pas la sociale démocratie, celle du retour au front populaire.

 

 

 Heureux que Canal + leur offre une tribune le 13 décembre, pour exprimer leur ressenti contre un président qu’ils ont soutenu, et qui ne leur donne pas satisfaction, pas assez à gauche disent-ils. Il y avait Marie-Noëlle Lienemann sénatrice une carrière à gauche, Denis Baupin député EELV vice président de l’Assemblée nationale, et Eric Coquerel secrétaire national du Front de gauche. Des personnes qui ne vivent que de politique et qui n’ont probablement pas mis les mains dans le cambouis, le sentiment d’une idéologie dépassée par les réalités actuelles ? Les thèmes politiques abordés étaient l’impopularité de François Hollande et Arcelor Mittal.

 

Le sujet Mittal a de suite débordé sur le document produit par la CFDT qui montre qu’Arcelor Mittal était rentable et sur le fait que François Hollande n’était pas favorable à la nationalisation. Les deux faits qui font la confrontation des syndicalistes avec le PDG Lakshmi Mittal, et le gouvernement, et repris par les médias. Le document produit par Édouard Martin fit un trouble parmi l’opinion, comment Arcelor Mittal est rentable ?. Arcelor Mittal non seulement, est rentable, mais parmi le plus rentable d’Europe. De quoi être stupéfait.

 

La connaissance de ce document,

 

Document interne en possession du syndicat CFDT Source l’Expansion.

 

qui arrive après les accords gouvernementaux permet-il, de considérer que finalement Arcelor Mittal pouvait poursuivre le développement de la filière chaude ? C’est tout le problème aux yeux d’un grand industriel ! Le graphique montre pour la courbe rouge une pente croissante, et qu’en mai 2011, les coûts de production à la tonne, (énergie, matières premières, transport), se situaient dans la moyenne Européenne. Les données sont de plus d’une année, alors qu’Arcelor Mittal prévoyait déjà, il y a 18 mois l’arrêt de la partie chaude et le licenciement de 630 personnes ! Cette décision d’Arcelor Mittal ne peut être que de politique stratégique, pour une reconversion essentiellement sur la partie froide, ce que pratiquent tous les industriels, la recherche de la rentabilité maximale, si une branche ne donne pas satisfaction on la supprime. Ou, le bas blesse, c’est que ce graphique ne détaille pas la part qui se rapporte aux différentes branches, de sorte l’amalgame aidant, on dit n’importe quoi.

 

Les médias sont mauvais pour ne pas avoir fait ressortir ce fait, il est vrai qu’entre l’industrie et eux, il y a comme un fossé. Le conflit repose donc sur deux conceptions, celle de l’industriel privé, qui dans un pays libéral, a le droit de faire ce qu’il veut chez lui dès lors qu’il respecte les lois sociales, et celle des salariés, qui défendent leur existence, dont la charge est à la Nation, c’est à dire aux Français.

 

Dans cette idéologie politique, les salariés sont squeezés, et le gouvernement est sans moyen. Une entreprise n’existe que pour gagner de l’argent. Les deux hauts fourneaux n’étant pas de bonne rentabilité, et que de plus, polluent en CO2 puisqu’il était envisagé qu’ils soient modernisés par l’application Ulcos, voir Arcelor Mittal, le compromis du pilote de l’Elysée. Dans cette condition, leur remise en ordre coûtait de l’argent avec la perspective, suivant les études de markéting, d’abandonner tôt ou tard cette branche eu égard à la concurrence. Pourquoi dépenser de l’argent, si on peut obtenir de l’acier moins cher ailleurs que dans son usine, et sans conflits sociaux. Un industriel n’hésite pas une minute, il ferme l’activité.

Or, Arcelor Mittal, d’après Edouard Martin, n’avait mis sur la table les problèmes d’Ulcos. «Jamais, je vous dis bien jamais. On peut prendre tous les comptes rendus officiels de réunion», a déclaré le syndicaliste sur France Inter.

