Élevons-nous ensemble contre le lynchage injustifié d’un jeune homme de 23 ans.

Ce jeune prodige dont les qualités intellectuelles, morales et humaines compensent avantageusement l’absence de diplômes. Une perle rare, un de ces joyaux qui font la richesse intellectuelle de la France.

Un de ceux qui ont fait, et qui font encore aujourd’hui sa grandeur.

"Je veux donner à chacun sa chance" déclarait notre président de la république, Nicolas Sarkozy (oui ! il a réussi à dire ça sans rire !), sentant bien qu’il fallait mettre en valeur ces jeunes talents qui peuvent apporter beaucoup à notre répUblique, pourvu que l’on leur en donne l’occasion.

Un homme qui, à 23 ans, pourrait être nommé à un poste prestigieux : directeur de la défense. Une juste consécration d’un début de parcours exemplaire.

Seulement voilà : malgré des qualités hors pair, des mauvaises langues s’élèvent contre la canditature du jeune prodige pour la seule raison que, par pure coincidence, il se trouve être le fils du président de la république.

"Un fils à papa", "le début d’une dynastie"

Tout est bon. Tout est bon pour obscurcir le talent de Jean Sarkozy.

Trêve d’ironie.

Il faut tout de même reconnaître une chose : Jean Sarkozy s’est plutôt bien défendu sur le plateau de France 3, lorsqu’il a été invité à réagir à la polémique.

Il faut reconnaître une deuxième chose : il est parfaitement possible d’assumer des responsabilités (par exemple celles liées au poste de directeur de la défense) sans aucun diplôme en poche. Ce n’est pas à l’école qu’on apprend un métier.

Mais dans un pays où règne la mafia des grandes écoles et leurs réseaux,

où le diplôme sert de cartes de visite,

où les ceux qui parviennent à réussir sans diplôme y parviennent suite à un parcours d’au moins une dizaine d’années, parcours durant lequel ils ont pu faire preuve de leurs qualités,

est-il possible au commun des mortels de 23 ans et sans diplôme d’accéder au poste de directeur de la défense ?

Nuturellement, le pistonnage n’est ni un phénomène nouveau, ni une pratique réservée aux chefs d’état. Vous avez peut-être vous-même servi un job d’été à vos enfants sur un plateau, ou appuyé la candidaure d’un ami dans votre entreprise.

Mais lorsqu’on est président de la république, on doit prendre en compte un autre facteur : les médias. On ne doit pas donner l’image d’un état où les postes s’obtiennent par naissance. Si vous lisez la presse étrangère, vous verrez que c’est précisément l’image qu’on donne de la France.

Mon propos est le suivant : quand bien même Jean Sarkozy aurait des qualités cachées qui justifieraient une telle nomination, il ne devrait pas être nommé, parce que le fait est qu’en apparence, cette nomination est totalement injustifiée.

Si il avait un diplôme reconnu (ce qui ne lui donnerait aucune compétence supplémentaire, soyons-en conscients), la situation serait différente, car le discours suivant deviendrait possible : "il a certes bénéficié d’un piston, mais cette nomination n’est pas scandaleuxe, car il y serait peut être parvenu par lui-même"