parolier, musicien, chanteur, poète, ma France .
C’est un peu de moi qui s’en va, c’était le poète parmi d’autres de ma génération, mais lui c’était autre chose, il chantait mon pays avec des mots que l’on n’oublie pas, la douceur de sa voix ne pouvait ne pas vous enchanter. Sa musique nous berçait et nous transportait dans le vent de ces montagnes d’Ardèche, adieu l’artiste.
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Et puis le mouvement de ses lèvres avec cette moustache qui voulait vous charmer en vous contant Aragon dans cette Ardèche qu’il aimait tant, ou il est allé finir sa vie laissant le showbiz qu’il ne supportait plus trouvant que cette industrie du disque dangereuse pour la liberté et lui préférant le calme et l’odeur de ce pays. En 1974 et 1995, Jean Ferrat consacre avec succès deux albums à Louis Aragon dont il met les textes en musique «Que serais-je sans toi ?», «Heureux celui qui meurt d’aimer». Ses deux grandes passions la chanson et la politique pour laquelle il s’engage comme compagnon de route communiste sans jamais y avoir adhéré mais avec son cœur. Il chantait pour nous transmettre un message d’humilité et d’amour, mais aussi de révolte. Son père Juif, sa mère ne l’était pas, réfugié immigré de Russie déporté a Auschwitz à la guerre il ne le reverra jamais. Orphelin à l’âge de 11 ans pour être sauvé par des militants communistes qu’il n’oubliera jamais. Il avait souffert car on ne peut chanter comme lui si on ne l’a pas été. Comment ne pas être reconnaissant à ces militants communistes en épousant leurs convictions. Dans camarades il dénonce l’invasion Russe de Prague en 1968.
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Dans «bilan» il fustige la déclaration de Georges Marchais pour le bilan globalement positif des pays de l’Est.
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Puis jean Ferrat choisit d’interpréter des textes plus engagés comme «Potemkine» 1965 interdit d’antenne et «nuits et brouillards» 1963 interdit de radio.
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Et puis «ma France» peut être la plus belle de toutes, une chanson magnifique qu’il chante avec amour quel artiste, quel homme si simple et si humain.
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Né le 23 décembre à Vaucresson, Hauts de Seine, de nom Jean Tenenbaum, Jean Ferrat est décédé le samedi 13 mars à l’âge de 79 ans à l’hôpital d’Aubenas, à une quinzaine de kilomètres de son village d’Antraigues-sur-Volane, en Ardèche. Il laisse une œuvre de plus de 200 chansons mêlant textes et déclarations d’amour.
Homme mortel mais chansons éternelles qu’il nous à laissées pour notre plaisir. Jean Ferrat est lauréat du prix de l’académie Charles Cros en 1963 et du grand prix de la chanson de la SACEM en 1994, avait apporté son soutien à la liste présentée aux élections régionales par le Front de Gauche en Ardèche.
Bonjour Anidom.
Les hommages a Jean Ferrat ne manquent pas en ce week end si triste.On ne le voyait plus beaucoup après les années 1970,ce qui ne l’empêchait pas de se produire de temps a autre,le temps de nous sortir ses quatre vérités sur l’absurdité de ce siècle fou.
Fallait s’y attendre a sa disparition,( en groupe en ligue en procession et puis tout seul a l’occasion ),ils nous laissent là planter,avec ce poids comparable a la perte d’un ami proche.
C’est ainsi,l’existence,la vie suit son court a qui le tour ?
J’adorais ce poète engagé et nous n’en verrons plus,comme une époque qui s’achève pour nous mener vers plus de médiocrité.
Bye Anidom et bonne journée.
Amitiés.
Comment ne pas être reconnaissant à C4N de nous permettre de retrouver les chansons de Jean Ferrat ainsi réunies.
Moi qui suis à la fin de ma vie, à chaque fois que meurt un de ces grand artistes qui m’ont procuré tant de joie,(et maintenant ils sont nombreux,) je meurs un peu , moi aussi, c’est un peu de moi qui meurt puisque je ne pourrai plus les voir, les entendre, savoir qu’ils existent.
Ils étaient là, dans mon cerveau, je savais qu’ils vivaient, qu’on pouvait leur parler, les entendre à nouveau ou les voir, si c’étaient des acteurs, en disparaissant, ils font mourir en moi cette pensée, cette imagination, ce souvenir.
