Jean Sarkozy est en route vers la tête de l’Etablissement public d’aménagement de la Défense (Epad) et personne ne sait quel est son moyen de locomotion : nomination, élection, parachutage, pistonnage…chacun a son avis sur la question !

Et si nul ne sait comment il est arrivé là, on ne sait pas non plus pourquoi il est là. Quelque soit ses talents et qualités éventuels, Jean Sarkozy n’est ni populaire, ni expérimenté. Pas expérimenté mais pas inactif. L’homme entreprend beaucoup. Une classe d’hypokhâgne, une carrière de juriste, d’acteur de théâtre…Il entreprend mais il laisse tomber ou il échoue, donnant l’impression de confondre dynamisme et agitation.

 

Il y a 18 mois, Jean Sarkozy s’est lancé en politique. Depuis, il connait une ascension fulgurante et est devenu, selon lui, un « élu comme les autres ». Sauf que ? Sauf que la seule élection au suffrage universelle à laquelle il s’est frotté, c’était dans un canton de Neuilly. Sauf que dans le fief de son papa, pas d’adversaire réel auquel se confronter. Sauf que la suite de son ascension, il ne l’a doit qu’à de petits bidouillages entre UMP et non à des élections directes.

 

Les premières années de la vie d’un homme politique sont en général marquées par un peu d’idéalisme et beaucoup de passion. En principe, le cynisme et le clientélisme ne viennent qu’après. Jean Sarkozy décidément pressé en toute matière a brûlé la première étape.

 

Si génie il y a, il trouve sa base dans un cynisme, un opportunisme et un culot fabuleux. Non content d’estimer qu’il ne doit sa réussite politique fulgurante qu’à lui-même, il s’essaie même au détournement de sympathie «j’ai conscience que le fait de m’appeler Sarkozy rend les choses plus difficiles ».

 

Il est vrai que les dynasties politiques existent, mais Jean Sarkozy, le doute est toujours à l’origine des soupçons les plus durables. Pour devenir pour de vrai « un élu comme les autres » et bénéficier d’un peu de légitimité. Pour faire taire cette contestation qui transcende les sensibilités politiques, un petit conseil: ne vous déracinez ni dans le Béarn ni en Poitou Charente, mais partez à l’assaut des fiefs de gauche des Hauts de Seine et gagnez un vrai combat.