Jon Fasen, l’intermédiaire néerlando-chypriote au cœur du scandale de la viande de cheval vendu pour de la bovine, vit sur un grand sabot. Le Daily Mail révèle le train de vie du partenaire de Barthélémy Aguerre (Spanghero, Lur Berri, Arcadie Sud-Ouest, Labeyrie, &c.) depuis de nombreuses années. Édifiant.

Jon Fasen, le trader néerlando-chypriote qui a fourni Spanghero depuis de nombreuses années, même après qu’une société française l’ait mis en cause pour des malversations au vu et su de toute la filière française de l’agroalimentaire (voir nos autres articles sur Come4News), vivait sur un grand pied, au moins égal à celui de Barthélémy Aguerre, de Lur Berri et Arcadie Sud-Ouest.

Fasen, 63 ans, vit dans un modeste pied-à-terre de près de trois millions d’euros, sans avoir jamais vraiment travaillé, si ce n’est faire des affaires. On comprend qu’un Nicolas Sarkozy, qui n’a jamais travaillé autrement non plus, soit envieux.

Fasen vit à Schoten, dans la banlieue chic d’Anvers. Il a eu deux enfants de Marion van Hoeckel, dont il est séparé : Dave et Jennifer. Partenaire depuis des années du Béarnais Barthélémy Aguerre, il rejette à présent toute responsabilité sur ce dernier : lui, Fasen, a vendu de la viande de cheval désignée comme telle, ensuite, c’est l’affaire d’Aguerre.

Bien sûr, il avait vendu de la viande de cheval sud-américaine, étiquetée bœuf, mais il a fait appel et est libre comme l’air. Il n’avait ainsi engrangé qu’environ quatre millions d’euros. De quoi rétribuer des avocats et finir décoré des plus hautes distinctions du royaume des Pays-Bas. Laissons le temps au temps, et le prochain Sarkozy l’élèvera dans les ordres du Mérite, de la Légion d’honneur, et des Arts et des Lettres.

Barthélémy Aguerre (Lur Berri, Arcadie Sud-Ouest, Spanghero, Labeyrie, Pujol, &c.) a déclaré à son sujet : « je n’étais pas au courant des déboires qu’il a eu auparavant, je viens de l’apprendre » (déclaration à La Dépêche). On y croit très fort, alors qu’une société normande avait fait savoir tout ce qu’elle pensait de cet intermédiaire chypro-néerlandais, depuis des années.

Aguerre déclare : « On nous a dit que nous avions fait des bénéfices très importants, de l’ordre de 500 000€. Ce n’est pas vrai, c’est moins de la moitié – une marge normale. ». Pour coller des étiquettes, la marge normale est donc de 250 000 euros. Je veux devenir colleur d’étiquettes.

Bon, maintenant, j’aimerais savoir qui est (pour combien de l’heure ?) à la solde de qui. De Spanghero uniquement ? Ou de Draap, de Guardstand, d’Ilex Ventures, que l’Organised Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) désigne tel un trafiquant d’armes ?
C’est très facile de dire : « non, X  n’a rien à voir avec le trafic d’armes ». Mais on attend.

Très facile de dire : non, Y n’a rien à voir avec Ilex. Ni avec Trident Trust, que le Guardian lie avec des compagnies et firmes traitant avec des Russes et des Ukrainiens en quête de paradis fiscaux. Il suffit de dire, comme Spanghero, qu’on était au courant de rien, que tout cela, c’était dans notre dos, qu’on n’a rien vu, rien su, rien entendu. Et on va y croire très fort.

Allez, parlez nous de déontologie, de contrôle qualité, &c. Sachez nous convaincre plus que nous séduire.