Parrainé par des marques, griffes et labels internationaux prestigieux tels Les 3 Cuisses (vpc), Muslim (agroalimentaire halal), La Caste (prêt-à-porter haut de gamme), Herpès (sellerie, parfums…), et soutenu par les médias (MatchO, le choix des poteaux, Banal Minus, la chaîne du rable, Radio Rance, la voix du Neuneu, ainsi que, localement, le Clairon de Clermont), Jean-Jacques Tachdjian était l’artiste résident de Royère de Vassivière. La Creuse et le Limousin s’enorgueillissent de la présence de ses œuvres jusqu’au 28 février 2010 (et non 2009 comme facétieusement indiqué sur des affiches de facture rétro).
C’est donc, après Dali, un autre « fou à lier à l’Atelier » de Royère de Vassivière (Creuse) qui vient rehausser le prestige limougeaud. Jean-Jacques Tachdjian a fait l’amitié à Mlle de *** (qui a tenu à rester l’égérie « secrète » de l’artiste, mais chacun sait de quels bienfaits la comtesse gratifie l’ancien fief de sa famille) d’exposer à l’Atelier, le centre d’arts et de cultures régional. L’exposition, qui fait écho au manifeste sinisant des Beaux-Arts de Paris (dû à Ko Siu Lan), restera accrochée, hors et en les murs, jusqu’au 28 février. MadeinCreuse.com s’est fait l’écho, avec brio, des créations d’El Rotringo, aka Jiji Tachdjian, et noté les influences de Jean Dubuffet et Robert Filliou ou Guy Debord : « La Typographie en toute liberté reprend ici des allures d’enluminures futuristes et de tapisseries de la Dame à la Licorne. ». De fait, après les tapisseries de l’Apocalypse d’Angers, les oriflammes de Tachdjian rendent moins austère le Jugement dernier.
Quelques designers contemporains avaient été conviés à profiter de ce voisinage pour exposer leurs dernières créations (tables, chaises, mobilier de bureau, ardoise, huisserie, appliques…). Les personnalités ont pu poser devant le tableau des marques parrainant cette manifestation d’art contemporain et déguster quelques martines à la Turgot au coulis de fraises et myrtilles, préparées par les meilleures toques du canton. Cèpes et chataignes au moût de violette brivoise en canapé de pains bougnés, craquelins de Châlus et Canoles de Rochechouart à la crême d’Eymoutiers ont aussi agrémenté ces agapes et un divertissement musical a marqué ce vernissage.
Comme l’ont finement fait remarquer les visiteurs, il serait de bon ton de rendre l’année 2010 bissextile pour que Royère puisse bénéficier plus longuement de cette exposition. Hélas, la proposition n’a pas pu passer le cap du Conseil de Sécurité à temps pour être proposée à l’Assemblée générale des Nations-Unies en respectant son calendrier de délibérations.