Nom
Laurent MURAWIEC
CV
Diplômé de l'Université de la Sorbonne /
Senior Fellow à l'Hudson Institute (Washington DC) /
Il a enseigné à l'Ecole des Hautes Etudes sociales de Paris et à la George Washington University (USA) /
Il a été le premier Français à être engagé comme analyste auprès de la RAND Corporation, une société proche du Pentagone /
Laurent Murawiec a donné des conférences aux Universités Columbia, Cambridge, à l'académie navale des Etats-Unis, à l'Université des forces armées canadiennes et à l'Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (Paris) /
Ses articles ont paru dans le Washington Post, the Financial Times, National Review Online, Le Figaro, Le Monde, Die Welt…/
Il a notamment donné une conférence sur l'Arabie Saoudite au Defense Policy Board, un organe dépendant du Pentagone /
Il a écrit, entre autres, une traduction de Clausewitz (Perrin, 1999), et deux livres consacrés à l'Arabie Saoudite (La Guerre d'Après, Albin Michel, 2003 et Princes of Darkness: the Saudi Assault on the West, Rowman & Littlefield, 2005)
En 2004, Laurent Murawiec a publié une étude intitulée "les vulnérabilités de la machine de guerre chinoise" pour le compte du Département de la Défense américain. Sa dernière étude pour le Pentagone, consacrée à l'islam radical, a été publiée en deux volumes en septembre 2008 (Mind of Jihad, Cambridge University Press).
1h30 minutes d'interview par téléphone !
2eme partie : La complexité des politiques moyen-orientales américaines :
[ LEB BLOG DRZZ ] MARC B. : La Guerre anti-terroriste a t- elle généré une dépendance accrue d’Israël vis-à-vis des Etats-Unis ou, au contraire, peut-on dire que les liens, le partenariat stratégique, se sont renforcés (concernant Israël/Etats-Unis) ?
MURAWIEC : Ecoutez, il me semble qu’à mesure que les choses s’aggravent, dans le monde arabo-musulman : 1) la Turquie n’est plus un allié sûr des Etats-Unis comme durant ½ siècle, 2) l’Egypte est dirigée par un despote vieillissant, avec un gros point d’interrogation sur ce qui vient après … dans ce contexte, les Etats- Unis ont en Israël un allié stable, extrêmement important. C’est un rapport stratégique qui est extrêmement étroit, dans le militaire, le renseignement …
D’autre part, quand on analyse les rapports israélo-américains, il faut se méfier des simplifications. Elles sont très faciles en l’occurrence. Parce qu’il n’y a pas, jamais, pour le Moyen-Orient comme pour le reste, une seule politique américaine : il y a une coexistence de plusieurs politiques qui se déploient simultanément. Le gouvernement des Etats-Unis, lui-même,- contrairement à ce que croient beaucoup de gens dans le reste du monde-, n’est pas une espèce de monolithe qui agit d’un seul tenant. Il y a toujours plusieurs lignes qui coexistent y compris pour le Moyen-Orient. Depuis 1944, la ligne dominante est celle qui dit : « – au Moyen-Orient il y a du pétrole. Au-dessus du pétrole, il y a des émirs et des dictateurs, sunnites en général, c’est donc avec eux qu’il faut faire affaire et rien d’autre ne compte ».
C'est une des lignes permanentes. Une autre dit : « – mais non mais non, Israël, pays démocratique compte énormément, c’est un allié sûr, on l’a vu en 67 et 73, contre les Soviétiques, on l’a vu depuis. On peut compter sur eux, Israël est un allié précieux » … Mais, ces deux lignes ne sont pas les seules, au-dessus il y en a encore bien d’autres…
Nous parlons d'un pays aussi extraordinairement puissant que les Etats-Unis, avec des intérêts mondiaux aussi multiples et une situation nationale aussi diversifiée,… Il n’y a pas « une » politique pétrolière américaine, il y en a même plusieurs. Pourquoi ? Parce que les compagnies pétrolières n’ont pas les mêmes objectifs, les mêmes réserves, les mêmes fournisseurs, donc les mêmes intérêts…
J’essaie toujours de souligner à quel point les simplismes pour le Moyen-Orient ne sont vraiment pas de mise. L'action des Etats-Unis est toujours la résultante de forces et de lignes extrêmement diverses.