 

«La seule chose qu’elle a dite, et elle a été claire, c’est que si elle n’avait pas les financements publics, elle ne ferait pas Ulcos», a-t-il poursuivi. Normal et cohérent aux yeux de Lakshmi Mittal, pour lui s’engager dans une remise en ordre de ses hauts-fourneaux est une erreur stratégique, mais si l’Union européenne veut financer cette modernisation pourquoi pas, et c’est là qu’intervient la nationalisation ou pas.

 

Quand on écoute les politiques et chroniqueurs, on se demande dans quelle école, ont-ils appris leur savoir ? En fait, ils n’ont jamais travaillé en usine donc, ils ne savent, ou ne veulent savoir, qu’un patron doit gagner de l’argent sur l’ensemble de ses activités. Ayant travaillé 45 ans dans le privé, je sais cela, et bien souvent à mes dépends. La concurrence actuelle ne permet pas de faire des fleurs à ses salariés.

 

C’est là qu’intervient la nationalisation ou pas de nationalisation ?

 

C’est là qu’intervient Arnaud Montebourg, loin d’être un imbécile, bien que parfois il lance des propos inconsidérés pour un ministre. De gauche, il se doit de tout faire pour éviter les licenciements et c’est sa fonction ministérielle. Il s’engage donc, par lobbying, sur ce thème sachant que le président n’est pas chaud pour cette option. Il a bien des difficultés à gérer la crise à trouver de l’argent, plutôt que de s’investir à nationaliser avec tout ce que cela comporte de difficultés pour ensuite revendre à un problématique industriel qui voudra peut être se débarrasser des branches pourries ?

 

Alors les tenants de la nationalisation comme Marie-Noëlle Lienemann, Denis Baupin, Eric Coquerel, et d’autres dont Mélenchon, poussent quelques soient les dégâts pour la majorité. Quelle irresponsabilité ont ces politiques quand on entend, Marie-Noëlle Lienemann dans ce Grand journal, qu’elle ne connait pas le dossier.

 

Alors, à une question de Michel Aphatie, qu’est-ce qui faut faire, elle répond, «je ne connais pas suffisamment le dossier pour savoir s’il n’y a des capacités de rebond». Elle poursuit, «mais ce qui est sur, c’est quand on a des stratégies industrielles pour certains filières, si momentanément il y a un problème on ne peut pas la laisser fermer par ce que l’on n’arrivera pas à la ré-ouvrir, tout au plus, il faut chercher un repreneur, pourquoi pas avoir une nationalisation temporaire».

 

 

Le problème est que beaucoup se rapportent à ce qu’ont fait les États-Unis qui viennent de remettre à flots leur industrie automobile, sans y avoir regarder de près.

 

Le gouvernement fédéral monta à 61% du capital contre une aide de 60 milliards de dollars et un effacement d’une grande partie de la dette. Chez Chrysler, le gouvernement prit 8% et le constructeur Italien Fiat 20%, avec aux commandes son patron Sergio Marchionne. Pour doper les ventes, l’administration Obama mit également en place une prime à la casse à l’été 2009», tiré de, Aux États-Unis, le sauvetage c’est fait dans la douleur.

 

2Document Le Monde.fr, les dépités du hollandisme.

Or mercredi 12 décembre la vieille de leur tribune à Canal + Marie-Noëlle Lienemann organisa un colloque unitaire avec son son club gauche avenir. Le but former une majorité à gauche pour préparer une alternative avec une partie d’Europe-Ecologie-Les-Verts. On y trouve, aussi le co-président du Parti de gauche, Pierre Laurent secrétaire national du parti communiste, Emmanuel Maurel leader de l’aile gauche du PS. Jean-Vincent-Placé empêché pour cause de participation au voyage de Jean-Marc-Ayrault au Maroc s’est excusé. Pour Marie-Noëlle Lienemann, se plait à rêver, «sans être un contre-gouvernement, on veut créer un rassemblement permanent des forces de gauche reposant sur la stratégie du Front populaire». C’est parti comme sous la troisième république !