Jour de partiel

Une salle de partiel

Calme froid, froissement de papier

Stylos qui s’entrechoquent

On verrait même les cerveaux fumer, se consumer

Sur une petite phrase, innocente

Sujet de toutes les craintes, de toutes les imaginations

La main sur la tempe, sourcil froncé

Stylo au bec, nez en l’air

A l’affût d’inspiration

Sur la table d’à côté, peut-être ?

Et d’autres, effaceur à la main

Inspirés par on ne sait quelle muse

Celle du partiel, qui choisit bien ses petits protégés

Et laisse les autres, dans l’embarras

En quête de quelques idées

Et de pas mal de blabla, le grand classique

Il y a donc les inspirés, et les nez en l’air

Amphi triste, amphi aux couleurs fades

Muse absente, ma main oublie

Le sujet et s’égare dans ces lignes

Amphi strict, tableau sombre et ces deux oiseaux

Ridicules, posés à nous regarder

Sourire sadique pour l’un

Sourire affable pour l’autre

Va savoir lequel est le pire ? Poison que la confiance

Mon regard s’égare à la fenêtre

Où le soleil tente une entrée, humide

Que je souhaite fuir en cet instant, le rejoindre

Te rejoindre, caresser ta peau, effleurer tes lèvres

Qui me manquent, et dont le contact me grise

M’arracher un sourire à cette douce sensation

Quand je ferme les yeux

Et croise ton regard, à m’y révéler, m’y égarer

J’ouvre les yeux, pour croiser

Désapprobateur, le regard d’un de ces oiseaux de malheur

Il suffit d’un simple coup de stylo, un chiffre malencontreux

Et je passe en cour martiale !