La loi Leonetti du 22 avril 2005, dite «relative aux droits des malades et à la fin de vie» est souvent citée ces derniers jours. C'est actuellement le seul texte qui parle d'euthanasie, de manière plus ou moins détournée. Jean Leonetti, son auteur, a d'ailleurs été invité à réfléchir à d'éventuelles révisions à apporter à ce texte eu égard aux évolutions des moeurs et aux cas "spéciaux", qui démontrent que la loi ne prend pas en considération 100% des cas. Il a également répondu à des lecteurs du journal "Le Monde", pour clarifier "sa" loi, mal comprise et mal citée par certains médecins et "journalistes". Pour finir, il a retenu deux points importants aux niveaux juridique et religieux…
Les questions-réponses entre les internautes et l'homme politique, peuvent être lues dans leur intégralité sur le site du journal Le Monde. On peut y voir les réponses très tendancieuses apportées par ce médecin cardiologue, concernant le sujet de l'euthanasie et du "suicide assisté", qu'il tient à séparer. Ainsi l'euthanasie serait : "je suis en fin de vie, je souffre trop, je vous demande d'abréger mes souffrances", alors que le suicide assisté ressemblerait plutôt à : "la vie que je mène ne vaut pas à mes yeux la peine d'être vécue, et je vous demande de m'aider à me supprimer", explique Jean Leonetti.
Au fil du dialogue, on prend conscience que le but principal selon ce médecin est de supprimer la douleur, mais surtout pas de donner la mort. Un discours très ambigu puisqu'il parle lui même de "raccourcir (la) vie" à divers endroits. Leonetti parle également du droit à aider le patient, même quand "on est conscient que l'on hâte la mort", avant de faire la différence entre "laisser mourir" et "faire mourir". Des éléments en apparence contradictoires ou au moins aux frontières très floues, qui aident à perdre le lecteur et même les médecins.
Toute la différence réside dans une subtile passivité. Le médecin qui débranche son malade, "ne provoque pas délibérément la mort par un acte médical, et respecte le code pénal français". Voila donc le coeur profond de la loi Leonetti, une forme d'euthanasie passive, bien qu'elle ne soit pas reconnue comme telle, où le médecin a le droit de laisser mourir son patient naturellement, en éliminant les assistances médicamenteuses, l'alimentation ou les aides respiratoires. Le tout accompagné d'une "sédation profonde, qui évite au malade de s'étouffer, de s'angoisser ou de ressentir la faim ou la soif".
Alors que faire pour arranger la loi ? Un texte acceptant ouvertement l'euthanasie ? Non. Apparemment ça n'est pas pour demain en France, quoique certains éléments du discours de Jean Leonetti laissent entrevoir qu'il est en train de préparer le terrain. Il ne faut pas passer de l'interdiction totale de l'euthanasie à son autorisation laisse t-il entendre. Le médecin indique d'ailleurs que dans les pays où elle est pratiquée, il a fallu passer par "plusieurs étapes qui avaient obtenu le consensus de la population, ou du moins un large assentiment". La première a été de "ne pas poursuivre les cas d'euthanasie dans lesquels aucune intention égoïste n'était manifestée". Or, quelques lignes plus loin, il écrit : "je suis favorable à ce que des instructions soient données au parquet pour (…) ne pas poursuivre les auteurs de ces actes". La nouvelle mission de Jean Leonetti serait-elle donc d'amener, petit à petit, l'idée que… peut-être ?… En tout cas ça y ressemble.
Mis à part ce détail juridique, les internautes ont bien évidemment amené l'idée de religion. "Et Dieu dans tout ça ?". Ce à quoi, le médecin a répondu : "La loi de la République doit s'appliquer à tous, à ceux qui croient comme à ceux qui ne croient pas" avant d'indiquer que "Plutôt que de dire "Et Dieu, dans tout ça ?", je préférerais dire : "Et l'homme, dans tout ça ?"", indiquant à son interlocuteur qu'il fallait prendre en compte la souffrance et les besoins du malade, au lieu de se soucier de ce que disent les religions à ce sujet.
Ce qui a également frappé Jean Leonetti, c'est la méconnaissance de sa loi, il faut le dire, très ambigue. Certains médecins qui débranchent leurs patients sont persuadés d'être dans l'illégalité, alors que ça n'est pas le cas. Inversement, certains médecins flirtent avec l'euthanasie illégale en pensant être dans leur droit.
Une mise au point nécessaire !
Au lieu de s’attaquer à la vie, ne vaudrait-il pas mieux s’attaquer à la souffrance?
Oui bien sûr. Mais l’argument des analgésiques et des antalgiques ne vaut que s’il y a douleur physique.
Prenez le cas de Vincent Humbert. Que faites-vous avec vos cachets anti-douleur contre la tétraplégie ? Une personne est prisonnière de son corps, ne pourra plus JAMAIS marcher, se lever, se servir de ses bras. C’est tout juste si elle peut cligner des paupières… Vous vous asseyez tranquillement face à elle en lui disant « bah écoute c’est pas grave, tu es vivant, tu ne ressens pas de douleur, il ne te reste qu’à attendre 30 ou 40 ans que la mort vienne, d’ici là tu peux toujours réfléchir! »…
Être prisonnier de son corps doit être quelque chose d’horrible, vous ne pouvez RIEN faire, juste ruminer. Alors vous faites quoi contre ça ? Cette attente doit être bien pire que toutes les tortures.
