La rentrée scolaire approche à grands pas et les cartables pointent le bout de leur nez. Finies les vacances estivales et retour à la case éducation pour des millions d’enfants en quête de connaissances.

Tomate, Foulard, Cercle Infernal, le Cafouillage, Jeu de la Canette, Jeu de la Ronde, Mort Subite, etc … tous ces mots ne vous parlent peut être pas aujourd’hui, ou alors peut être seulement certains d’entre eux. Pour autant, tous ces mots font références à des jeux terribles qui hantent les cours de récréation notamment, et qui peuvent avoir des conséquences dramatiques.

 

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Tous les ans, c’est presque une tradition, les jeux de récréation font des dizaines d’émules et sont un vrai facteur de sociabilisation des élèves qui pratiquent ces jeux. Jadis, billes et calots avaient la part belle entre les heures de cours, puis vint le tour des pogs, carte à thèmes, carte panini à collectionner, etc …

Pourtant, si tous ces jeux bon enfant, continuent de trouver écho aux inter classes, d’autres formes d’amusements, font elles, petit à petit leur chemin dans les têtes de nos bambins avec des conséquences parfois dramatiques.

 

En effet, chaque années ,des dizaines, voir des centaines de gamins se retrouvent à pousser les portes des urgences hospitalières suite à des dérives de jeu de « récré » qui ont mal tourné et qui ont été mal géré par les investigateurs de ces amusements.

 

Après que moults études aient été faites ces derniers mois, il convient de dire, qu’il existe à ce jour, deux formes de participants à ses jeux. Dans un premier temps, les participants contraints et dans un second temps les participants Intentionnels.

 

I/Les Participants contraints :

 

recre3.jpgCe type d’enfant, est en réalité, une victime, c’est à dire qu’il est désigné par un autre élève, voir un autre groupe d’élève pour subir malgré lui, les sévices de ces congénères. Ces sévices pouvant aller, des brimades, aux coups les plus terribles, voir aux tentatives d’asphyxie. Ces élèves sont de manières générales des enfants plus réservés et moins entraîné par les émulations de groupes, ou encore des élèves considérés comme différents par les autres, pour des raisons physiques, économiques, religieuses, voir même raciales. Ceux ci sont aussi généralement, des enfants plus timides, plus faibles, voir plus anxieux.

 

Les exemples :

 

Les « jeux » les plus courants, auxquelles sont exposés les participants non investigateurs, sont :

 

 Le Jeu de la Ronde, ou les assaillants crée une fausse bagarre dans le but d’attirer physiquement leur victime et se jeter sur elle le moment venu, pour la rouer de coup.

La Mort Subite, ou les agresseurs désignent une couleur au hasard, et se ruent sur l’enfant de la cour qui porte le plus cette couleur afin de le rouer là encore de coups.

Le Happy Slapping, ou les agresseurs giflent une personne au hasard en la surprenant, pendant que leur complice filme la scène depuis son mobile.

Le Cafouillage, jeu pendant lequel un élève est désigné complètement au hasard et ou, au signal donné par le meneur, tout le monde se jette sur lui pour le frapper.

Le Petit Pont, qui a pour but de désigner un élève parmi un groupe d’élèves et se ruer la encore sur lui au signal du meneur de jeu pour le rouer de coups.

 

Tous ces jeux comme nous l’avons vu parmi cette liste, ô combien exhaustive, ont pour but d’humilier un élève au hasard, et de lui faire le plus de mal possible, autant physiquement que moralement. Seul les coups comptent et l’effet de bande est le principal Leitmotiv pour rallier ces groupes de jeunes meneurs de zones qui font la loi parmi les cours de récréation au nez et à la barbe des surveillants qui souvent sont dépassés par ce problème et ne peuvent que constater les dégâts une fois le jeu terminé.

 

II/ Les Participants intentionnels :

 

recre5.jpgCe sont les catégories d’enfants les plus difficile à reconnaître car le plus souvent lorsque le jeu tourne mal, de grands drames peuvent apparaître et ce sont littéralement des vies entières qui sont brisées pour avoir satisfait à un jeu dont les risques n’étaient peu ou pas connus. Les types de caractères les plus souvent retrouvés dans cette catégorie de participants sont les élèves qui suscitent les convoitises et qui sont jalousé (par exemple bon résultats), et qui de peur de se retrouver isolés, veulent prouver qu’ils sont comme tout le monde, connaissant les risques qu’ils encoure. Il s’agit aussi d’élèves qui ne veulent pas décevoir leurs copains, ou encore d’élèves ayant notamment peur de refuser le défi du « Cap ou pas Cap » qui à la base est un jeu enfantin, mais qui peut très vite lorsque les participants y prennent goût, devenir terrible dans les défis proposés.

