J’suis ce poète malheureux
Qui voit la mer au fond d’tes yeux,
Je suis toujours un peu le même,
Toujours un peu celui qui t’aime.
J’suis ce passant, ce p’tit quelqu’un
Qui voit la vie en arlequin,
Et je voudrais passer du temps,
Avoir le coeur un peu plus grand.
J’suis cet amour traînant dehors,
Cet amant fou qui fait du tort
Mais qui se mettrait à genoux
Si ta main en valait le coup.
J’suis ce discours grandiloquent
Au fond d’un verre de vin blanc,
Cet homme qui joue à la rime,
Qui voit la nuit du haut des cimes.
J’suis ce poète, chien errant
Que tu regardes tendrement
Avec d’la peine au bord des yeux
Comme à la veille d’un adieu.
J’suis ce poète des jours gris,
Celui à qui toi tu suffis,
Glissée dans ta robe d’Été
Pour le poète que j’étais.
© Terhi Schram (texte inédit du 26 Décembre 2011)