J’ai pris l’exemple de la tétraplégie mais d’autres troubles rendent la vie impossible.
@ Blaise
Blaise, si Hervé Messager, le kinésithérapeute de Vincent Humbert, dit vrai, cela pourrait-il remettre en question l’opinion de tous les partisans de l’euthanasie ou du suicide assisté ?
Puis, qu’en est-il de la justice en ce qui concerne la mère et le médecin de Vincent Humbert ? Risque-t-il d’y avoir d’autres procès ?
@ Blaise : je comprends ta méfiance, lorsque tu parles des personnes atteintes du SIDA, de la Maladie d’Alzeimer, d’autres maladies…, ou tout simplement de SDF… Hitler a bien euthanasié des déf
Lis au moins mon commentaire avant de déserter cet article… Une personne, qui souffre, est une personne vulnérable : je le sais !
Mais, dans ces conditions, pourquoi n’est-elle pas, ou est-elle peu, entourée ? N’y a-t-il rien à faire pour l’aider efficacement ? C’est là qu’est le problème !
Puis, Blaise, je comprends ta méfiance, lorsque tu parles des personnes atteintes du SIDA, de la Maladie d’Alzeimer, d’autres maladies…, ou tout simplement de SDF… Hitler a bien euthanasié des déficients mentaux…
Aussi, tout comme toi, je m’interroge sur la nécessité-même de l’adoption d’une loi autorisant l’euthanasie ou le suicide assisté ! Pourtant, je n’ai pas changé d’opinion… Mais, je me méfie de tous les abus qui permettent de contourner une loi, aussi parfaite soit-elle !
Eh bien, nous sommes d’accord Dominique.
Hitler voulait euthanasier les malades mentaux, les juifs, les tziganes, et développait une religion neo-païenne. Tu as tout dit.
C’est bien là qu’est le problème de ces discours pro-suicide.
Nous mourrons tous un jour ou l’autre, tout cela vient très vite, nous n’avons qu’à peine le temps de nous retourner si nous y pensons bien. La vie n’est qu’un tout petit instant.
Je ne crois pas que ce geste soit celui que nous devons demander à un médecin.
Un médecin est une personne responsable et la loi Leonetti lui donne un cadre juridique. Celui qui laisse mourir une personne de faim et de soif porte une responsabilité personnelle.
Mais nous mourrons tous de quelque chose. Un bon médecin tentera de limiter la souffrance, il ne cherchera pas à donner la mort…
Je remets donc l’article du jdd
http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/societe/200748/vincent-humbert-son-kine-accuse_75443.html?popup
Vincent Humbert: Son kiné accuse
Dans les colonnes du Parisien, Hervé Messager, le kinésithérapeute de Vincent Humbert, dit vouloir « rétablir certaines vérités », quatre ans après la mort du jeune tétraplégique, par euthanasie. Selon le kiné, qui a soigné Vincent Humbert pendant près de deux ans au centre héliomarin de Berck-sur-Mer, l’état du jeune homme a été « déformé ». « Profondément, je ne crois pas qu’il avait envie de mourir ». Pour raconter sa version des faits, Hervé Messager a envoyé un DVD assorti d’une lettre-témoignage à des députés, sénateurs et journalistes. Un DVD financé par SOS Fin de vie, une association anti-euthanasie. Réagissant à ces déclarations, l’avocat de Marie Humbert à l’époque des faits, Me Viguier, a déclaré: « Ce monsieur a le droit de penser que Vincent Humbert n’était pas totalement lucide quand il demandait à mourir, il a le droit de penser et même de dire que la charge était trop lourde pour Marie Humbert, et que son fils a demandé à mourir pour la libérer. Mais il n’y a à mon sens aucun élément constitutif nouveau. » Ces informations sont dévoilées alors que TF1 doit diffuser lundi un téléfilm consacré à l’affaire Humbert.
Il n’y avait aucun message insultant et dominique peut en témoigner.
Les messages démontraient juste un manque de déontologie et des mensonges avérés.
C’est vous qui pensez régler des comptes…
Tout bètement
L’article du jdd ne contenait rien de plus d’ailleurs…
Pris en flagrant délit de mensonge à nouveau.
Attention nonox… c’est révélateur d’une façon de faire
nonox,
Ais le courage d’avoir un débat.
Tu t’es enfoncé sur les sept péchés capitaux et tu ne sais plus où te mettre, alors tu censures.
c’est lamentable, même le gouvernement tunisien est plus courageux que ça pour le site…
en principe l’inox ne se corrode pas: c’est un alliage de fer, de chrome, de manganèse avec une diagramme de Pourbaix interessant. fort potentiel d’oxydo-reduction. Je me souvient avoir étudié la mise en équation des courbes intensité-potentiel avec les équations de Nernst avec étude des courants de corrosion!!!!!
Mais là le potentiel appliqué doit être trop fort et il y a corrosion par piqûres !!!!!
Vautier,
L’inox, d’accord, mais le nonox?
Je reprends ce que je diais plus haut avant qu’il ne me censure : les personnes en fin de vie sont vulnérables, il convient de les soulager plutôt que de les tuer. Ce n’est pas une question de religion.
