Lundi, dans un message de "condoléances pour le martyre d'Imad Moughnieh", (victime le 12 février d'un attentat à la voiture piégée, en Syrie), adressé au chef du Hezbollah chiite Hassan Nasrallah, le général Mohammad Ali Jafari, chef des Gardiens de la Révolution iranienne, s'est permis une nouvelle diatribe contre l'Etat sioniste : "Dans un avenir proche, nous assisterons à la destruction du microbe cancéreux qu'est Israël par les mains puissantes des combattants du Hezbollah […] Le martyr de ce combattant cher et dévoué va sans aucun doute renforcer la détermination de tous les musulmans révolutionnaires, en particulier ceux qui combattent (…) le régime sioniste".

Imad Moughnieh, fervent activiste du Hezbollah, qui avait notamment participé à la défense du territoire libanais lors de l'invasion israélienne de 1982, était également accusé de nombreux attentats par Interpol, les Etats-Unis, et Israël ; il était en exil depuis une vingtaine d'années.

Sa mort a déclenché d'impétueuses réactions dans de nombreuses régions du Liban ; attribuant l'assassinat aux services secrets israéliens -qui n'en seraient pas à leur premier assassinat politique- qui ont toutefois démenti, Hassan Nasrallah a déclaré une "guerre ouverte" à Israël : "Vous avez assassiné en dehors du territoire naturel, vous avez dépassé les frontières"…

Un dangereux attentat-mystère de plus au Proche-Orient…