Journal d’un fantôme [3ème partie]

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Une fois sorti de la douche, ils m’ont passée du désinfectant partout même dans mon intimité qui n’était d’ailleurs plus intime du tout. Ils m’ont donné des habits, rayés, j’étais prisonnière, très loin du « Pitchipoï ». Ensuite je suis prise en photographie et conduite dans le camps.

Le lendemain j’ai retrouvé ma mère. Nous allions sortir pour travailler dehors, elle me serra dans ses bras, elle pleurait.

Ensuite nous sommes partis dans l’usine Mercedes, où nous travaillions mais nous n’étions pas rémunérées évidemment, notre seul salaire était le droit de vivre car si nous ne pouvions plus travailler, nous mourrions.

A côté de mon poste, il y avait un petit garçon, il s’appelait Thomas Geve, il n’avait que 13ans mais il faisait beaucoup plus que son âge, au fil des jours je me suis liée d’amitié avec lui. Il m’expliqua que c’est grâce à sa grande taille qu’il a pu tricher sur son âge et paraître au moins 16 ans, jugé apte au travail, il fut sauvé ! Beaucoup d’autres enfants ont été sauvé par hasard grâce à leur talent en mécanique par exemple ou grâce à leur beauté comme Simone Veil. D’autres critères étaient rédhibitoires, la sélection était sans pitié : être myope et fait prisonnier, c’est être mort. Nous pouvons dire que le fait de rester en vie est un peu du au hasard, ceux qui avaient l’air costaud et robuste étaient utiles pour les SS car ils pouvaient travailler et les autres étaient condamné au four crématoire. Est-ce la chance ou le destin qui a sauvé des vies ?

 

 

[Thomas Geve et Simone Veille sont des personnes réelles et tout ce qui est dit à leur sujet est inspiré de faits eux aussi réels]