à une situation si difficile.

 

Déjà le 15 mai le jour de l’investiture de François Hollande la météo, en colère déversait une forte pluie, au point que François Hollande tête nue et sans imper arriva à la tombe du soldat inconnu lavé de son passé pour entrer dans ce qui est le parcours d’un président respectueux des institutions dans une situation explosive. Mais, comme si cela ne suffisait pas, voulant dès ce même jour, rencontrer son opposition Européenne il prit l’avion pour Berlin, comme s’il avait un compte à régler. Après la pluie, ce fut la grêle, puis la foudre qui vînt toucher son appareil, le Falcon présidentiel, au point que celui-ci fut contraint de revenir à sa base d’envol de Villacoublay ou il venait de neiger. Ces appareils sont de vraies cages de Faraday, le champ électrique de la foudre passe dans l’enveloppe sans que soient incommodés les passagers. Il aurait pu continuer son vol mais pour un président qui venait de subir les colères météorologiques, il prit un autre avion pour rencontrer celle qui refusa de le voir, la chancelière d’Allemagne Madame Angela Merkel. C’est dire que pour arriver à ses fins, il eut à vaincre des éléments déchaînés après l’invincible Sarkozy et l’indomptable Merkel, voir François Hollande 7ème président de la république et le 24ème président Français. Cela doit durcir le cuir après des mois de campagne pour affronter à la fois les dégâts intérieurs sur la crise économique, et ceux de l’U.N européenne à laquelle nous sommes liés.

 

François Hollande peut clamer qu’il n’ignorait pas de la situation dans laquelle il mettait les pieds, il n’en ait pas moins exact que cette situation ne s’est jamais produite, avec en plus les cris d’oies égorgées que poussent des socialistes très à gauche, les écologistes, le Front de gauche et les communistes sur le TSCG. Mais aussi les magazines de gauche faisant des gros titres hostiles au gouvernement en surfant sur le mécontentement général. Le Nouvel Obs sont-ils si nuls ?, Marianne Hollande secoue toi, il y a le feu !, l’Express et si Sarkozy avait eu raison, les cocus de Hollande, l’hypnotiser, Le Point Hollande bashing, fini de rire, un effet de contagion, casser du sucre sur le gouvernement fait vendre plus, de l’anti-hollandisme primaire. Dans cette période difficile ces magazines qui ont soutenus le président n’ont aucun scrupule pour gagner des sous. De là, à ce que cela leur profite, c’est autre chose. Mais ils montrent qu’ils ne sont pas sérieux, et c’est pire.

 

Dans un entretien au Monde.fr François Hollande se livre,

 

je ne veux pas être comme un bouchon au fil de l’eau.

 

«Nicolas Sarkozy a été rejeté par les Français, mais il a laissé entre eux et le pouvoir exécutif une relation passionnelle. Il a imposé l’habitude d’une réactivité maximale, ancré l’idée du «je parle, donc je gouverne», du «j’annonce, donc je décide». Je dois revenir sur tout cela, réhabituer les Français à ce qu’ils aient un premier ministre à part entière après ces années où François Fillon a pris la posture d’être toujours «de côté», les réhabituer à ce que le Parlement soit considéré, à ce que le gouvernement soit valorisé».

 

Sur le modèle François Mitterrand.

 

«C’était une présidence altière et rare. On n’est plus dans cette époque. On n’est plus dans le septennat, mais on ne sait pas encore ce qu’est vraiment le quinquennat, celui de Chirac a été anormal compte tenu des circonstances de sa réélection, celui de Sarkozy a été excessif compte tenu de la façon dont le pouvoir a été exercé. Au fond, il me revient de façonner une conception nouvelle de la présidence de la République».

 

Mais mis au travail sans tarder, Hollande et son équipe ne sont pas restés les bras croisés comme ils le clament et certaines de ses propositions de campagne sont déjà dans les clous, bien qu’elles étaient les plus aisées à mettre en œuvre.

 

Reste que le texte de la loi organique sur le TSCG concernant la règle d’or de l’équilibre budgétaire, qui est actuellement au Conseil constitutionnel avant le passage en conseil de ministres le 19 septembre, va profondément modifier la préparation et le suivi des lois de finance. La loi organique sur la règle d’or va donner un rôle majeur au président de la Cour des comptes, Didier Migaud qui deviendrait le futur président d’un Haut Conseil des finances publiques, un organisme indépendant qui serait la clé de voute du système. Son rôle crédibiliser par exemple la prévision de croissance, dont l’avis serait rendu public au moment de la présentation du budget fin septembre. Un avis négatif ne serait pas suspensif, mais serait politiquement déterminant. Le but mettre fin aux déficits tout au moins les maîtriser par une information crédible. Fini le coté que nous connaissons depuis des décennies qui consiste à gonfler les prévisions pour je ne sais quel avantage. Les dispositifs de financement de crédits et des recettes auront l’obligation d’être dans la trajectoire du retour à l’équilibre de nos finances. L’avis du Haut conseil éclairera les parlementaires lors du débat.

 

Le Haut Conseil aura donc un rôle d’alerte dans la surveillance du déficit structurel qui ne devra pas dépasser 0,5 % du PIB. En cas de dérapage en cours d’année l’alerte du Haut Conseil engagera l’exécutif à résorber l’écart en deux années au maximum. Des mesures correctrices seront obligatoires. Toutefois, l’exécutif pourra invoquer des circonstances exceptionnelles, guerre, et forte récession justifiant l’écart, mais le Haut Conseil aura également dans ce cas son mot à dire. En d’autres termes, le budget et son application seront contrains et surveillés, et seront plus visibles pour le parlement et l’opinion. C’est incontestablement une mise en ordre dans la conduite de nos finances, vivre sous la contrainte des banques auxquelles nous devons rembourser les emprunts de notre dette qui sont d’environ 50 milliards d’euro, contribuent à notre misère et à entraver nos investissements en favorisant la récession.