Jean Ferrat, j’aimais tant ta voix, tes expressions quand tu chantais et toute la douceur qui en émanait.
[b]Humaniste[/b] bonjour,
C’est vrai, il a marqué notre existence, il était un peu plus jeune que moi.
Comment dans ce contexte ne pas lui rendre hommage quand j’entends nos chanteurs actuels, je parle des plus jeunes je ne me retrouve pas dans leurs chansons.
Nous ne sommes pas près d’avoir des Jean Ferrat, Brassens, Léo Ferré,; Nougaro et d’autre bien sur.
Bien à vous,
Anido
[b]Très bel hommage, que tu rends, Anido, à ce grand Poète, qui fut l’égal de Jacques Brel… Je ne connaissais pas bien Jean Ferrat… Mais, ayant lu ses textes, j’ai su apprécier la teneur de ses propos si vrais, si naturels, si passionnés, si sincères…
Hélas, qui que nous soyons, connus et inconnus, nous sommes tous appelés à nous en aller dans ce voyage dans l’au delà !
Au revoir, Jean Ferrat… Reposez en paix ! Ce n’est pas un adieu… Nous continuerons à vous écoutez !
Avec toute mon amitié,
Dominique[/b]
[b]Jacques Prince[/b] bonjour,
Vous êtes à la fin de votre vie, tout comme moi et Dieu sait combien de temps nous avons encore à vivre espérons qu’il soit le plus long et le plus agréable.
Jean Ferrat comme d’autres grands compositeurs poètes laissera pendant des décennies ses chansons, seront-elles toujours chantées alors que la chanson actuelle pour moi ne signifie rien qui vaille la peine d’être écouter. L’autre soir aux récompenses sur France 2, j’ai été écœuré d’écouter et de voir ce que l’on primait, certes je suis un vieux mais je sais encore reconnaître dans une chanson ce qu’elle apporte en texte et mélodie.
Alors, cet hommage n’est pas superflu, il est sincère.
Bien à vous,
Anido
[b]Dominique[/b] bonjour,
Nous sommes tous mortels et heureusement qu’il y à cette justice que l’on ne peut acheter.
Maintenant, d’autres viendront et ainsi va le monde Dominique.
Il fallait faire cet hommage à ce grand poète de la chanson, il le méritait.
Bien à toi,
Anido.
Oui, c’est l’évidence, nous qui allons bientôt disparaître, nous ne comprenons plus le goût des jeunes générations, où tout au moins, de certains jeunes, car mes enfants et mes petits enfants, peut être parce qu’ils ont été élevés différemment, savent encore discerner le beau du trivial et du vulgaire.
[b]Jacques Prince [/b]bonjour,
Les miens trouvent que je suis vieux, et je ne suis plus dans le coup comme ils disent, ainsi va le monde.
Bien à vous,
Anido
ANIDO : On est vieux que lorsqu’on se sent vieux, ce n’est pas le corps qui compte, c’est l’esprit.
Lorsque je discute je ne me sens pas vieux. Lorsque je monte une cote, depuis mon infarctus,
je m’essouffle, et là, je me sens beaucoup moins jeune.
Très bel article Anido! Emouvant comme hommage et vous le faites très bien.
J’ai encore un peu de mal à me rendre compte que Jean Ferrat ne soit plus parmis nous…
Que nous reste-t-il de ces grands poètes?
[b]Jacques Prince[/b] bonsoir,
Vous avez raison c’est l’esprit, mais il subit les atteintes de l’âge, la mémoire s’évanouit doucement, mais le cœur reste.
Ce qu’il nous faut c’est de l’activité intellectuelle et physique.
Le maintien de la souplesse de nos articulations et celle de l’esprit sont pour nous l’élixir de notre longévité.
Vous n’avez pas eu de chance avec cet infarctus, je comprends, mais marcher à son rythme est déjà bien, cela renforce le cœur et aide à la circulation du sang.
Bien à vous,
Anido
[b]Lowacam[/b] bonsoir,
Merci pour votre compliment, c’est vrai que ces grands poètes de la chanson ont disparus.
Ce n’est pas les nouvelles chansons et les nouveaux interprètes qui vont remplacer les Brassens, Léo Ferré, Jacques Brel, Nougaro et d’autres….
Ce sont des interprètes de ma jeunesse.
