Le monde célèbre aujourd’hui la journée mondiale de la liberté de la presse. Cette célébration revêt comme chaque année deux aspects différents. Entre les pays ou la liberté c’est déjà instauré et ceux qui luttent encore pour sa consécration la différence n’est autre celle qui sépare les sociétés libres de celles qui vivent encore sous oppression. Si la presse est le support sur le quel s’exprime la liberté et le moyen qui reflète la liberté d’opinion dans une partie du monde aujourd’hui elle n’est encore aujourd’hui pour une grande partie de l’humanité que outil de propagande qui exprime et consacre la situation de domination que subit ces société et qui continue de les priver d’une jouissance effective des attributs de toute liberté et non seulement de celle de la presse et de l’expression.

En Tunisie, Nous sommes en ce 2008, dans un champ ou la liberté de la presse et d’expression est entrain de livrer un de ces combats qui ont fait des pays libres ce qu’ils sont aujourd’hui. Ce serait une grave erreur de se tromper et de prendre les quelques éclats de succès déjà réalisé pour des résultats acquis ou pour « un début d’ouverture » comme certains journaux veulent laisser croire aujourd’hui. Ce blog, comme tous les autre blog ou site qui ont choisi de s’exprimer en toute liberté sur leur pays sont totalement censurés et inaccessible en tunisie. Certains appartenaient même à des partis d’oppositions reconnues. Le même sort est encore réservé à tout journal ou site international d’information ou d’ONG critique envers le régime despotique du président Ben Ali. Si de rares journaux peuvent paraître aujourd’hui en Tunisie sans se soumettre totalement aux normes accablant la presse en Tunisie comme el Mawkef et Mouatinoun ils sont loin de gagner leur droit à une libre diffusion. Une liberté strictement surveillée qui ne peut mener en fin de compte qua la ruine et l’abandon.

Pour justifier le titre optimiste de couverture sur la liberté de la presse en Tunisie à défaut de trouver des entraves assouplies pour permettre cette liberté à énoncer l’éditorial du journal l’expression écrit «  La preuve : La Tunisie est un pays ou l’on peut parler, comme ici, de sujets aussi sensibles que la liberté d’expression sans forcément épouser la thèse thuriféraire du régime à ce sujet. C’est aussi un pays ou l’on peut écrire, comme ici, que les lois réglementant le secteur de l’information sont encore coercitives et qu’elles gagneraient à être davantage libéralisés encore. » Un éditorial qui donnera certainement plaisir à lire à la dictature, car sans épouser sa thèse consacre ses objectifs et sa stratégie de continuer à tenir les médiat dans ses bras et à les nourrir par son sein au risque de leur administrer quelques coups sur les doigts parfois sans jamais aller jusqu’à couper le cordon ombilical qui les tenait leurs vies en perfusion indissociable de la dictature qui les a enfantés.

C’est cette presse, qui à défaut de pouvoir s’impliquer à fond dans les véritables débats qui secouent son pays affiche ostensiblement une auto adulation prétentieuse de donneur de leçons au point de se confondre avec la propagande du régime qu’ils font semblant de critiquer.  Cette prise de position est d’une provocante légèreté qu’elle parvient à un moment ou la machine de répression s’abat avec toutes ses forces sur ceux qui ont choisies d’aborder les sujets que cette même presse a bien évités participant ainsi à l’occultation et à la désinformation propre à tout système autoritaire fermé à toute liberté.

Ce ne sont pas « les lois réglementant le secteur de l’information sont encore coercitives » qui l’ont empêché d’aborder les contestations sociales qui secouent depuis des mois la région de Gafsa et des champs miniers du sud ouest au point que des dizaines de familles se sont réfugiés en Algérie dans une quête désespérer de refuge qui leur fait oublier l’indescriptible injustice auquel ils sont soumis dans leur propre pays.

Ce ne sont pas non plus ces lois qui l’ont conduit à occulter l’information sur l’implication de deux proches directement liés à la famille du président dans des vols de bateaux sur une échelle internationale au point de faire l’objet de mandat d’arrêt international et d’être recherchés par Interpol alors que notre justice à été manipulés d’une lamentable façon pour leur servir de couverture à leur impunité.

Serait-il à mettre sur le compte des règlements en vigueur le fait d’éviter d’aborder le scandale qui vient de secouer les milieux financiers et bancaires en Tunisie et qui dévoilait les convoitises de pillage et d’appropriation que nourrie cette dictature au profit de quelques familles dont rien n’arrête plus la cupidité de s’approprier tout ce qui à de valeur ou qui parvient à leur rapporter plus dans ce pays.

