Bon, j’avoue que je n’ai jamais été un fan de l’icône du rock hexagonal. Mais c’est une bête de scène et il a du métier.

On sait que la qualité de ses albums dépend souvent des artistes avec qui il travaille. Il a souvent su faire le bon choix, mais c’est sans doute avec Michel Berger et JJ Goldman qu’il a produit le meilleur.

Cette fois, c’est M qui apporte son savoir-faire. A priori, le garçon a du talent. L’idole des moins jeunes avait annoncé la couleur : retour aux sources, du rock et du blues pur et dur.

Chic, moi je serais plutôt pour même si j’ai toujours pensé qu’aucun artiste français n’arrivait à la cheville des Anglais. Johnny s’est toujours adapté aux modes : il a fait du yéyé quand c’était la mode, il a chanté « Jésus-Christ est un hippie » dans les années 70.

Mais, cette fois, on ne sait pas pourquoi, le résultat est très décevant. Il ne suffit pas de gueuler à se faire péter les cordes vocales, d’enfiler les riffs de guitare comme d’autres enfilent des perles pour faire du rock de qualité.

Je ne vous parle pas des paroles à la limite du ridicule : des jeux de mots et des calembours un peu tirés par les cheveux. N’est pas Bobby Lapointe qui veut.    

La première chanson évoque un duel entre Paul McCartney et Mick Jagger, « duel de deux idoles ». Johnny accentue ses tics et sa façon de chanter est crispante avec force cris et gémissements.

Aucune des treize chansons ne se distingue et il va falloir chercher pour trouver un tube dans cet enfilement de morceaux sans saveur.

Malgré le niveau sonore, c’est l’ennui qui l’emporte.

Il m’arrive rarement de dire tout le mal que je pense d’un album, en général je préfère ne rien dire. Mais je trouve qu’il vaut mieux encourager les jeunes talents qui démarrent leur carrière dans un contexte difficile que de continuer à produire des vieilles gloires qui n’ont rien à prouver.

L’abum s’intitule "Jamais seul" mais ce sera sans moi.

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