Nous avons eu les débats au sein du PS sur les élections primaires et les chamailleries entre les potentiels candidats sans programme commun. Beaucoup d’encre a été utilisée et du papier gâché pour pas grand-chose au final.

En effet, Martine Aubry est passée de multiples fois sous les feux de la rampe, pour annoncer que finalement aucun programme n’est au point, qu’elle annoncera si elle se présente qu’un peu avant ces « primaires », son amie d’un jour enfonce des portes ouvertes en annonçant sa candidature et les friands de buzz ne savent toujours rien des prétentions du mythique DSK. En bref, le PS fait du bruit pour rien.

 

 

 

Le Front National fait mouche plusieurs fois et remonte dans la côte de popularité. Des politiciens hurlent au scandale, d’autres pensent que Marine le Pen n’est plus ni moins un clone de Jean-Marie Le Pen. Possible, après tout la prétendante à la reprise du flambeau du parti d’extrême droite fait parler d’elle, allant provoquer son concurrent Bruno Gollnish jusque dans son fief, ou en regrettant de ne pas embrasser Michel Drucker dans « Vivement dimanche ». La côte de popularité du FN inquiète tout de même les colosses PS-UMP

Dans ce climat de réveil et de préparation stratégique, l’UMP se voit reprocher de faire du « Le Pen » sans Le Pen. Il faut avouer que les différents débats sur l’Identité Nationale, le port du voile, la burqa et immigration n’ont pas arrangé les choses.

 

 

 

Le remaniement ministériel a aussi créé du remous par une sur médiatisation inutile. Fini le semblant de pluralisme auquel tient tant François Bayrou, dirigeant du MoDem ! Le jeu des chaises musicales a confirmé que tout se resserrait en une espèce de cocon UMPiste, prémices manifestes de la stratégie électorale de 2012.

D’ailleurs les mécontents qui n’ont pas pu s’asseoir dans le gouvernement, en particulier Jean-Louis Borloo créé son propre parti radicaliste pour ne pas rejoindre un mouvement Villepiniste ou autre chose. Bref, encore un parti qui se présentera probablement aux présidentielles de 2012.

Diversion ou conviction politique de se différencier ?

Rama Yade, qui elle aussi court après un reclassement faute de ne pas avoir été sélectionnée par le jury Fillon-Sarkozy, prend sa carte dans le parti radical. On y sent dans cette démarche les relents d’amertume. Mais ces odeurs sont si fortes qu’il n’est pas impossible qu’elles soient destinées à masquer une réalité.

En effet, l’ex-ministre des Sports rejoint Borloo mais conserve sa carte UMP. Certes, un citoyen est libre d’adhérer à plusieurs groupes politiques dès lors qu’il paie sa cotisation.

Pourtant « radical », c’est une connotation de changement, de démarcation, d’affranchissement ou de revendication. Or ce qui est surprenant c’est de savoir que ce nouveau parti est associé à l’UMP en tant que co-fondateur.

Quels arrangements ont pu être convenus pour une telle collaboration ?

Quel intérêt à créer un nouveau parti si c’est pour se rattacher à la même politique ?

Pour vulgariser la chose, ne pouvons-nous pas dire que ce parti radical est simplement un satellite de l’UMP ou…une bouée de sauvetage en cas de passage en second tour de justesse ?