Partie précédente : http://www.come4news.com/journal-dun-fantome-4eme-partie-375878
Voici la 5ème partie, prochaine publication la 6ème partie : partie finale.
Je ne comprends pas pourquoi ils m’ont enlevé ma sœur : dans nos baraquements de bois, il y a quelques enfants qui restent ensemble la journée, alors pourquoi pas elle ? Au fil des jours, travailler devient de plus en plus dure, j’ai faim, je suis fatiguée et faible. Notre seul nourriture un bout de pain et de la soupe. Gare à celui qui ne mangeait pas son pain immédiatement et qui le laisser à la vue de tous !
Quelques femmes pleuraient car elles s’étaient faites voler leurs rations déjà très maigre. Ce maigre repas est vital pour nous, le moindre repas manqué peut conduire à la mort tellement nous manquions de force. Mon estomac se tordait de douleur, j’ai mal au ventre, j’ai vraiment trop faim. Le soir, nous dormions toutes dans un casier en bois, nous étions trois dans la même « case », nous étions très serrées, entassées dans environ 70cm de large, à peine 20cm chacune.
Il fallait bien ranger notre coin car sinon, nous étions punies, plus de nourriture pour le matin. Je dormais avec ma mère et une autre fille, Edith Jonap, elle avait 15 ans, avant elle était dans le camp de Nexon près de Limoges, là où j’habitais. Moi aussi j’étais prisonnière dans le camps de Nexon et comme tous là bas, nous avons été transférés à Auschwitz. Le soir où nous avions été fait prisonnier, 450 juifs ont été arrêtés dont 68 enfants.
Edith était très gentille mais bien plus faible que nous, nous n’avions qu’à la regarder pour comprendre qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre…