IVG l’autoriser ou l’interdire un débat polémique qui fait son retour en Europe.

 

L’IVG est une pratique médicale qui fait débat, et qui le fera toujours. De par le fait qu’elle n’est pas reconnue de la même façon dans tous les pays du globe. En effet dans certains pays elle est complètement illégale sans exception comme au Chili ou dans d’autres elle est légale sur demande de la mère comme la France.

Il était obligatoire pour la France pays des droits de l’homme, de légaliser ce qui est pour certains le droit le plus absolu des femmes de pouvoir disposer de leur corps comme elles l’entendent. Pourtant récemment le débat ressurgit notamment en France depuis  peu suite à la récente remise en cause de cet acte médical si controversé qu’est L’IVG en Espagne. En effet puisque le gouvernement de Mariano Rajoy veut limiter les IVG, puisqu’il s’agirait de ne l’autoriser que dans les cas de viol et de danger pour la santé de la mère, c’est une réelle régression pour l’Espagne qui était jusque-là au même niveau que la France. 

 

 

 

Je veux bien admettre que l’on soit contre l’avortement car toute thèse doit avoir une antithèse mais je trouve que la majorité des arguments des anti-IVG ne sont pas valables. Comme le montre une des pancartes  de l’image ci-dessus «  arrêtez de nous avorter ». L’avortement n’a jamais été une obligation, on n’a jamais  forcé les gens à avorter. L’avortement est un droit et non un devoir seul les devoirs amènent à des obligations. Là ou le débat sur l’IVG doit se positionner d’après moi, c’est sur le fait de considérer l’embryon comme une personne ou non.

 

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/05/16/20541-livg-reste-acte-frequent-france?position=2&keyword=ivg

 

Comme le rapporte cet article du Figaro une femme sur trois aurait recours à l’IVG durant sa vie.

J’ai toujours du mal à croire  ce chiffre, parce que je le trouve trop élevé. Je pense que l’IVG est un droit, que l’on ne peut pas l’enlever aux femmes, elles se sont tellement battues pour ça je pense que c’est un droit inaliénable, de plus ceci nous ferait revenir à une époque que je n’ai heureusement pas connue, qui était celle des tricoteuses, et des avortements clandestins. Néanmoins je tiens à nuancer ma pensée car si le chiffre donné par le figaro est vrai, je trouve qu’il est trop élevé. Je pense que l’avortement est le dernier recours, il y a tellement de moyen de contraception aujourd’hui (les préservatifs, les pilules) comment malgré tous  ces système mis en place  y aurait-il  autant d’avortements. J’ai peur en voyant ce chiffre car j’espère me tromper quand je pense que pour certains l’avortement est pris à la légère , alors qu’il s’agit d’un des choix les plus difficile à faire dans la vie

 

Beaucoup de jeune ont recourt à l’avortement, on ne cesse de nous répéter que cela est du au fait qu’ils sont mal informés. Mais la question qu’il faut se poser : est à qui la faute ? Au parent, aux institutions. On ne nous dit jamais qui est le fautif, Mais ceci est un autre débat.

Je n’espère pas être dans cette situation, mais si elle devrait arriver un jours j’espère qu’il n’y aura aucune loi m’interdisant l’avortement.

Pourquoi l’homme au sens universel du terme est obligé de remettre en cause les acquis pour lesquelles il s’est battu

 

9 réflexions sur « IVG l’autoriser ou l’interdire un débat polémique qui fait son retour en Europe. »

  1. Je précise être partisan de l’IVG en cas de détresse au sens le plus large mais cette modification de loi pourrait à l’extrême permettre à une jeune écervelée de prétexter que ça l’amuse (endormie), ou que ça l’arrange, ou qu’elle a changé d’avis, ou qu’un bébé ça va encombrer sa vie pour travailler et gagner de l’argent, ou que ça va lui couter cher, ou qu’elle ne va plus être libre de faire ce qu’il lui plait avec ce mioche dans les pattes ainsi que lui donner à manger et le veiller lorsqu’il sera malade tout en annonçant une toute autre raison officiellement: pour convenance personnelle …