C’est ce que j’écrivais en gros à Dominique
Nox, où sont passés les commentaires de Blaise ? Face à cette censure, j’ai l’impression que c’est le Président tunisien Zine Abedine Ben Ali, qui vient censurer Blaise !
Ce n’est pas parce que le pouvoir tunisien a censuré come4news, qu’il faut l’imiter…
Ne serait-il pas plus intéressant qu’un débat s’instaure entre vous deux, même si vous n’êtes pas d’accord ?
Blaise, j’ai effectivement supprimé tous vos messages insultants et méprisants à mon égard et je continuerai à le faire. Je ne sais pas ce qui vous prend. 9 messages en quelques minutes… pour m’insulter. Si ça peut vous faire plaisir, envoyez les directement sur mon mail mais de grâce, ne polluez pas cet article. Il n’est pas là pour vos règlements de compte.
Je remarque également que vous avez supprimé le message où je vous demandais de cesser et où je parlais des insultes que vous aviez laissé. Vous effacez vos traces ? Je n’ai pour ma part pas envie de participer à ce déchainement de haine aussi soudain que sans raison.
C’est vraiment triste d’en arriver là. Vous faites la morale aux gens et vous débarquez là à m’appeler « nonox » comme un gosse qui trouve un surnom méchant à un autre, à me comparer à un nazi (Goebbels) et à balancer votre ironie sur le « grand journaliste » que je suis, à dire que je me prends pour quelqu’un alors que vous me parlez sur un ton hautain en me rabaissant pour je ne sais même pas quelle raison ! C’est pas l’hôpital qui se fout de la charité ?
Vous avez quel âge pour jouer à ça ? Je crois juste que vous essayez d’attirer mon attention. Je vous manque tant que ça ? Pourquoi voulez-vous me faire réagir ? Vous pouvez le faire en restant poli et respectueux non ? Vous sentez ce besoin d’en venir aux insultes ? A rabaisser votre interlocuteur ? Pourquoi ? C’est ça votre vrai visage ? Je ne suis pas de votre avis alors je suis un jeune con prétentieux, incapable, sans déontologie, menteur ? Soit, si ça peut vous faire plaisir.
J’ai au moins la politesse de ne pas me rendre sur vos articles pour vous insulter…
Tout ce que j’écris peut être facilement vérifié. Je ne fais que citer Leonetti, n’étant pas juriste ou médecin. Sa loi est disponible sur légifrance et sur d’autres sites. Cet article n’est qu’un ensemble de citations, comment pourrais-je mentir ? A moins qu’il ne connaisse pas sa propre loi, ce qui serait triste.
Vous voulez un débat ? Sur quoi ? Je suis pour l’euthanasie, vous êtes contre. Là aussi vous voulez me convertir ? Vous ne pouvez pas en parler sans que ça tourne en propos irrespectueux et insultant et encore, sachant que je n’ai même pas « ouvert la bouche » sur cet article avant de me prendre votre volée de commentaires.
Tout a été dit sur le sujet. J’ai tout dit dans mes articles. Je n’ai rien à ajouter.
Quand vous vous serez calmé et que vous serez prêt à parler normalement, faites moi signe. Si vous persistez à jouer au jeu de l’insulte, je resterai muet et je supprimerai vos commentaires, ça vous donnera une bonne raison de m’insulter.
Au fait, je viens de lire le texte du Monde avec Leonetti.
Extrait :
« Jean Leonetti : Aujourd’hui, concrètement, ce qu’il est possible de faire, c’est d’abord de supprimer toute souffrance physique ou morale en fin de vie, même si c’est au prix de raccourcir cette vie. Le principe est simple : la qualité de vie en fin de vie prime sur la durée de la vie.
De manière concrète, cela signifie qu’on a le droit, et même le devoir, d’utiliser tous les moyens thérapeutiques possibles pour supprimer la souffrance, même si, par les produits utilisés ou par les doses utilisées, on est conscient que l’on hâte la mort.
Sur le malade inconscient, on est en droit d’arrêter ou de ne pas mettre en œuvre des traitements qui apparaissent inutiles ou disproportionnés. Ou qui n’ont d’autre but que de maintenir le malade artificiellement en vie. »
On se demande où nonox va chercher ce qu’il racon,te dans son texte..;
@ Blaise
Malheureusement, Blaise, il n’y a pas assez de médecins capables de soulager les souffrances : les soins palliatifs ne sont pas assez développés en France, et, les personnels soignants pas assez formés…
Pourtant les médecins et les personnels de santé sont là pour soulager la souffrance et rendre la fin de vie beaucoup plus digne !
Oui, c’est vrai ! mêm si je n’ai pas changé d’opinion en la matière, il convient de se méfier des Adolf Hitler en puissance, qui face à une loi autorisant l’euthanasie ou le suicide assisté, pourraient s’en servir en abondance !
Allons bon, Nox, quelle vertu…
C’est très simple, je lis deux attaques distinctes dans vos articles, suite à votre prise à défaut sur les sept péchés capitaux. Vous vous êtes planté à l’époque, lamentablement, ainsi que cela est prouvé dans mon article, et c’est à nouveau le cas sur la loi Leonetti.
