Je fouille les poubelles, et alors ?

Incroyable la pitié qui se lit sur le visage d’autrui quand il observe un pauvre hère jeter un coup d’œil au fond d’une poubelle. Tout un scénario complexe se crée dans sa tête pour essayer de comprendre comment son semblable en est arrivé là et de quelle manière il va dévorer les éventuels déchets organiques qu’il aura trouvé, profitant de son public pour s’en étaler sur ses vêtements plus que douteux. Jusqu’à ce que, las d’utiliser ses doigts, il se jette la tête la première dans le conteneur impie et se gorge des restes suintant des poubelles de ses concitoyens.

Mais pas un instant vient une interrogation sur, peut être, le côté encore valorisable de ce que le piéton aura jeté dans la poubelle quelques secondes auparavant. Non, pas un.

 Evidemment je caricature.

Aujourd’hui, les nécessiteux ne fouillent pas dans les poubelles à la vue de tous, ils attendent patiemment devant un supermarché que les produits périmés soient jetés dans la benne réservée à cet usage. Puis ils se servent. Comme le pourrait n’importe lequel d’entre nous si ses préjugés sociétaux ne l’empêchaient pas de le faire.

Revenons au côté valorisable de nos déchets, histoire de vous harceler encore un peu et quitte à ce que vous m’appeliez l’obsédé du compostage.

Sur cette photo, des sacs poubelles plastiques et, malheureusement, un sac transparent. Plein d’ordures fermentescibles, biodégradables et, pour le dire finalement, compostables.

Je sais, on peut encore me sortir les arguments bitumeux (pour ne pas dire fumeux) d’impossibilité de composter en ville, d’odeur du compost stocké dans la cuisine, de la facilité de tout jeter à la poubelle, bien sûr. Moi, à la rigueur, je m’en fiche, c’est votre conscience.

Mais ne jetez pas ça dans des sacs plastiques transparents parce qu’après je viens fouiner et j’en écris des articles.

Et puis, ne le dites à personne, mais quelques centimètres au dessus de cette poubelle se trouve mon composteur personnel, oui celui là même décrit dans un article sur l’anarchie via le compost en ville (que vous trouverez là :http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=39542 ) et que j’espère que vous avez mis en pratique.

Alors plus d’excuse les jeunes de la génération béton ! La solution est là !