  2. A mon sens, vous confondez deux choses :
    1/ La législation autour de l’ivg : Peut-on avorter et sous quelles conditions ?
    2/ Le problème de l’utilisation importante de ce droit à avorter, qui n’est pas en soi problématique, mais qui témoigne probablement d’un problème plus grave, probablement la mauvaise information dont disposent effectivement les jeunes filles sur la contraception.
    Le fait est, cher zelectron que, à partir du moment où vous aurorisez l’avortement à moins de 3 mois de grossesse sans qu’il soit nécessaire pour la bénéficiaire de se justifier, vous ne contrôlez plus les motivations de ceux qui vont avorter. Mais imposer des conditions, c’est aussi accepter de voir naître des générations entières d’orphelins de fait, ce qui n’est dans l’intérêt de personne, pas même de ces derniers.
    Ca, c’était vrai avant et après la loi.
    On ne peut pas agir sur ce terrain, il faut agir sur la prévention, ce qui est insuffisement fait : les préservatifs restent plus chers dans les distributeurs que dans les supermarchés, ce qui n’incite pas vraiment des gamins de collège/lycée dont le budget peut être limité. Ce n’est qu’un exemple.
    Sur ce terrain [de la prévention], les adversaires du progrès sont les mêmes que les adversaires de l’avortement, à savoir les religieux. Ce qui est hautement paradoxal, puisque les moyens de contraception permettraient d’éviter dans une large mesure ce qu’ils combattent, à savoir l’IVG qu’ils considèrent comme un meurtre, du moins c’est ce qu’ils disent. En réalité, cela n’a rien de paradoxal : les religieux qui défilent à Paris en ce moment se moquent bien de la vie de tous. Si tel était le cas, ils passeraient leurs journées à distribuer des préservatifs en vertu d’un principe très simple : un bébé évité, c’est un avortement de moins.
    Ce qu’ils veulent, c’est imposer leur mode de vie, leurs rites, et leurs obligations religieuses, à savoir, dans ce domaine, l’abstinence jusqu’au mariage et la non-contraception après. Evidement, une telle revendication, ainsi formulée n’aurait aucune chance d’avoir la moindre suite, du moins dans l’état actuel de la France. Mais ils peuvent s’opposer aux décisions politiques qui rendent possible les pratiques qu’ils combattent et c’est ce qu’ils font.

  3. En France, le remboursement partiel de l’IVG le rendait inaccessible pour une partie de celles qui auraient souhaité y avoir accès. Peu importe que ce ne soit pas par idéologie que certaines ne le pratiquent pas. Pour les religieux, l’idéal serait bien sûr de convaincre tout le monde, mais à défaut, il faut forcer la population à les suivre.
    L’Espagne n’était pas encore prête à accepter une interdiction totale. Ne pas autoriser un avortement pour raison médicale aurait risqué de créer la discorde, peut-être dans les rangs même de l’église ; entre les religieux les plus radicaux et d’autres, certes favorables à limiter la pratique, mais pas encore allumés au point de sacrifier des femmes malades sur l’hotel des cathédrales au nom du catholiscisme. Si la loi en Espagne s’est arrêtée là, c’est uniquement à la suite de ce calcul. Soyez donc sûrs que les catholiques, si ils en ont l’occasion par la suite, chercheront à aller plus loin : ils ne seront satisfaits que quand le droit canon sera rétabli, cette espèce de charia chrétienne avec ses buchets.

