non gouvernementale), a révélé qu’au moins 37,4 pour cent des hommes dans le Gauteng, la province la plus peuplée d’Afrique du Sud en terme de densité, ont admis avoir effectué le viol à un certain moment de leur vie.

L’étude a également révélé qu’au moins 25,6 pour cent des femmes vivant dans la même province ont déclaré qu’elles ont été victimes de viol. L’étude a montré que près de 80 pour cent des hommes, dans le Gauteng, ont utilisé une forme quelconque de perpétration à l’égard des femmes . Ces résultats ont été dévoilés au début d’une campagne de 16 jours d’activisme, lancée jeudi, et baptisée « non à la violence à l’égard des femmes et des enfants ». La campagne a été organisée pour la première fois en 1999 en Afrique du Sud. Désormais, elle est reproduite annuellement et à l’échelle mondiale du 25 Novembre au 10 Décembre. Cette manifestation est considérée comme un outil important de sensibilisation contre les niveaux élevés enregistrés en matière d’abus et de violence à l’égard des femmes et des enfants. Chaque année depuis 1999, le gouvernement sud-africain, les activistes de genre, les musiciens et les civils se réunissent pour discuter, chanter, se manifester et chercher les moyens susceptibles de minimiser les effets négatifs des diverses formes de violences et de maltraitance perpétrées contre les femmes et les enfants, dans un pays ravagé par la pandémie du SIDA. Ce genre de manifestation devrait être soutenu par la mise en place d’une législation ferme dans chaque pays touché par ce fléau social. De même, ce type de campagne devrait impliquer davantage d’intervenants (écoles, églises et mosquées, etc.) et appeler toutes les composantes actives de la société civile à reproduire, dans ce contexte, des manifestations périodiques de sensibilisation.  Sinon, Jusqu’à quand des femmes et des enfants seront-ils torturés ? Source : Mail And Guardian  http://www.mg.co.za/article/2010-11-25-study-shows-war-on-women-begins-at-home