A l’occasion de la traditionnelle Journée Internationale de la Femme, essayons un instant, en France, d’oublier nos griefs, et cette égalité loin d’être respectée  dans une mixité vérifiable dans tous les secteurs de l’emploi.

Depuis deux mois maintenant, que les peuples insurgés d’Afrique du Nord, tendent à reconstruire un semblant de démocratie après des années de misère,  et de silence médiatique, ayons une pensée particulière pour les Tunisiennes.

Les Femmes tunisiennes,  ont depuis cinquante ans un statut personnel, que leur a accordé en 1956, le prédécesseur du « calife » Ben Ali : Habib Bourguiba.

La tunisienne est la femme la plus émancipée, la plus éduquée des femmes du Monde arabo-musulman.

Les femmes se marient plus tard, font moins d’enfants, et sont chef d’entreprise,  ingénieure, ou comédienne.

Avec le Droit au Divorce, l’abolition de la polygamie, la scolarité obligatoire pour les filles, le Droit à l’avortement en 1965, etc, etc…, elles se sont libérées du joug  que leur impose l’islam et le Coran.

Et pourtant, un anachronisme pour nous européens, les femmes se voilent de plus en plus.

Il est vrai que Ben Ali avait interdit le port du voile.

Est-ce une ultime pirouette au nez du dictateur déchu ?

Je dirai que c’est plus une bravade contre l’interdiction en général.

Ces révolutionnaires de la première heure qui ont défilé auprès des hommes, cheveux au vent et  mini jupe, assument leurs choix de porter, ou non, le voile.

Plus par tradition, par mode, ou par réaction morale ?

Allez savoir….

Ne nous réjouissons pas si vite.

Ben Ali est parti, mais qui lui succèdera dans cette démocratie, où la Constitution est en « chantier » ?

Quelles soient,  Tunisiennes, Égyptiennes ou Libyennes (quand le massacreur Kadafi quittera son trône), ces femmes, en ce 8 Mars 2011, aspirent, à plus de dignité, à plus de justice, et plus de libertés.

Patience, et espoir pour tout ces pays qui cherchent un modèle de démocratie, où les Droits de l’Homme et de la Femme seront respectés.

Si cela fut possible en Tunisie au temps du Dictateur Ben Ali, les femmes tunisiennes, diplômées, et avides de modernité sont résolues à ne jamais retourner en arrière.

Aucune n’éprouve l’envie de renoncer aux Droits acquis, et à la Liberté d’Expression enfin retrouvée.

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