Ainsi donc, les rapports israélo-américains sont compliqués…
En ce qui concerne Israël, ça paraît plus facile, mais c'est finalement pas si simple que ça, puisqu’il n’y a pas que les Américains : en Israël, il y a aussi la gauche israélienne, dont la ligne n°1 depuis plus de 30 ans est de dire : il faut faire en sorte que les Américains forcent Israël à rendre les Territoires, Israël est trop puissant, pour son propre bien, il faut qu’il rende les territoires,… Ces idées ont été exprimées, pour la première fois, par le Général à la retraite Harkabi[1]. Et depuis, toute la gauche, toute une intelligentsia de gauche très active, a pour objectif n°1 de faire en sorte qu’Israël ait les poings liés par les Etats- Unis !… Et tous les Américains, (-heureusement !-) ne sont pas d’accord avec ça ! Mais ça donne un rapport éminemment complexe !
Cela dit, dans le Moyen-Orient présent, avec la question du nucléaire iranien en première ligne, les Etats-Unis ont besoin d’une alliance étendue avec Israël.
Ce qui me soucie le plus, je vous l’avouerais, c’est la présence, à Washington, d’un certain nombre de gens qui comptent sur Israël pour faire le « sale boulot » avec l’Iran, cette tendance est là depuis plusieurs années : « ils (les Israéliens) ont un problème de survie : ils vont, à tout le moins, nous gagner plusieurs années en écrasant une partie du programme nucléaire iranien, et de notre côté on pourra dire : « ah non ! C’est très vilain », et les féliciter par derrière,… je crains vraiment cette attitude.
MARC B. : C’est ce qui semble se dessiner (notamment avec le rapport de la NIE –de novembre-décembre 2007) ?
MURAWIEC : C’est ce que je disais, tout- à- l’heure, en parlant d’insurrection de la CIA contre Bush, ç’en est un exemple flagrant. Et aujourd’hui, même si le Patron de la CIA, lui-même et d’autres, ont laissé entendre que le titre – et non pas le rapport en totalité-, ou les premières phrases du rapport, étaient complètement faussées et délirantes, on souffre encore d'une absence de stratégie, de véritable politique de la part de l’Administration à l’égard de l’Iran ; d’où le danger : parce qu’il y a une disproportion des motifs : pour Israël c’est un problème existentiel à court terme, pour, admettons, les 5 à 10 années qui viennent, pour les USA c’est un danger stratégique à moyen terme.
La disproportion des motifs est telle que s’il y avait une vraie stratégie, une politique cohérente, on se baserait sur le moyen et long terme, pour pouvoir agir à court terme. Nous ne le faisons pas, et donc ça laisse Israël, qui est pressée de beaucoup plus près, dans une position, à tout le moins, très inconfortable.
MARC B. : Quand on parle des pouvoirs d’obédience chiites/sunnites : que penser depuis Doha de cette bipolarisation : avec, d’un côté, les pays arabes réputés « modérés »/ et de l’autre, ceux qui sont sous dominante et influence iranienne (chiites ou non) ?
MURAWIEC : Que nous avons laissé l’Iran se créer une position stratégique assez enviable : c’est la première fois, depuis les Fatimides du Caire[2], qu’une puissance Chiite a pignon sur rue, sur la Méditerranée, par exemple. C’est une chose qui, stratégiquement parlant, est d’une grande importance. Bon, d’un autre côté, il n’y a pas, à proprement parler, « de croissant chiite »[3], parce que la Syrie –hors alliances stratégiques – n’est pas chiite. Si on devait faire quelque chose avec la Syrie, c’est avec la majorité sunnite qu’on aurait en face de nous, qu’il faudrait le faire ; quelque soit ce qui en sortirait, et là on peut douter – et s'inquiéter – de ce que cette société déstructurée pourrait engendrer, mais c’est une autre affaire …