 

Le Haut conseil devrait comprendre huit membres outre le président. Quatre membres devraient être issus de la Cour des comptes, et les quatre autres choisis parmi des personnalités indépendantes spécialistes de macro-économie budgétaire et désignés par les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, ainsi que par les présidents des commissions des Finances.

 

Dans la matinée du vendredi 07/09/12 le président dans son discours à la Cour des Comptes a réaffirmé son objectif de réduction du déficit à 3 % du PIB en 2013, et écarte toutes hausses générales et indifférenciées de l’impôt. L’environnement économique rendait cet objectif d’autant plus nécessaire. Un séminaire gouvernemental sur la modernisation de l’action publique devrait avoir lieu fin septembre selon Les Echos.fr. Pour lui, le projet de loi de finance de 2013 assurerait autant qu’il soit possible la croissance et ainsi que l’équité. Pour le chef de l’État, il faut préserver la signature de la France à l’égard des marchés eu égard à notre dette, mais aussi pour des taux d’intérêts aussi bas que possible. Renouvelant son engagement d’une plus juste équité, ceux qui ont le plus devront acquitter davantage. Et là, il attaque.

 

Cet effort sera le plus important depuis 30 ans. Mais, il refuse «une hausse générale et indifférenciée des impôts sur les ménages, qui dégraderait leur pouvoir d’achat». Quant aux entreprises, il déclare, que la charge fiscale serait répartie entre PME et grands groupes «de façon à mieux prélever sans nuire à la compétitivité». Pour les dépenses, François Hollande a précisé son intention de les maîtriser. «Les dépenses hors charge de la dette et pensions seront stabilisée en valeur, ce qui permettra de réaliser sur la seule année 2013 des économies de plus de 10 milliards d’euros».

 

François Hollande qui salut l’installation du nouveau procureur général Gilles Johanet qu’il connait bien puisqu’il était un de ses anciens issu comme lui de la Cour des comptes.

 

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Profitant également de l’importante décision de la BCE de racheter les dettes des pays soumis à des taux d’intérêts qui ne font que creuser encore plus leur déficit et accroître la misère de leur citoyens, il estima que le temps était venu de tirer un trait sur cette phase de la crise. Il est évident que se jouait l’avenir de la zone euro et que Mario Draghi c’est contraint et pressé qu’il s’est résigné à envisager ces rachats auxquels seule l’Allemagne semble s’y être opposé.

 

Sur la taxe à 75 % qui n’est que pour deux années il faut le préciser et sur les impôts déclarés, une controverse s’est installée sur le fait que l’engagement du président serait modifié. Cette imposition ne concernerait plus que la moitié des deux milles de personnes qui étaient prévues initialement. Ce sont Les Échos.fr qui sont à l’origine de cette information. C’est probablement lors des entrevues avec le patronat que le président aurait adouci cette imposition. Cette taxe intégrerait la CSG et la CRDS, ce qui réduirait le niveau de son imposition, elle ne deviendrait ainsi effective que sur la base de 67 %, ce qui est moins lourd et ferait plaisir au Conseil constitutionnel. De plus, elle serait soumise au nombre de parts du ménage, c’est à dire qu’elle porterait sur un million par membre du couple. Par ailleurs les revenus pris en comptes seraient seuls les revenus d’activité. Les revenus d’artistes et écrivains et sportifs en seraient exempts, puisqu’ils n’ont pas de conséquence sur l’investissement, contrairement aux revenus industriels excessifs. Il est évident que ces aménagements s’ils se confirment rendront plus sucré l’imposition aux plus fortunés, et qui peut être regarderont à deux fois avant de s’expatrier.

 

Mais cela ne changera pas la décision de Bernard Arnault le patron le plus riche d’Europe avec une fortune évaluée à 41 milliards de dollars, qui désire prendre la nationalité Belge lui offrant ainsi la double nationalité. Ses gains, 10, 7 millions d’euro de salaire fixe, de rémunération variable et de stock-options en 2011. Il pourra vivre en France comme il le clame, et prétend qu’il paiera ses impôts également en France, mais alors pourquoi prendre la double nationalité d’autant que l’on peut résider en Belgique sans problème ? Il justifierait cela par des liens professionnels et familiaux avec la Belgique. Son groupe Arnault a de nombreux investissements en Belgique. Curieux n’est-ce pas qu’il fasse cette démarche au moment de la taxation à 75 % des revenus supérieurs à un million d’euros. Un Français en pointillé qui part lorsque la gauche vient au pouvoir et qui revient lorsque c’est la droite, et ces gens là veulent nous donner des leçons de patriotisme !

 

Pour Jean-Marc Ayrault l’engagement sera tenu sur la taxe à 75%, ainsi que pour le président comme le montre la vidéo ci-dessous.

 

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Il est évident que la droite se plait dans un déficit puisqu’elle ne veut pas imposer les classes supérieures. D’ailleurs Sarkozy ne s’en est pas caché lorsqu’il devint président, pour lui la dette n’avait aucune conséquence. Pour la gauche, accusée à tord d’être dépensière, la dette représente ce qu’il faut combattre, d’ailleurs, il y a dix ans les comptes étaient à l’équilibre sous Jospin. C’est sous le premier gouvernement Raffarin que la dette commença à croître.

 

Dimanche 09 septembre François Hollande qui est l’invité de TF1 aura surement à s’expliquer sur cette taxe et sur ce qui attend les Français.