En fin, pour ne pas abonder outre mesure dans les « preuves » du manque de respect de cette presse aux normes d’exercice de sa mission, peut-on reléguer au chapitre de simple fait divers indigne d’intérêt le drame qui vient de secouer plus de vingt six familles tunisiennes de Mhamdia et de Mahdia qui viennent de perdre leurs enfant dans une autre tentative d’immigration clandestine qui est devenu pour une grande partie de la jeunesse tunisienne le seul espoir qui leur reste au risque de leur vie pour échapper à une vie sans objet qui ne leur avait laissé aucune espoir dans une existence digne dans leur pays. Ne serait-il pas par là  que le hiwar chabab « dialogue avec les jeune » doit commencer.

Quel journal indépendant peut passer à coté de tels événements tout en prétendant bénéficier d’une relative liberté de la presse et d’expression. S’il y des degrés dans l’ignorance d’une notion ou d’un fait le pire serait d’ignorer sa propre ignorance du sujet abordé. La liberté de la presse n’existe pas encore en Tunisie nous l’affirmons avec force et conviction tant que les tabous ériger sur certains sujets et au profit de certaines personnes n’ont pas définitivement disparus. Si elle peine encore à s’affirmer ce n’est pas exclusivement à cause du pouvoir et du caractère coercitif ses lois et règlements régissant le secteur, car aucun loi n’interdit encore d’aborder des faits avérés mais c’est la cause en partie des barons auto affirmé de nos média qui sont devenu maître dans l’art de pouvoir ronger la carotte tout en restant dépensé du bâton.

Face à la dictature, face à la censure, face à l’exclusion que nous partageons avec l’écrasante majorité de nos concitoyens dans la situation que traverse notre pays, face à tout ceux qui ont tout accaparé et cherchent à en avoir plus notre liberté d’expression ne peut que gêner tout ceux qui font tout pour ne faire taire car nous somme la voix qui les confond avec leur arbitraire, leur incapacité à se soumettre à la loi et d’accepter une justice digne de ce nom à la faire appliquer. Tout le reste n’est que métaphores et manipulations. Ceux qui ont tous les pouvoirs et tous les moyens en leurs mains savent que nous avons le soutien de toute l’opinion publique de notre coté comme ils savent qui a déjà perdu son dernier combat  et sa crédibilité déjà.

Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 03 Mai 2008

Le monde célèbre aujourd’hui la journée mondiale de la liberté de la presse. Cette célébration revêt comme chaque année deux aspects différents. Entre les pays ou la liberté c’est déjà instauré et ceux qui luttent encore pour sa consécration la différence n’est autre celle qui sépare les sociétés libres de celles qui vivent encore sous oppression. Si la presse est le support sur le quel s’exprime la liberté et le moyen qui reflète la liberté d’opinion dans une partie du monde aujourd’hui elle n’est encore aujourd’hui pour une grande partie de l’humanité que outil de propagande qui exprime et consacre la situation de domination que subit ces société et qui continue de les priver d’une jouissance effective des attributs de toute liberté et non seulement de celle de la presse et de l’expression.

En Tunisie, Nous sommes en ce 2008, dans un champ ou la liberté de la presse et d’expression est entrain de livrer un de ces combats qui ont fait des pays libres ce qu’ils sont aujourd’hui. Ce serait une grave erreur de se tromper et de prendre les quelques éclats de succès déjà réalisé pour des résultats acquis ou pour « un début d’ouverture » comme certains journaux veulent laisser croire aujourd’hui. Ce blog, comme tous les autre blog ou site qui ont choisi de s’exprimer en toute liberté sur leur pays sont totalement censurés et inaccessible en tunisie. Certains appartenaient même à des partis d’oppositions reconnues. Le même sort est encore réservé à tout journal ou site international d’information ou d’ONG critique envers le régime despotique du président Ben Ali. Si de rares journaux peuvent paraître aujourd’hui en Tunisie sans se soumettre totalement aux normes accablant la presse en Tunisie comme el Mawkef et Mouatinoun ils sont loin de gagner leur droit à une libre diffusion. Une liberté strictement surveillée qui ne peut mener en fin de compte qua la ruine et l’abandon.

