"Je m’appelle Nathan" est le titre de la dernière chanson de Calogéro, à écouter d’une oreille attentive.

Comme chaque jour je vaque à mes occupations dans la maison avec en fond la diffusion d’une chaine musicale, histoire de ne pas me sentir trop seule, et voilà qu’une nouvelle chanson m’interpelle.

Je m’arrête deux minutes pour voir le clip et là je n’arrive pas à m’en détacher jusqu’à la fin. C’est le dernier titre de Calogéro, je ne suis pas une grande fan, mais certains de ses titres m’interpellent, mais là c’est différent. Le clip est simple, des visages défilent en chantant en play-back sur la chanson, et en écoutant les paroles, je comprends qu’elles parlent de personnes « un peu » différentes. La musique est douce, mais la chanson touche, forcément.

Intriguée, je veux en savoir plus et je me mets devant l’ordi et grâce à St internet, je trouve la chanson sur « you tube », et revois le clip « je m’appelle Nathan ».

Aussi touchant que la 1ere fois, et là je comprends que les visages sont ceux d’autistes, le regard fuyant, mais intense, et là les paroles ont encore plus d’impact.

En faisant quelques recherches, je découvre que cette chanson a été écrite par Marc Lavoine, une plume bien habile et sensible, rendant hommage aux autistes, ceux que l’on appellent différents.

Le texte explique qu’en fait ils vivent dans un autre monde, ont une autre approche des choses, mais sont bien vivants. Et que dire de la dernière phrase: « je préfère Angèle, qui est belle comme une crêpe au miel », pour exprimer que la différence doit s’intégrer, il suffit de vouloir la comprendre. Des mots d’enfant dans une bouche d’adulte, c’est parfois ça aussi l’autisme.  

 Quel courage d’écrire et d’interpréter une chanson sur ce sujet si difficile et même tabou qu’est l’autisme, les parents de tels enfants vivent parfois un enfer, se battant pour qu’ils puissent intégrer une école normale, au milieu d’autres enfants afin qu’ils fassent des progrès. Les handicapés sont souvent oubliés, exclus, pourtant il suffit parfois de s’arrêter deux minutes, et d’essayer d’écouter, de comprendre. Une chanson qui doit être largement diffusée, pour le plus grand plaisir des oreilles, et du coeur.