L’actualité Sud-africaine est restée dominée ces derniers temps très largement par l’affaire ou alors les affaires « Julius Malema », du nom d’un jeune militant de l’ANC, parti de l’actuel président Jacob Zuma, et surtout de l’ex prix Nobel de la paix Nelson Mandela. En effet, il est reproché à ce jeune homme de 30 ans des propos racistes à l’endroit des populations blanches d’Afrique du Sud. Plus loin, le président de la ligue des jeunes de l’ANC, est devant le conseil de discipline de son parti, pour avoir affiché certaines attitudes contraires à la ligne du parti. Tout récemment, il a été reconnu coupable d’incitation à la haine par un tribunal de Johannesburg pour avoir repris dans ses meetings la chanson historique de la lutte anti-apartheid "Tuez le Boer" (le fermier blanc). Julius Malema a donc été condamné à payer une amende pour avoir tenu ces propos. Cependant, l’intéressé jusqu’aujourd’hui clame son innocence et dit compter sur le soutien de ses nombreux partisans et surtout de l’ex-épouse de Nelson Mandela, Winnie Madikizela-Mandela.
Connu pour ses attitudes populistes, c’est en fait un 03 Mars 1981 que vit le jour Julius Sello Malema dans la localité de Seshego. Bien que peu brillant à l’école, Malema adhère alors qu’il n’a que 9 ans au Masupatsela, le mouvement des pionniers du congrès national africain. A l’âge de 14 ans, il entre à la ligue de jeunesse de l’ANC et suit également une formation militaire. Depuis 2001, Malema est le président national du Congress of South African Students (Cosas). Sa véritable plus grande consécration au sein de l’ANC ne viendra qu’en 2008, puisqu’il est porté en cette année, à la tête de la ligue des jeunes de l’ANC. Immédiatement, dans la guerre de succession qui opposait l’ancien président Tabho Mbeki à l’actuel président Zuma, Malema prendra clairement position pour le second. C’est ainsi qu’il dira à époque être « prêt à prendre les armes et à tuer pour Zuma ». Cependant, depuis un certain temps, ses relations se sont considérablement dégradées avec un Jacob Zuma qui ne partage vraiment pas ses positions restées très radicales. Au jour d’aujourd’hui, le grand parti anti apartheid sud-africain est tellement divisé au sujet de ce jeune leader qui risquerait de se faire exclure du parti. Espérons que les uns et les autres reviendront à de meilleurs sentiments afin que ce parti qui fait la fierté de toute l’Afrique ne soit pas sacrifié sur l’autel des positions purement fanatiques.