Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget, a confirmé samedi qu’un retour de la publicité sur les chaînes du service public après 20 heures n’était pas d’actualité, mettant fin à un début de couac gouvernemental lancé plutôt par lui-même.

Vendredi, sa collègue de la culture, Aurélie Filippetti, l’avait sèchement contredit, en rappelant que "la responsable de la communication au sein du gouvernement, c’est bien la ministre de la culture et de la communication". Elle avait aussi assuré que sa déclaration se faisait "en plein accord avec le premier ministre et le président de la République".

En effet,  craignant une censure par les instances européennes, des  taxes  sur les opérateurs censés financer le manque à gagner de la suppression de la publicité, estimé à 450 millions d’euros, le ministre délégué au budget avait prévu  recommandé en conseil des ministres le rétablissement des publicité afin d’éviter la création d’une nouvelle taxe. Ces taxes si elles ne sont pas supprimées vont engendrer rassurement une distorsion à la concurrence en défaveur des opérateurs privés.

 

L’audience divise !

La publicité sur les chaînes de France Télévisions a été supprimée en 2009 après 20 heures. Officiellement, l’objectif était d’en finir avec cette infâme publicité qui impose la course à l’audience elle même génératrice de programmes médiocres avant même d’avoir défini ce qu’on entendait par "télévision de qualité" et avant d’avoir spécifié les nouveaux objectifs qui devront être fixés à l’audiovisuel public. Si on doit faire de l’audience même sans être uniquement guidé par la pression des annonceurs, quel est l’intérêt de se priver du financement de la publicité?

Le financement évoqué  

 

A cela est venue s’ajouter la question du financement, solution trouvé amputer d’un tiers le budget de France Télévisions en ne se posant qu’ensuite la question de savoir avec quoi compenser et on n’a rien trouvé de mieux que de taxer des sociétés privées de manière tout à fait arbitraire, faute d’avoir le courage politique d’augmenter la redevance! Le moins que l’on puisse dire, c’est que les raisons de cette réforme n’ont jamais été extrêmement claires.  Cette suppression de tout ce qui est dit plus haut  semble être mal née et devrait être annulée.