Non content d’être pris à défaut, vous censurez.
Et vous vous posez en parangon de vertu ensuite.
Je dénonce juste le procédé.
nonox, sous le coup de la colère, colère légitime devant une censure injustifiée, l’arme des laches.
La censure, comme goebbels, cela est clair n’est-ce-pas?
« Vous voulez un débat ? Sur quoi ? Je suis pour l’euthanasie, vous êtes contre. Là aussi vous voulez me convertir ? Vous ne pouvez pas en parler sans que ça tourne en propos irrespectueux et insultant et encore, sachant que je n’ai même pas « ouvert la bouche » sur cet article avant de me prendre votre volée de commentaires »
c’est toi qui as commencé ça nox, ne fais pas le petit innocent.
Ce n’est pas de ma faute si tu as écrit n’importe quoi sur les sept péchés capitaux, j’ai bien vu que tu as été vexé après avoir été pris à défaut.
Je te plains, je n’écrirais plus sous tes articles.
J’ai trop de mépris pour toi à présent.
Tes arguments sonnent faux, j’ai au moins le mérite d’être honnête.
Mais, que se passe-t-il ? Le Président Zine Abedine Ben Ali de Tunisie, est-il présent parmi nous ? Ce n’est pas possible : j’ai la nette impression que certains commentaires de Blaise disparaissent comme par enchantement (?)…
Je ne veux pas prendre partie pour Blaise ou pour Nox…
Puis, Blaise a-t-il insulté Nox ? Je peux concevoir que Nox n’aime pas qu’on l’appelle Nonox… Mais, ça, ce n’est pas une insulte…
De la modération dans le respect… Il faut avoir le courage de débattre !
Je suis favorable à l’euthanasie ou au suicide assiste ! Mais, j’ai le courage de débattre avec Blaise, d’autant
– QUE JE PARTAGE TOTALEMENT SES CRAINTES ET SES RETICENCES QUANT A L’EXISTENCE MEME D’UNE LOI AUTORISANT L’EUTHANASIE OU LE SUICIDE ASSISTE,
– QUE, TOUT COMME LUI, JE CONSIDERE QUE CE N’EST PAS AU MEDECIN OU AU PERSONNEL DE SANTE D’ADMINISTRER LA MORT !
Dominique : je n’ai supprimé aucun autre commentaire.
Blaise : Franchement, je vais te dire un truc, je lis très peu les articles sur Come4news, d’où mon absence de commentaires. Je suis abonné au fil de Google et je lis les nouvelles à cet endroit. J’ai écrit sur Chantal Sébire et sur les 7 péchés capitaux parce que j’avais lu ces nouvelles et qu’elles m’intéressaient, point. Je réponds aux commentaires sur mes articles et ça ne va pas plus loin. Tu dis que tu as écrit après le mien, je vois mal comment j’aurais pu t’attaquer dans un article écrit avant le tien…
Bref.
Tu ne comprends pas cette loi, je persiste. Un bon résumé de la loi par Leonetti lui même :
« Jean Leonetti : La loi condamne l’acharnement thérapeutique et en même temps les traitements dont le seul but est le maintien artificiel de la vie. Elle permet donc désormais d’arrêter ces traitements, même si cela a pour conséquence la mort. Pour autant, même si le médecin qui arrête un respirateur n’ignore pas la conséquence de son acte, il ne provoque pas délibérément la mort par un acte médical, et respecte le code pénal français. Il ne s’agit pas d’une hypocrisie, mais bien, au contraire, de clarifier l’action médicale, ses limites et la proportionnalité du traitement mis en œuvre. Il est par ailleurs évident que l’interruption d’un traitement qui maintient en vie doit s’accompagner d’un traitement palliatif, le plus souvent une sédation profonde, qui évite au malade de s’étouffer, de s’angoisser ou de ressentir la faim ou la soif. »
Je pense qu’il est assez clair ? Il dit que les médecins ont le droit de volontairement débrancher un respirateur et de laisser mourir un malade. Il écrit : « n’ignore pas la conséquence de son acte ». Et « il ne provoque pas délibérément la mort par un acte médical ». Il n’y a donc pas euthanasie active parce qu’aucune injection léthale, mais un débranchement volontaire qui mène à la mort. Tu ne comprends pas ce passage comme ça ?
Ensuite :
Idem pour tes « 7 péchés capitaux ». J’aurais été vexé de quoi ? Personne n’est jamais d’accord sur le site. On n’est pas entré en guerre mondiale pour ça. Ce qui ne m’a pas plu je te l’ai dit franco ça n’a rien à voir avec les péchés capitaux, c’était le « débat » sur la religion, le néo-paganisme etc. Où je t’ai dit que je boycotterai les débats religieux parce qu’ils ne mènent à rien, vu qu’au final ça tourne au mépris. Chose que j’ai effectivement faite.
Là où ça bloque c’est l’interprétation de cette loi. Tu dis : « Ta grosse erreur est de faire semblant de croire que le médecin qui applique la loi fait ce genre de chose volontairement. Ce n’est pas le cas. Selon la loi, le but n’est pas là. Leonetti rappelle que dans ce cas des sédatifs pour limiter la souffrance peuvent être appliqués. » Or, vu la citation que j’ai faite au dessus, tu vois bien qu’il explique que les médecins débranchent en connaissance de cause pour arréter l’acharnement thérapeutique. Et toi tu dis en substance qu’ils ne le font pas volontairement… Si c’est pour provoquer la mort par le « laisser mourir » dont parle Leonetti, c’est tout sauf involontaire.
