Pour voyager, la voiture c’est bien, mais le covoiturage c’est mieux. On entend parler de ces mérites depuis plusieurs années, il a le vent en poupe et semble devenir LA solution si on souhaite voyager pas cher. Une option soulageant le porte-monnaie quand on sait que, sur la distance Lille-Paris, on peut faire une économie de 66% par rapport au train.

Les prix du TGV s’envolent d’année en année, si bien que l’utilisation du réseau ferré devient aussi onéreuse que celui des airs. Le covoiturage n’est pas une chose nouvelle. Dans les années 1970, il n’était pas rare de voir, sur les bordures d’autoroute, des hippies, carton en main, la destination de leur choix inscrites dessus, lever le pouce pour faire de l’auto-stop. Ne devant pas me rendre à San Francisco avec une fleur dans les cheveux, comme le dit la chanson, j’ai expérimenté le covoiturage pour rejoindre Paris. Tout se fait sur internet grâce à l’ingéniosité de webmasters ayant monté des sites proposant ce genre de service. Ma préférence est allé vers le site covoiturage.fr, cependant de nombreux autres existent également. Une idée judicieuse mise à disposition des particuliers mais également aux professionnels. Dans les grandes agglomérations, Paris, Lyon, Marseille pour ne citer qu’elles, certaines entreprises proposent à leurs salariés de partager un même véhicule pour se rendre au travail le matin, pour rentrer chez soi le soir ou encore pour rejoindre telles ou telles succursales situées à l’opposé l’une de l’autre.  Une fois devant la fenêtre du site, on tape le nom de la ville de départ, le nom de la ville d’arrivée et la date souhaités. Une fois ces paramètres validés, le site nous fait la liste de conducteurs notés selon leur expérience et les avis des "voyageurs". Un plus bien pratique et rassurant, on se dit que l’on ne part pas avec un inconnu. Un fois le commandant de bord choisi, on tombe sur une fiche descriptive de son véhicule, on réserve le nombre de place voulue, dans la limite des stocks disponibles, tout en précisant la taille des bagages. On n’est jamais à l’abri de déconvenues. Une myriade de destinations est disponible pourvu qu’une voiture s’y rende. Avant le voyage, le covoituré et le covoitureur peuvent s’échanger des mails ou des sms pour tisser un premier contact, définir un lieu de rendez-vous ou prévenir d’un quelconque retard ou d’une avance sur l’horaire d’embarquement. Finalement, la rencontre se fait, on peut se retrouver seul avec le pilote ou bien avec d’autres personnes ayant réservé sur le même trajet. On peut alors voyager et discuter ou écouter de la musique à l’envie. Comme sur tous les sites, il y a des dérives. Des chauffeurs peu scrupuleux en profitent pour faire un véritable business, on les reconnait facilement. Ils disposent généralement d’un véhicule de 8 ou 9 places et accumulent les voyages sur une même journée. Ils représentent un danger pour eux, pour les voyageurs dont ils ont la responsabilité et pour l’image de marque du site. Heureusement, il y a des modérateurs, opérant à l’image de filet de sécurité, pour empêcher ses profiteurs d’agir. Une lutte dont on peut se rendre acteur en signalant les abus. Bref le covoiturage est un outil fort agréable pour voyager avec des conducteurs chevronnés. Simple, économique et écologique, il a l’autre avantage d’être convivial, une façon de rendre la route avec le sourire. Beaucoup plus que le train avec ses retards intempestifs et ses tarifs exagérés.