Bien à vous,
Anido
Mes artistes préférés sont souvent bien oubliés et pourtant, c’étaient pour la plupart de vrais poètes: Yves Montand, Germaine Montéro, Brel, Aznavour, Léo Ferré, Barbara, Brassens et tant d’autres. Heureusement, il y a des enregistrements et on peut encore les écouter.
Que de talents lorsqu’on les compare avec la production actuelle où à part un petit nombre, des centaines de nullités, sans voix et sans talent poussent la chansonnette et se croient des chanteurs.
Aussi, on doit se féliciter que sur ce Site, on ait exalté le talent de Jean Ferrat.
Je me demande souvent comment il se fait que l’on confie le choix des chanteurs à des gens qui favorisent, probablement des maisons d’édition aux dépends du goût des jeunes gens pour qui, le serinement des mauvais chanteurs fait croire qu’ils ont du talent et que c’est
çà la bonne musique.
Les casques fixés aux oreilles ils entendent à longueur de journée des sons qu’ils prennent pour de la musique alors que la plupart du temps ce n’est que du rythme, genre tam tam des tribus sauvages de l’Afrique autrefois.
[b]Jacques Prince[/b] bonsoir,
Avez-vous écouté ce soir sur la 3 l’hommage fait à Ferrat ? C’était émouvant d’écouter ses chansons intelligentes qui disent quelque chose, elles transmettent un message d’amour articulé par ses lèvres comme un baiser qu’il vous donne.
Alors oui, nous avons des chansons éternelles pour notre plaisir, et en les écoutant, nous penserons à cet exceptionnel artiste.
Bien à vous,
Anido
Bonjour Anidon,
Avec beaucoup d’émotion je viens d’assister aux adieux que la ville d’Antraigues à organiser
pour notre cher Jean Ferrat. Depuis ce matin 6 heures petit à petit la place s’est remplie pour une cérémonie toute simple comme l’a demandé le disparu. Le Maire, son dernier frère, sa filleule, et tous ses amis et amies très proches lui ont rendu un dernier hommage soit par des vers ou une de ses chansons. D’après ce que je viens d’entendre tout le monde
l’aimait, des gens de toute la France sont venus pour être là pour son ultime départ où
nous irons le rejoindre tôt out tard. Le dernier chanteur de notre génération s’en est allée et pour moi un « conscrit ». Il laissera par ses chansons, son sourire, sa gentillesse un beau patrimoine dans la petite ville où il résidait depuis 1972.
Un hommage que je lui rends pour compléter votre article.
Bien amicalement.
[b]Eleina[/b] bonjour,
J’ai regardé aussi, une cérémonie bien simple avec des yeux mouillés.
Merci pour votre hommage.
Bien à vous,
Anido
ANIDO, bonsoir,
Non, je n’ai plus le temps de regarder la télévision en ce moment. J’ai tant de choses à terminer avant de faire ma promenade dans les nuages et de regarder l’agitation de la terre avec un sourire.
Et puis Samuel réquisitionne mon poste pour regarder Final Fantasy XIII.
Mais je lis vos commentaires et je suis au courant bien mieux qu’à la lecture du Monde, c’est plus vivant et plus sincère.
Merci;
« LE-CERCLES-DES-POETES-DISPARUES. »MR-JEAN-FERRAT-en faisant parties,ce grand poetes ma,fait aimer la langue francaise,et,ma contenue dans mes revoltes contre un systeme etablie,et mr-ferrat avait cette magie du voyages a, des lendemains du bonheur;ce qui ma fait aimer ce poete,c’est une chanson sur cuba,dans l’oriente,ou ce trouvent les fils d’esclaves venant d’haiti qui ont suent recre le « DANZON » dit guahango,de la,j-ferrat décrit les rythmes qui lui etait inconnue,dou il en fit une musique qui décrivait CUBA »et la fameuse replique de cette chanson, »JE DANSE COMME UNE BARRIQUE-façon d’invite au rythmes endiable du nouveau monde…isabelle aubret est l’interprete qui exprime le mieux ce grand poete…
[b]Jacques Prince[/b] bonsoir,
Merci.
Ce soir vers onze heures, il y a une émission sur Ferrat sur la 2 probablement Michel Drucker.
Vous êtes un rêveur mon cher Jacques Prince, vous avez raison, il faut s’évader de temps à autre.
Se vider la tête permet de voir plus clair, de classer dans l’ordre ses soucis, et de faire le point.
Alors bonne promenade.
Pour moi ce sera jeudi, ma rando hebdomadaire, je vais à Villers-Cotteret, 21 kms avec ce beau temps c’est super.