    Ne vous y trompez pas : si les religieux quels qu’ils soient se contentaient de prier dans leur coin, je n’y verrai aucun inconvénient, et l’idée de les combattre de quelque manière que ce soit ne me viendrait même pas. Le problème, c’est que ce n’est jamais le cas. Qu’un groupe religieux organise diverses manifestations pour avoir des lieux de culte reste dans les limites de l’acceptable, puisqu’il s’agit d’une revendication propre à la vie de la communauté (ce qui ne veut pas dire que l’état doive accéder à la requête, j’entends bien).
    Là, nous sommes dans le cas de groupes religieux qui cherchent à imposer des lois contraignantes à toute la collectivité. Demain, des femmes non religieuses Espagnoles se verront refuser le droit d’avorter parce que les religieux en ont décidé ainsi, et après demain, ce sera autre chose.
    Cela est grave, parce que [b]le rôle d’un état civilisé n’est pas de faire en sorte que toute sa population vive selon les lois d’une religion, même si celle-ci était majoritaire à 99%[/b]. Son rôle est d'[b]écrire et faire appliquer les lois nécessaires au maintient de l’ordre public[/b], dans l’intérêt de tous, et donc même des minorités.
    Si l’on pouvait imaginer un pays catholique à 90%, où ces 90% ne pratiquent pas le mariage gay par conviction religieuse, mais trouvent normal que celui-ci reste autorisé car les 10% restants [non religieux] n’ont aucune raison d’observer cette règle, alors la religion ne serait ni un problème, ni une menace. Hélas, ce n’est pas le cas. Nous ne devons notre liberté qu’au fait que les religieux sont minoritaires. Les évènements récents montrent que toute poussée religieuse est une menace pour les libertés individuelles, et que toute religion est une menace latente qui n’attend qu’une bonne occasion pour se manifester.

  4. Et les agnostiques qui se moquent du quart comme du reste et qui éprouvent du dégoût pour le mariage gay et qui sont pour l’avortement sous au moins les anciennes conditions de la loi Veil? Tout n’est pas religieux mais avouez cher poissonrouge que la promotion de l’athéisme par le biais de la laïcité c’est un peu fort de café, non ?

  5. [quote]les agnostiques qui se moquent du quart comme du reste et qui éprouvent du [b][u]dégoût[/u][/b] pour le mariage gay[/quote]
    Nous y sommes ! Le problème est bien là, souligné et en gras. L’homosexualité dégoûte. Encore une trace de l’ancien régime, vous me direz que non, mais là n’est pas le problème. On ne peut pas interdire le mariage parce qu’il vous dégoûte (vous ou un autre), il va falloir trouver plus solide. Moi, quand je vois un vieux de 60 ans épouser une jeune de 20 ans, j’éprouve également un certain dégoût. Je ne prône pas pour autant l’instauration d’une contrainte autre que la majorité pour les deux intéressés. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a aucune raison valable d’interdire le mariage à deux personnes majeures et consentantes. Pour ce qui est de mon dégoût, je regarde ailleurs.
    Mais on s’éloigne du sujet.

    [quote]avouez cher poissonrouge que la promotion de l’athéisme par le biais de la laïcité c’est un peu fort de café, non ? [/quote]
    Petite précision : je ne prône pas l’athéisme, je prône l’absence de religion en temps qu’organisation. Evidement, là encore, on ne peut pas et on ne doit pas passer par une interdiction. On pourrait, par exemple, cesser de subventionner l’église catholique, ce qui n’est même pas une question de lutte anti-religieuse, mais de bon sens : aucune raison pour que je paie de mes impôts ce type de culte. Nous savons tous que, si l’état ne subventionne officielement pas, il y a un certain nombre de subventions indirectes : indemnité de gardiennage du patrimoine versée aux curés par les mairies, location des églises et cathédrales, crédits d’impôts pour les dons à l’église, propriétés de l’état et entretenues par les deniers publics à des tarifs ridiculement bas. En plus de cela, l’église garde le droit d’interdire le déroulement de tel ou tel évènement dans les sites religieux. En clair, le seul truc qui a changé depuis 1901, c’est que le contribuable paie l’entretien de ces machins.
    Bref, je m’égare, mon propos étant de dire que s’opposer aux religions n’est pas forcément prôner l’athéisme : vous pouvez très bien croire en l’existence de dieu(x) sans pour autant vous revendiquer d’aucune religion, ni ne pratiquer aucun rite, et même avoir un comportement rationnel.