Quant aux insultes. Ce ne sont pas que des jurons. Ta manière de m’appeler « nonox », d’arriver en me comparant à un nazi, à dire que je me prends pour un « grand journaliste », que je suis un menteur etc… C’est insultant. Aucune mauvaise foi là dedans, je ne vois pas qui aimerait se faire traiter pareillement.
Petit ajout : Dominique, il n’y a aucun « courage » à débattre sur le sujet. Blaise est contre, vous êtes pour, moi également. On peut simuler un débat de 30 pages, perdre du temps, répéter 40 fois « c’est bien, c’est pas bien », ça n’amènera rien. Nos décisions reposent sur des raisons qui nous paraissent « sensées » alors que pour l’autre elles ne le sont pas. Résultat : dialogue de sourds. Pour ma part je préfère en rester à écrire mon avis dans un article plutôt qu’entrer dans des discussions inutiles, puisque personne ne changera d’avis. Et on sait tous qu’un débat interminable fini toujours mal.
Nox, je demandais tout simplement, à Blaise et à toi, de ne pas vous facher entre vous deux… Ce serait très dommage, d’autant que vous avez tous les deux un talent fou, même si vous n’avez pas les mêmes façons de rédiger, même si vous n’avez pas les mêmes opinions !
Soit… Admettons, tu n’as pas lu mon article et pas lu mes commentaires sous ton dernier article sur le sujet. Tu n’aurais pas écrit « tu as bu ou quoi » sous cet article, ça fait beaucoup…
Mais passons.
Ce que tu ne vois pas dans la loi Leonetti, c’est la fin de la phrase : « Il est par ailleurs évident que l’interruption d’un traitement qui maintient en vie doit s’accompagner d’un traitement palliatif, le plus souvent une sédation profonde, qui évite au malade de s’étouffer, de s’angoisser ou de ressentir la faim ou la soif. »
Nous mourrons tous de quelque chose, c’est bien souvent douloureux. Il s’agit là de limiter la souffrance. T’imagines-tu qu’un produit quelconque fait en sorte qu’on ne souffre pas? tu te leurres. Au fond, d’une certaine façon nous sommes d’accord. Pas la peine comme tu le fais de dire aux gens qu’ils boivent, c’est mesquin…
« Il écrit : « n’ignore pas la conséquence de son acte ». Et « il ne provoque pas délibérément la mort par un acte médical ». Il n’y a donc pas euthanasie active parce qu’aucune injection léthale, mais un débranchement volontaire qui mène à la mort. Tu ne comprends pas ce passage comme ça ? »
Voir ci-dessus. Cela dépend aussi de l’état du malade, c’est plus ou moins long. As-tu déjà eu des proches en fin de vie? J’en doute…
« Or, vu la citation que j’ai faite au dessus, tu vois bien qu’il explique que les médecins débranchent en connaissance de cause pour arréter l’acharnement thérapeutique. Et toi tu dis en substance qu’ils ne le font pas volontairement… Si c’est pour provoquer la mort par le « laisser mourir » dont parle Leonetti, c’est tout sauf involontaire. »
Oui, ils ne donnent pas la mort volontairement, mais l’accompagnent, cela a un sens tout à fait différent…
« Quant aux insultes. Ce ne sont pas que des jurons. Ta manière de m’appeler « nonox », d’arriver en me comparant à un nazi, à dire que je me prends pour un « grand journaliste », que je suis un menteur etc… C’est insultant. Aucune mauvaise foi là dedans, je ne vois pas qui aimerait se faire traiter pareillement. »
Eh bien, il me semble qu’il y a de la provocation dans les derniers commentaires et articles que tu laisses, mais si ce n’est pas le cas, alors je veux bien m’être trompé…
Mais j’en doute un peu.
Je sais bien Dominique. Je n’ai pas non plus envie de me fâcher avec les gens.
Blaise : De la provocation dans mes derniers articles oui, comme d’habitude, j’ai toujours été piquant… Tu sais bien ce que je pense de la religion quand elle se mêle des affaires « mondaines ». Après que tu te sois senti visé personnellement c’est une autre histoire, d’autant que les noms des personnes visées étaient dans l’article (ou dans les commentaires). Je parlais des politiques comme Boutin et sa déclaration ignoble ainsi que de certains « journalistes » (entre guillemets parce que j’inclus les blogueurs, les forumeurs et les autres « rapporteurs d’infos » qui n’ont pas le statut « officiel ») qui tenaient des propos dégoutants envers les pro-euthanasie et même Chantal Sébire !
Oui j’ai lu tes derniers commentaires sur mon autre article. Je t’ai dit que je ne participerai pas à des débats religieux, or pour moi ton anti-euthanasisme est motivé (consciemment ou pas) par ta foi, d’où mon silence. D’autant que je ne comprenais pas ton interprétation de la loi. Je pense qu’on ne peut pas débattre de religion. J’en reste à la simple « raison » et encore là le débat est difficile…
Le passage avec les sédatifs, je l’ai bien lu, je l’ai même cité dans mon article. Mais pour moi cette méthode est pire que l’euthanasie active.