Bien à vous,
A.Mirolo
boniface zebo corresp de press bonsoir,
Sur soir la trois Jean Sevrais a évoqué le voyage à Cuba de Ferrat. Celui-ci déclarait à cette période qu’il avait été surpris par les rythmes de cette Île dans sa région sud.
Vous avez raison, Isabelle Aubret chante Ferrat, elle est la gardienne du temple.
Bien à vous,
Anido
Rêveur, c’est un compliment.
Le rêve est tellement plus beau que certaines circonstances de la vie. Ce sont les moments où je rêve éveillés que la vie me paraît être la plus belle.
Dans la vie il n’y a rien de mieux à faire que de vivre, c’est la seule réalité, en rêvant on construit un Monde meilleur, on n’a autour de soi que des gens merveilleux.
[b]Jacques Prince[/b] bonsoir,
C’est bien ce que vous m’inspirez.
C’est très beau de pouvoir rêver à votre âge ou combien d’autres sont dans des difficultés de santé.
Ce qui est encore plus beau c’est d’écrire de lire et de participer à la vie de la communauté, chapeau Monsieur vous me donnez envie de vous suivre.
Bien à vous
Anido
De retour d’Antraïgues, je viens vous livrer mon petit compte-rendu que j’ai déjà transmis à Sophie.
Imaginez l’émotion qui régnait sur la Place de la Résistance pour cet ultime hommage …
Bien sûr, beaucoup de têtes connues dont la télé a relaté la présence.
D’autres, non cités comme Shirley et Dino, Duteil, Hugues Aufray, … Jacques Ralite, Roland Leroy, et certainement bien d’autres venus anonymement partager cet instant d’unisson, mêlées au peuple de FERRAT, les « non mondains-mondaines », les « non m’as-tu vu », ceux qui « ne posent pas pour les magazines » et que la place pouvait difficilement contenir.
Des absents aussi : le ministre de la Culture, par exemple … Pas très élégant, mais pas étonnant !
Beaucoup d’émotion quand Jean Pessenti, le Maire a rendu son hommage, en vers …
Difficile de retenir des larmes quand Pierre TENNENBAUM parle de son « petit frère » ou quand les filleules de Jean lisent « Que serais-je sans toi ? »
Quand Francesca Solleville, émouvante et révoltée, chante a cappella « MA FRANCE », la foule jusque là silencieuse, salue par des applaudissements nourris, le texte qui évoque Robespierre, la commune, le Front populaire ou 1968 … On devine des poings serrés …
Isabelle Aubret chante ensuite « C’est beau la vie » avant que l’on reprenne ensemble sur la voix de jean FERRAT l’incontournable « LA MONTAGNE ».
Je pense qu’il aurait aimé cet instant, car il était à son image : simple, émouvant, fraternel.
Ses dernières volontés étaient d’être accompagné uniquement de ses proches et des habitants du village …
Sa famille a bien compris qu’il serait difficile de respecter à la lettre son désir.
L’inhumation au petit cimetière qui longe la montée au village s’est faite, dès que son corps a quitté la place, dans la plus stricte intimité, respectant ainsi une partie de sa volonté.
Quant au village (de 600 habitants) il a connu une soudaine envolée démographique comptant en cette journée baignée de soleil plus de 5000 personnes …!!
Si on nous n’avons pas respecté sa volonté, en étant si nombreux à l’accompagner, c’est uniquement de sa faute …!!
… Si nous avons été rebelles, c’est bien parce qu’il nous a su nous montrer la voie de la rebellion !
Christian
[b]CHRISTIAN[/b] bonsoir,
C’est gentil de penser à mes lecteurs et à moi, merci.
J’ai regardé la cérémonie à la télé, et j’y ai vu la silhouette de Drucker, c’était très simple sans apparat les gens étaient dispersés sans condition de notoriété.
Le ministre n’y était pas, cela montre ce que j’ai toujours pensé qu’il n’est pas à la hauteur de l’emploi.
Certes Ferrat était communiste de cœur mais c’est un poète qui laisse à la France un patrimoine culturel qui est une source de réflexion.
Ces chansons sont éternelles, elles content l’horreur communiste et fasciste, mais aussi l’amour de la femme est de la France.
5.000 personnes quel hommage pour un penseur et rêveur qui a toujours refusé la contrainte en restant droit dans ses convictions.
Bien à vous,
Anido