Qui plus est, cette participation, permet aux jeunes intentionnels de briser les barrières de l’enfance en prouvant qu’ils sont déjà des hommes, notamment pour les garçons, désireux de faire ainsi étalage de leur force physique, de leur courage face au danger, rattachant donc ces pratiques à des sortes de rites de passage du monde de l’enfance à celui des adultes.

 

Les exemples :

 

Les divers jeux qui rentrent dans la catégorie des participants intentionnels sont :

  Le Cercle Infernal, jeu ou les participants se font passer plus ou moins habilement un ballon et ou celui qui n’arrive à l’intercepter est rouer de coup par l’ensemble des participants.

Le Jeu de la Canette (aussi appelé « Pont Massacreur »), ce jeu à pour but de se faire passer une canette ou un ballon à l’intérieur d’un cercle d’enfants, et celui qui voit le ballon passer entre ses jambes, devient victime et se fait molester par l’ensemble des joueurs.

Le Jeu de la Tomate, un jeu bien souvent mortel qui rentre dans la catégorie des jeux d’asphyxie. Jeu ayant pour but d’effectuer une compression sur le sternum d’un volontaire, jusqu’à l’évanouissement de celui ci, afin que il puisse à son réveil, fasse part de ses sensations et de ce qu’il a vu durant son absence. Un réveil qui parfois n’a pas lieu, faute d’oxygénation du cerveau, ou qui peut conduite à de graves séquelles encéphaliques.

Le Jeu du Foulard, sans doute le jeu le plus tragiquement connu, parmi ceux évoqués précédemment. Jeu qui consiste à freiner, voir couper l’afflux de sang au cerveau, par compression de la carotide, le plus souvent au moyen d’un foulard, ou d’une cravate, afin de ressentir des visions hallucinatoires. Un jeu qui remonterait à l’Antiquité, mais qui, mit entre les mains de bambins peut avoir des conséquences dramatiques et morbides.

 

Voici donc quelques uns des jeux les plus pratiqués par nos élèves intentionnels, et comme nous pouvons le constater, un cran supplémentaire est passé dans l’échelle de la violence. Ces pratiques ont pour but pour les participants, de découvrir de nouvelles sensations et de prouver aux autres, la force qui les habitent ainsi que leur courage face à la prise de risques, quit à basculer dans l’autodestruction voir l’automutilation.

 

Peut on prévenir ces comportements ?

 

recre4.jpgIl s’agit en réalité, d’une question alambiquée, car il est plus que probable que l’enfant à qui la question va être posée n’est pas connaissance de ses activités, et les essayera pour en connaître les effets, afin de défier comme cela est souvent le cas à l’adolescence notamment, ou même lors de la pré-adolescence, l’autorité parentale. Maintenant, il est vrai que l’information se doit malgré tout d’être effectuée, et une campagne d’information, spécifique aux diverses tranches d’âges (écolier, pré-adolescence, adolescence) pourrait être le bon compromis entre information et stigmatisation.

 

Une telle campagne pourrait effectivement permettre aux écoliers notamment ainsi que au pré-adolescents de renier ce genre de pratiques barbares, mais il est peu probable cependant, que cela ai un impact chez les adolescents qui sont une catégorie tout à fait à part, en recherche perpétuelle de prise de risque ou de nouvelles expériences interdites bien que ceux ci aient pourtant connaissances des risques encourus. Chez les Adolescents, c’est justement cette prise de risques connue que recherchent le plus les participants, l’émulation et l’adrénaline désirées par ceux ci étant leur principal Leitmotiv.

 

Pour ma part, je suis d’avis que la meilleure des campagnes d’informations pour lutter contre cette escalade de violence juvénile, doit être incitative et non pas moralisatrice. Celle ci devant amenée à la réflexion ,aux débats et ne devant pas, avoir pour seul rôle celui d’informer ou de donner l’impression d’être moralisatrice.

 

recre.jpgIl faut que nos enfants stoppent cette escalade de violence, car dans le cas de participants contraints, les victimes se trouvent pris à mal par une bande, juste pour le plaisir de ceux ci, tout cela pouvant avoir des conséquences graves, autant physiques que psychiques sur les victimes, les emmenant dans les cas les plus extrêmes jusqu’à la paralysie, voir la mort. Dans le cas, des participants intentionnels, les conséquences là aussi sont dramatiques voir morbides, ceux ci agissant le plus souvent seul dans leur coin, voir même à leur domicile, prenant tous les risques pour faciliter leur sociabilisation et pour relever des défis toujours plus idiots. Un véritable fléau donc qui ne cesse de polluer les salles d’éducations de nos enfants, rendant l’école tout à fait insécurisée pour eux.