Je maintiens que je préfère voir une personne partir en s’endormant sous une dose massive de barbituriques si elle le demande, plutôt que de la voir dépérir. Si j’étais dans ce cas je serais bien content qu’on me laisse le choix de partir comme ça et je n’hésiterais pas, plutôt que de « survivre », endormi par les drogues et de donner un triste spectacle pendant des semaines à ma famille pour en arriver au même point…
« As-tu déjà eu des proches en fin de vie? J’en doute… » Malheureusement oui et pas qu’un…
« Pas la peine comme tu le fais de dire aux gens qu’ils boivent, c’est mesquin… » Disons que ta soudaine réaction violente et répétée envers moi m’a surpise. Sans cause apparente il y a de quoi!
Après chacun aura son opinion, ça ne me pose pas de problème. Je n’accepte juste pas l’attaque de front surtout quand je n’ai rien fait. Je pense que le « problème » est éclairci.
tout tourne et retourne autour des valeurs religieuses données par le vatican…
non, nous sommes en état laïc, nous voulons une loi pour tous, les croyants, et les mécréants, et d’ailleurs tous les catholiques ou protestants ne sont pas opposés une loi
une loi ne définit qu’un droit, elle ne donne aucune obligation à personne
le drame de la loi leonetti, c’est qu’elle donne l’obligation au patient (faut-il qu’il soit « patient »…)de se soumettre au bon vouloir des médecins, puisque, quels que soient les aménagements favorables de cette loi, qu’a-t-on répondu à Chantal Sébire?
qu’elle aurait dû accepter la mise dans la coma à l’hôpital?
donc elle devait pour la morale bien pensante, accepter la solution que les médecins comme M. Leonetti trouvait la seule valable…
la mise dans le coma aurait arrêter sa vie comme le suicide… hypocrisie totale!
et en plus elle aurait dû se taire!
société hypocrite où il ne faut surtout pas contrarier certains religieux…
société hypocrite qui empêche une femme de mourir chez elle, entourée de ses enfants
société odieuse qui cherche à condamner ses enfants ou un médecin qui aurait pu l’aider, la loi actuelle condamne pour meurtre celui ou celle qui aiderait une personne à mettre fin à son agonie, à sa demande, de la même façon qu’un bandit …
il faut absolument changer cette loi, elle fait honte à la démocratie et aux droits de l’homme, au droit à la vie, jusqu’à la fin, selon ses choix
elle fait honte à ceux des médecins qui ne veulent soulager la souffrance des autres que selon leur idée à eux, sans tenir compte de la volonté de la personne
il s’agit bien de la VIE, pas de la mort
la mort ne dure qu’un instant, les derniers moments de la vie peuvent être longs lorsqu’on souffre, c’est de la dignité de la VIE dont il s’agit, la dignité n’étant pas une abstraction mais une rélité personnelle, je ne veux pas de la notion de dignité abstraite définie par Dieu (?) ma dignité est toutepersonnelle et n’est pas celle du voisin
le droit doit permettre le choix
il est évident que beaucoup de personnes vont préférer les oisn pallaitifs, il faut les développer, non pas timidement comme prévu mais massivement: actuellement 1 personne sur10 environ y a accès
dans 5 ans, après un « gros »effort, 2 personnes sur 10 pourront en bénéficier…scandaleux!
mais pour ceux qui refusent les soins palliatifs, pourquoi veut-on les contraindre à la seule solution du suicide, seuls, pour ne pas entraîner leurs proches ou leur médecin vers le tribunal?
l’agonie peut être longue
un droit n’est pas une obligation
ceux qui préfèrent ce mode anti-souffrances ou un autre doivent avoir le choix, alors qu’on est au stade final
la loi que nous demandons devra traiter des cas « exceptionnels » ou plutôt peu nombreux, comme celui de Chantal Sébire, laisser la liberté de choix pour la fin de sa vie, pour une vie digne jusqu’au bout, dans la dignité que la personne a défini elle-même
pourquoi la belgique, les pays-bas n’ont-ils aucun problème avec leurs lois, qui satisfont aussi bien ceux qui désirent des soins palliatifs que ceux qui préfèrent une autre solution? les Français seraient-il incapables?
Excellent résumé jsalenson !
Le vrai drame de l’euthanasie n’est pas dans son autorisation légale ou pas. Peu importe qu’elle soit acceptée ou pas juridiquement, ça n’empêchera pas les gens qui veulent se suicider de le faire. Le vrai problème est au niveau social, cette volonté de certains d’imposer aux autres leur point de vue. C’est le cas pour les anti-euthanasie qui veulent empêcher des malades voulant mourir de le faire. Pourquoi ? Raisons politiques, philosophiques et surtout religieuses et morales. Si l’euthanasie est acceptée, ceux qui sont contre ne seront pas obligés de s’y soumettre, si elle est interdite à cause de ce lobby, ceux qui souffrent seront obligés de souffrir. Dans tous les cas il y a vraiment un problème de tolérance. On ne peut pas s’opposer à la liberté d’autrui !!
La famille et les enfants de Madame Sébire réclament le silence pour faire leur deuil
Après la mort de Madame Chantal Sébire sa famille, ses enfants demandent que l’on respecte leur deuil et que le silence se fasse.
