Un grand enfant de soixante quinze ans, ce Julos !

Ce n’est pas un simple chanteur, un de ces artistes qui raconte ses amours ou ses rêves.

Il mettra en musique, de manière magistrale, des poèmes de Victor Hugo et de Verlaine.

Combien d’enfants, de tous âges, ont chanté « La p’tite gayole», qui deviendra comme un hymne de la Walonie.

C’est un artiste complet, chanteur, écrivain, poète, comédien, sculpteur, mais surtout un grand humaniste.

Julos c’est un magicien des mots, un inventeur de dictons, un alchimiste qui transforme la colère en amour.

La foi en l’être humain, lui donne la force de pardonner à l’assassin de sa compagne, son amour ! « Ma Loulou est partie pour le pays de l’envers du décor, un homme lui a donné neuf coups de poignard dans sa peau douce. C’est la société qui est malade, il nous faut la remettre d’aplomb et d’équerre, par l’amour et la persuasion. »

Julos est un de ces êtres qui nous donne confiance en l’humanité qui est en chacun de nous.

Il nous donne envie de décrocher des étoiles, pour les offris aux personnes que l’on aime.

Mais Julos Beaucarne, c’est aussi la révolte face à l’inacceptable, à l’ignominie.

Dans sa  « Lettre à Kissinger », il dénonce l’assassina du poète Chilien Victor Jara en 1973, lors du coup d’état réalisé avec la complicité des états unis.

 

Il est difficile de résumer en quelques lignes, l’œuvre et la vie de cet homme d’exception.

Quelques titres de ses innombrables albums peuvent néanmoins l’éclairer :

-L’enfant qui veut vider la mer

– Front de libération des arbres fruitiers

– Mon terroir c’est les galaxies

La P’tite Gayole

– L’avenir a changé de berceau…

 

Vous l’aurez compris, je suis un amoureux inconditionnel de ce monsieur.

Depuis l’âge de mes 17 ans, il m’aura fait faire des centaines de kilomètres pour assister à ses concerts. Il aura forgé durablement des sensibilités poétiques.

 

Mais pour finir ce petit papier,  j’ai en tête un de ses dictons « à force de péter trop haut, le cul prend la place du cerveau ! ». Il montre ici, la facette impertinente du personnage !

Longue vie, Monsieur Beaucarne !