Alors qu'un nouveau projet de résolution, visant à accentuer les sanctions contre l'Iran, a été publié samedi et sera examiné dès lundi au Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies, le commandant en chef de l'armée iranienne a déclaré samedi que ses forces exerceraient des représailles contre des bases américaines implantées dans le Golfe Persique (Arabie Saoudite, Bahrein, Emirats arabes unis, Qatar, Yémen) en cas d'attaque de celles-ci. Incroyable révélation ! […/…]



Le général Mohammad Ali Jaafari a même cru utile de justifier sa position en évoquant un "droit de réponse naturel" ; il a également tenu a rassurer les pays arabes voisins : "Cependant, si les Etats-Unis déclenchent une guerre contre nous et s'ils utilisent ces bases pour attaquer l'Iran avec des missiles, alors par la force et la précision de nos propres missiles, nous sommes capables de ne viser que les forces militaires américaines qui nous agressent". De quoi faire frémir les généraux américains…

Rappelons que la NIE (National Intelligence Estimate), document de consensus des services de renseignements américains, a, en novembre 2007, révélé le faible niveau de danger représenté par l'Iran (voir le rapport sur http://www.dni.gov/press_releases/20071203_release.pdf) ; les dirigeants iraniens ne cessent de répéter leur aversion pour l'armement nucléaire, et l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique) elle-même rapporte le caractère civil des activités nucléaires iraniennes.

Autre information notable, Michael Chertoff, secrétaire à la sécurité intérieure américaine, a, selon l'agence Novosti qui l'a interrogé vendredi dernier, lors du Forum Economique Mondial de Davos, réfuté la possibilité d'une attaque contre l'Iran.

Malgré tout, "l'affaire du nucléaire iranien" suit son cours…