  6. Pour en revenir au sujet de l’article, et votre remarque sur la loi Weil, disons la loi originale.
    Finalement, il n’y a pas grand chose de plus aujourd’hui. La loi 2014 ne fait que rendre la sémantique plus conforme avec ce qui se fait déjà. Plus claire aussi. Je vous met au défi de trouver ne serait-ce qu’un seul cas où l’avortement sera possible alors qu’il ne l’était pas en 2013.
    Il n’y a que deux raisons pour les anti-IVG de se manifester :
    1/ Faire parler d’eux. [Je pense que c’est la principale]
    2/ Se battre contre une formulation qui semble indiquer que la pratique est entrée, disons dans notre société comme étant un droit pour la femme. C’était déjà le cas dans les faits, mais l’ancien texte me laisse penser que l’on avait fait des concessions de vocabulaire. Parce que franchement « … une femme en situation de détresse du fait de son état… » Il est évident qu’une femme qui attend un enfant non désirée est forcément un peu sonnée, de là à dire qu’elle est en détresse, il n’y a qu’une question d’interprétation qui peut difficilement se contester, et qui ne l’est jamais dans les faits.
    Sur la loi de 2013, j’en ai déjà implicitement parlé, ainsi que la loi de 82 qui est aussi sur le remboursement par la sécu.

    Après rapide lecture de tous les textes signés depuis 74, je ne vois aucun cas dans lequel un avortement aurait été illégal avec la loi Weil mais qui ne l’est pas maintenant. Si vous pouvez me trouver un exemple réel ou fictif (dans ce cas, crédible s’il vous plaît) je reconsidèrerais ma position. Parce qu’à l’exception du fait que l’IVG n’était pas remboursé en 74, l’est depuis 82 et totalement depuis 2014, je ne vois pas de changement bien significatif sur le plan légal.

  7. POISSONROUGE Quand vous dites « Ce qu’ils veulent, c’est imposer leur mode de vie, leurs rites, et leurs obligations religieuses, à savoir, dans ce domaine, l’abstinence jusqu’au mariage et la non-contraception après », savez-vous qu’une tendance prend forme depuis quelques années, sur l’abstinence ? Elle n’est pas dictée par la religion mais par des jeunes qui vivent en couple et qui refusent de faire l’amour ?
    N’y a t-il pas là contradiction ? Donc un énorme problème de société qui va bien au-delà de savoir si oui ou non, la contraception doit être autorisée ?
    Et que pensez-vous de ces mères de famille, de plus en plus nombreuses, qui amènent leurs fillettes entre 10 et 11 ans!!!! chez le docteur pour qu’il leur prescrive la pilule ? Ne pensez-vous pas que c’est monstrueux ? Et pourquoi, au lieu de parler de l’avortement qui est un acte médical traumatisant, ne parle t-on pas de la pilule ?
    Elle est remboursée et pourtant, le nombre d’avortements a augmenté ?
    Où est l’erreur ?

  8. La religion pro-IVG, PMA, G.A.Y, YY, SECU, et autres « XCTQRWAPK », jouissez nous ferons le reste! c’est gratuit tout ça! profitez en tant qu’il en reste!

  9. @bootaboo,

    Des allumés qui s’abstiennent, il y en a toujours eu et il n’est pas utile de les combattre. Personne ne va aller voir ce que vous faîtes sous la couette.
    Ce que je ne veux pas, c’est que ces gens cherchent, par quelque moyen que ce soit, direct ou détourné, à imposer ce mode de vie à d’autres. En l’occurrence, un moyen détourné est de gêner la libre circulation des moyens de contraception.

    Pour la pilule, vous nous avec trouvé l’exemple extrême pour faire peur ou pour choquer :
    [quote] »des mères de plus en plus nombreuses, qui viennent demander la pilule pour leur fille de 10 ans… »[/quote]
    Après recherche sur le net, je n’ai trouvé qu’un seul cas de ce genre, la jeune fille avait 11 ans. Dans ce type de cas très atypique, je pense que le problème n’est pas la pilule, il est d’ordre médical. Comment se fait-il qu’une gamine à 11 ans soit paumée à ce point ? Je n’ai pas la réponse, je ne suis pas médecin.

    [quote]Elle est remboursée et pourtant, le nombre d’avortements a augmenté ?[/quote]
    C’est faux.
    Le nombre d’avortements est stable depuis que la loi est passée.
    [url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Interruption_volontaire_de_grossesse_en_France#Statistiques_sur_l.27avortement_en_France[/url]
    Évidement, les chiffres vous contredisent. Mais les chiffres ne mentent pas.

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