Pour justifier le titre optimiste de couverture sur la liberté de la presse en Tunisie à défaut de trouver des entraves assouplies pour permettre cette liberté à énoncer l’éditorial du journal l’expression écrit «  La preuve : La Tunisie est un pays ou l’on peut parler, comme ici, de sujets aussi sensibles que la liberté d’expression sans forcément épouser la thèse thuriféraire du régime à ce sujet. C’est aussi un pays ou l’on peut écrire, comme ici, que les lois réglementant le secteur de l’information sont encore coercitives et qu’elles gagneraient à être davantage libéralisés encore. » Un éditorial qui donnera certainement plaisir à lire à la dictature, car sans épouser sa thèse consacre ses objectifs et sa stratégie de continuer à tenir les médiat dans ses bras et à les nourrir par son sein au risque de leur administrer quelques coups sur les doigts parfois sans jamais aller jusqu’à couper le cordon ombilical qui les tenait leurs vies en perfusion indissociable de la dictature qui les a enfantés.

C’est cette presse, qui à défaut de pouvoir s’impliquer à fond dans les véritables débats qui secouent son pays affiche ostensiblement une auto adulation prétentieuse de donneur de leçons au point de se confondre avec la propagande du régime qu’ils font semblant de critiquer.  Cette prise de position est d’une provocante légèreté qu’elle parvient à un moment ou la machine de répression s’abat avec toutes ses forces sur ceux qui ont choisies d’aborder les sujets que cette même presse a bien évités participant ainsi à l’occultation et à la désinformation propre à tout système autoritaire fermé à toute liberté.

Ce ne sont pas « les lois réglementant le secteur de l’information sont encore coercitives » qui l’ont empêché d’aborder les contestations sociales qui secouent depuis des mois la région de Gafsa et des champs miniers du sud ouest au point que des dizaines de familles se sont réfugiés en Algérie dans une quête désespérer de refuge qui leur fait oublier l’indescriptible injustice auquel ils sont soumis dans leur propre pays.

Ce ne sont pas non plus ces lois qui l’ont conduit à occulter l’information sur l’implication de deux proches directement liés à la famille du président dans des vols de bateaux sur une échelle internationale au point de faire l’objet de mandat d’arrêt international et d’être recherchés par Interpol alors que notre justice à été manipulés d’une lamentable façon pour leur servir de couverture à leur impunité.

Serait-il à mettre sur le compte des règlements en vigueur le fait d’éviter d’aborder le scandale qui vient de secouer les milieux financiers et bancaires en Tunisie et qui dévoilait les convoitises de pillage et d’appropriation que nourrie cette dictature au profit de quelques familles dont rien n’arrête plus la cupidité de s’approprier tout ce qui à de valeur ou qui parvient à leur rapporter plus dans ce pays.

En fin, pour ne pas abonder outre mesure dans les « preuves » du manque de respect de cette presse aux normes d’exercice de sa mission, peut-on reléguer au chapitre de simple fait divers indigne d’intérêt le drame qui vient de secouer plus de vingt six familles tunisiennes de Mhamdia et de Mahdia qui viennent de perdre leurs enfant dans une autre tentative d’immigration clandestine qui est devenu pour une grande partie de la jeunesse tunisienne le seul espoir qui leur reste au risque de leur vie pour échapper à une vie sans objet qui ne leur avait laissé aucune espoir dans une existence digne dans leur pays. Ne serait-il pas par là  que le hiwar chabab « dialogue avec les jeune » doit commencer.

Quel journal indépendant peut passer à coté de tels événements tout en prétendant bénéficier d’une relative liberté de la presse et d’expression. S’il y des degrés dans l’ignorance d’une notion ou d’un fait le pire serait d’ignorer sa propre ignorance du sujet abordé. La liberté de la presse n’existe pas encore en Tunisie nous l’affirmons avec force et conviction tant que les tabous ériger sur certains sujets et au profit de certaines personnes n’ont pas définitivement disparus. Si elle peine encore à s’affirmer ce n’est pas exclusivement à cause du pouvoir et du caractère coercitif ses lois et règlements régissant le secteur, car aucun loi n’interdit encore d’aborder des faits avérés mais c’est la cause en partie des barons auto affirmé de nos média qui sont devenu maître dans l’art de pouvoir ronger la carotte tout en restant dépensé du bâton.

Face à la dictature, face à la censure, face à l’exclusion que nous partageons avec l’écrasante majorité de nos concitoyens dans la situation que traverse notre pays, face à tout ceux qui ont tout accaparé et cherchent à en avoir plus notre liberté d’expression ne peut que gêner tout ceux qui font tout pour ne faire taire car nous somme la voix qui les confond avec leur arbitraire, leur incapacité à se soumettre à la loi et d’accepter une justice digne de ce nom à la faire appliquer. Tout le reste n’est que métaphores et manipulations. Ceux qui ont tous les pouvoirs et tous les moyens en leurs mains savent que nous avons le soutien de toute l’opinion publique de notre coté comme ils savent qui a déjà perdu son dernier combat  et sa crédibilité déjà.

Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 03 Mai 2008

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