Permettre aux jeunes handicapés mentaux de mettre en avant leur compétence physique et intellectuelle, tel est le but desSpecial Olympics, organisés à Los Angeles du 25 juillet au 2 aout prochain. Plus de 7000 athlètes, venus de 170 pays différents, vont ainsi s’affronter pendant une semaine afin de faire honneur à leur pays.
Les Special Olympics, après 16 ans d’absence, reviennent aux Etats-Unis. Soutenu par Barack Obama lui-même, l’évènement vise ainsi à promouvoir les capacités sportives des personnes souffrant de troubles mentaux et à lutter contre les discriminations auxquelles ils doivent faire trop souvent face. En France, les Special Olympics développent déjà des partenariats avec des mécènes et les pouvoirs publics et organisent ainsi des manifestations à l’échelle locale, départementale ou régionale. Récemment, le club de football de l’OGC Nice s’est en ce sens engagé à entrainer à ses frais l’équipe de football de la délégation française qui partira aux jeux.
« À une époque où les divisions prédominent, les Jeux mondiaux offrent une opportunité pour tous de se réunir et de célébrer les différences dans un esprit de respect et d’inclusion » a souligné récemment Janet Froetscher, présidente des Jeux Olympiques Spéciaux.
Mais plus qu’un évènement sportif, les Special Olympics seront aussi un lieu de réflexion pour les acteurs du sport, du politique et de l’entreprise. En effet, les Doha Goals, organisés par le français Richard Attias, se dérouleront cette année en parallèle des Jeux à Los Angeles, du 25 au 27 juillet. Pour les organisateurs de ce forum annuel, il s’agit ainsi de réfléchir sur les enjeux liés à la pratique du sport, notamment dans la lutte contre les discriminations, l’égalité homme-femme ou encore le respect des minorités. PDG, responsable gouvernementaux, acteurs du sport ou encore médecins interviendront tour à tour pour dresser des constats et proposer des solutions concrètes. Moyen efficace pour l’amélioration de la situation sociale des personnes handicapés mentales, la pratique du sport apparait donc comme fondamentale et, à travers la charge symbolique et médiatique de l’évènement, toute une réflexion doit en ce sens être menée pour faciliter l’intégration des handicapés mentaux dans nos sociétés.