Nous respectons leur deuil, mais les semaines qui ont précédées la mort de Mme Chantal Sébire ont fortement été médiatisées par ses propres démarches et ses requêtes à haut niveau, tant judiciaire qu’au niveau du Chef de l’Etat.
Certains commentateurs se sont emparés de ce drame pour le porter au niveau d’un problème de société qui ne concerne pas, c’est évident, une seule personne, une seule famille, mais tous les français sans exception puisqu’à la faveur de ce drame personnel, il est question de revoir les textes, certains souhaitent le suicide assisté, d’autres parlent d’euthanasie, certains encore voudraient avant que la loi Léonetti ne soit modifiée qu’un référendum soit organisé, pour savoir s’il y a effectivement lieu de revoir les textes.
Ce n’est pas un drame qui ne concerne qu’une seule famille c’est devenu une affaire nationale.
On ne peut autoriser ou refuser au coup le coup individu par individu, c’est ce que Madame Sébire souhaitait pour elle, mais même au seuil de la mort et dans d’intolérables souffrances un citoyen, une citoyenne ne peut prétendre à un passe droit personnalisé, restait une solution qu’elle refusait le coma artificiel prévu par les textes, d’autre part ses propres convictions lui interdisait de se suicider, et elle demandait qu’un médecin soit autorisé à accomplir le geste ultime.
Mais un médecin aussi a une morale, une philosophie, et sans aborder la question religieuse, il peut aussi refuser ou accepter selon sa propre conscience.
Si une telle autorisation avait été donnée, celà n’aurait-il pas conduit à créer un précédent et en cas de répétition d’autorisation en autorisation à banaliser ce geste ultime, comme une simple prestation médicale ?
Je le répète nous respectons le deuil de la famille de Mme Sébire, mais le débat qu’ils ont ouvert ne s’éteindra pas du jour au lendemain, et malheureusement ils devront l’entendre sinon le subir puisqu’ils en sont les initiateurs.
Je partage entièrement votre avis Fred26. C’est un « combat » pour les libertés individuelles. Comme vous dites on n’empêchera pas ceux qui ne veulent plus souffrir de mourir… Par contre on les empêchera de le faire dignement, entourés par des médecins et du personnel compétent, avec leurs familles. Ils devront se « suicider » en cachette.
Le problème réside dans la définition et la valeur que l’on porte à la vie. Les religieux, les moralistes et certaines branches philosophiques athées ont décrété qu’on ne devait pas toucher à un être vivant, même s’il ne peut plus rien faire que souffrir et attendre la mort dans la douleur.
Les malades, sur leurs lits d’hôpitaux n’ont que faire des philosophes de comptoir qui expliquent pourquoi on ne doit absolument pas euthanasier. Ces gens en bonne santé, qui boivent leur petit café en poussant des gueulantes bourgeoises, vont décider si oui ou non l’autre aura droit à la « délivrance ». Une situation stupide au plus haut point ! Cela doit rester un choix personnel où seul l’intéressé à son mot à dire.
Chacun considère la vie comme il l’entend. Il ne faut pas tenter d’imposer à l’autre SA vision des choses, SES valeurs, et le contraindre ainsi… Le propre de la vie c’est de ne pas posséder de définition propre, de ne pas entrer dans une case bien délimitée. Respectons donc enfin les choix de chacun.
D’autant que du côté anti-euthanasie il n’y a toujours AUCUN argument valable. On parle de « dérives », sachant pertinemment que les dérives arrivent justement quand les choses se font clandestinement et ne sont pas encadrées et ce, dans tous les domaines. Je passe sur les arguments religieux qui n’ont aucune place dans un débat. Donc seul l’idée de la dérive est utilisée… Or il suffit d’observer les pays qui pratiquent l’euthanasie pour voir qu’il n’y a pas de « dérives ». On n’a pas observé de « nettoyage ethnique » ou de meurtres en série. Les dossiers sont très suivis, encadrés et les réponses positives ne concernent que des cas triés sur le volet.
De leur côté les pro-euthanasie ont tout a fait raison de dire que si la personne demande la mort, sachant qu’elle souffre, que les médicaments ne l’aident pas et qu’elle mourra de toute manière, il faut l’aider à partir. A noter que certains cas comme celui de Vincent Humbert, ne mettent pas en oeuvre des douleurs. On parle toujours d’améliorer la médication anti-douleur, mais la tétraplégie par exemple, comment va t-on la soulager ? La personne prisonnière de son corps, on lui dit quoi ? A moins d’être un sadique, je ne vois pas vraiment qui pourrait retenir une telle personne de partir dignement sur sa demande expresse. Si c’est un choix personnel et réfléchi, on doit l’accepter sans partir dans des envolées philosophiques…
Petit témoignage personnel : J’ai malheureusement dans mon proche entourage plusieurs personnes qui souffrent d’une maladie chronique, héréditaire et incurable, qui touche le système digestif. Elle les mène souvent sur la table d’opération avec toutes les souffrances qui s’ensuivent, dont des mois d’hospitalisation et des semaines en soins intensifs. En contact constant avec le monde médical, je peux en parler en connaissance de cause.
