Il n’a cessé de monter en puissance, le député-maire de Nantes dans cette campagne électorale. Il faut dire qu’il a de la prestance et une solide expérience. Il est issu d’une famille très modeste, arrivant au sommet par son seul mérite.

Il fut professeur certifié d’allemand avant de se lancer dans la politique. Ça pourra peut-être servir pour affronter  madame Merkel. 

Né dans le Maine et Loire, il a été conseiller général à 26 ans puis il a été, à 27 ans, le plus jeune maire d’une commune de plus de 30 000 habitants. 

Maire de Nantes depuis 1989, il est à chaque fois réélu les doigts dans le nez. C’est avec plus de 66% des suffrages qu’il a été reconduit aux dernières législatives. On peut donc supposer que ses administrés sont contents de lui. Il est reconnu unanimement comme le maître d’œuvre de la réussite et du rayonnement de sa ville, l’une des plus attractives de France.

A l’assemblée Nationale, il est le leader du groupe socialiste depuis quinze ans. Il ne s’est jamais trop fait remarquer par des propos tonitruants et ses adversaires ont beaucoup de mal à trouver le défaut de la cuirasse.

Les écologistes lui reprochent pourtant son entêtement à vouloir la construction de l’aéroport de Notre-Dame des Landes. Un projet très critiqué qui risque de mettre à mal la popularité du maire de Nantes. Il a aussi le défaut de cumuler beaucoup de mandats, ce qui va à l’encontre de ce que prône François Hollande. 

Il est pressenti pour devenir le prochain premier ministre en cas de victoire de François Hollande. Moins controversé que Martine Aubry, la dame des 35 heures, il peut être considéré comme un homme « neuf », n’ayant jamais été ministre. Il s’est clairement déclaré contre l’austérité qui nous conduit dans le mur. 

Sa promenade avec son équipe municipale dans le centre de Nantes aujourd’hui voulait-elle signaler à ses administrés qu’il va les quitter pour un destin national ? Poser la question c’est y répondre.