J’en déduis une chose : les médecins se fichent ROYALEMENT des souffrances des patients. Contrairement au « mythe » véhiculé par des feuilletons comme « Urgences », ils sont la plupart du temps dans les bureaux, ont très peu de contact avec les patients et quand ils viennent prendre des nouvelles, ce sont des passages éclairs : « ça va bien ? oui ça va, vous avez bonne mine » et « au revoir ». N’y a t-il pas un problème quand, après des mois d’hospitalisation, vous pouvez compter sur une main le nombre de visites du médecin ? N’y a t-il pas un problème quand vous pouvez compter en minutes la durée totale de sa présence ? Si vous avez mal ils vous éconduisent en disant que « ça va passer » ou que c’est « normal » et que l’infirmière va vous donner un truc, mais l’infirmière ne reçoit aucun ordre et ne donne rien évidemment. Malheureusement ce n’est pas un cas isolé, mais tous ceux que j’ai pu croiser agissaient de la même manière et depuis des années, j’en ai vu !
Le pire que j’ai pu voir c’est un traitement refusé à l’un de ces proches, parce qu’il coûtait cher et qu’il a déjà un certain âge ! Sous-entendu : « tu peux crever papi, tu n’es plus bon à rien, on réserve ça aux jeunes! ». Il a fallu des mois de lutte pour, grâce à l’appui du médecin familial, réussir à avoir ce traitement.
Quant aux infirmières, le mythe va également tomber mais elles sont pour beaucoup désagréables, pressées et n’ont pas beaucoup de considération pour les malades. Je passe les phrases grossières, le mépris permanent et les remarques hautaines. Pour beaucoup on se demande ce qu’elles foutent dans les hôpitaux ! Une amie infirmière, qui a d’ailleurs laché le métier m’a confirmé cette impression, allant jusqu’à me raconter des « anecdotes ». Si vous saviez ce que disent les infirmières derrière votre dos ! Dire à un malade entubé, à moitié dans le coma, qui souffre parce qu’on lui a ouvert le ventre et coupé la moitié des intestins « y’a pas que vous qui êtes malade » ou aller jusqu’à affirmer qu’il simule la douleur pour les « faire chier »… oui c’est du vécu… Si vous avez mal on vous donne un doliprane ou un spasfon. Exceptionnellement on sort les pompes à morphine mais dans les cas dont je parle, avec éventration, c’était totalement insuffisant…
Reste les petites aides-soignantes, pour la plupart travailleuses et totalement dévouées mais hautement méprisées par le personnel soignant. Les bobonnes en gros, mais les plus sympathiques et les seules réellement empathiques..
Quand je vois que certains médecins sont contre l’euthanasie et parlent de médication, de calmants, je ne suis PAS surpris, mais TRES en colère. Ils n’ont aucune notion de la douleur ni de contact avec les patients. Ils ne voient rien. Ils ne savent pas de quoi ils parlent. Ils se limitent à des diagnostics à la chaine sans aucune émotivité. Vous êtes des noms sur des dossiers. Par contre, ils veulent bien vous revoir même si vous devez faire 50 km juste pour vous dire tous les mois « bon ça va, ça se maintient, ça fait 85 euros », également du vécu !
Finalement quand votre cas devient trop complexe, ils vous refilent aux collègues qui tentent de faire pareil et finalement vous vous retrouvez tout seul.
Comme je disais, ils sont coupés du monde, vivent dans leurs tours d’ivoire. Ce sont les plus concernés et probablement les moins bien placés pour répondre aux questions de l’euthanasie. Ils n’ont pas assez de contacts avec les patients pour juger de ça. C’est un peu comme demander au chef d’entreprise s’il est vraiment nécessaire de donner des congés aux ouvriers qui travaillent à la chaine dans l’atelier. Quels ouvriers ? Il ne les a jamais vu… L’un des médecins m’a d’ailleurs dit « maintenant on ne fait plus de médecine mais de l’administratif ». Une phrase qui veut tout dire ! Quand je vois comment ils traitent les malades, je suis ulcéré et j’espère de tout coeur ne pas tomber malade moi-même.
Voila pourquoi je ne crois pas à l’accompagnement médical. Ceux qui en parlent n’ont jamais mis les pieds dans un hôpital où n’ont qu’une connaissance superficielle de ce milieu. Quant aux jugements des médecins, je ne sais que trop bien qu’il ne vaut pas grand chose !
J’aurais pu faire un article entier sur ça, peut-être que je le ferai ? En tout cas j’en ai tellement vu dans les hôpitaux…
TOUT LES SPECIALISTES CONNAISSENT LA SOLUTION
La création d’une Commission d’Etique Composée de 3 Professeurs 1Juge 1Commissaire de Police peut entendre les demandes Exceptionnelles formulées, Motivées et Justifiées
par le Medecin et spécialiste du Demandeur avec l’accord de la Famille
L’instruction de la demande et la Décision soumise à un jugement signé de toutes les parties » Est la garantie qu’il n’y aura jamais de dérrapage »
Relevant de situation exceptionnelle et d’un cadrage exceptionnel, il ne peut y avoir de
doute sur la Décision !
Il est est indécent de faire valoir des arguments au moyen des médias ! Pour cela il serait
souhaitable d’y rémédier ! même si la cause est juste !