Quand on regarde le Moyen-Orient, il me semble qu’on peut partir du principe d’analyse suivant : quand chacun des chefs d’Etats de la région se lève ce matin et se regarde dans le miroir pour se raser, – se regarde dans le miroir sans se raser pour certains-, il calcule ce qu’est le rapport de force du jour et se dit : « quel est le rapport de force ? – le Roi d’Arabie Saoudite, par exemple- : entre moi et l’Iran, moi et les Américains, x, y, et z ? ». Chacun fait la même chose, et se repositionne en permanence. Il fait une espèce de calcul intégral. L’art de gouverner des Arabes, c’est ça. Ce n’est pas de faire des choses, c’est de calculer le rapport de forces, au jour le jour, pour savoir si untel a la capacité de les tuer aujourd’hui ou demain. Ou si, lui, a la capacité de tuer l’autre ou celui qui le menace directement, aujourd’hui ou demain. Et tout le monde fait la même chose. Quand on parle de « politique arabe », « arabo-musulmane » ou d’ « axe sunnite/chiite »… Dès que les Etats-Unis agissent de façon un peu sérieuse, y compris vis-à-vis de l’Iran, -ça arrive-, untel ou untel, dirigeant arabe se dit : « – Tiens, les Américains… Attention, il faut que j’y mette 5% de plus »,
Quand l’Ambassadeur Américain rencontre l’Ambassadeur Iranien à Bagdad, c’est comme ça que ça se passe, le roi d’Arabie Saoudite se dit : « – tiens, il faut que je fasse quelques risettes aux Iraniens… tiens, il faut que j’invite Ahmadinedjad à Ryad… » ; en réalité c’est comme ça que ça se passe au jour le jour…
Quand les Américains sont arrivés à Bagdad, quand tout le monde a cru qu’on allait écraser le régime syrien, les Iraniens ont eu très peur [4] et ils ont baissé le ton sur un certain nombre de choses…
Ou encore : quand la guerre de juillet 2006 a débuté, tout le monde s’est dit : Israël ne va faire qu’une bouchée du Hezbollah. Et l’Arabie Saoudite a émis, au début, un soutien absolument sans équivoque à Israël. Il y a eu une tapée de clercs saoudiens qui ont émis une fatwa condamnant l’action et la provocation du Hezbollah. Et, parce qu’on a vu qu’on s’était mis le doigt dans l’œil, que la stratégie israélienne était inepte, quand tout le monde a vu que ça n’allait pas dans le sens prévu, à ce moment-là…, on s’est dit : « ah, ben… »
MARC B. : Je crois me souvenir de votre position, en 2002, après le 11 septembre, de votre exigence d’action énergique contre l’Arabie Saoudite, que vous considériez comme le problème et non comme un élément de la solution. Vous disiez que, parallèlement à l’Irak, il fallait aussi en faire payer le prix à l’Arabie Saoudite. Votre position est-elle identique aujourd’hui ou a t- elle évolué avec le temps… ?
MURAWIEC : Le Djihad contemporain a deux grandes sources : la source wahhabite et la révolution islamique chiite iranienne, ça n’a pas changé du tout. Ce que j’ai proposé en 2002 au Pentagone, je ne vois, actuellement, pas de grandes raisons de changer d’avis : le royaume wahhabite, autant que l’Iran, est une vraie menace, parce que le Royaume est à la source du Djihad contemporain. Donc je suis toujours partisan de parler fort et de taper très fort du poing sur la table, j’avais préconisé au Pentagone de donner un ultimatum au Royaume : « – vous faites les choses qui suivent ou ça ira très mal ». C’est vrai qu’on s’est, sans doute, relativement affaibli dans notre capacité d’action depuis, mais la puissance américaine n’est pas entamée, donc il n’y a pas de raison de ne pas les mettre en garde.
MARC B. : Et est-ce que le « message est passé » en toute ou partie ? Est-ce que cette voie de la « réforme » ou des réformettes a changé des choses ? Ou c’est encore un rapport de forces ?
MURAWIEC : On donne des miettes au petit canard qu’est là ; le canard veut qu’on arrête d’enfermer les femmes dans des sacs à patates noirs, alors on donne quelques permis de conduire,… Tout ça, c’est du vent, il y a une oligarchie parasitaire de rois fainéants dont le seul talent est de piller, de prélever la djezia (pétrolière) sur les Dhimmis et de survivre. Rien n’a changé.
Le royaume saoudien, et la famille Al Saoud, se fonde depuis 1745 sur l’alliance wahhabite, sur l’interpénétration avec les clans les plus radicaux. Les deux sont consanguins, c’est un mariage consanguin sans cesse renouvelé, où l’élite du royaume résulte de branches incestueuses. Alors que Machin, Truc, parmi les Princes soit un alcoolique, ou ne pratique pas l’islam comme Al Wahhab le préconisait, moi je viens bien, qu’est-ce que ça change ? Vous savez, sous le Troisième Reich, l’homosexualité était extrêmement répandue chez les SA et SS, d’un côté ; et, de l’autre, ça n’empêchait pas le Reich d’enfermer les homosexuels, non membres du Parti, en camp de concentration. La Nomenklatura soviétique ne faisait pas ce qu’elle disait, mais ça ne l’empêchait pas de l’imposer aux autres. Ce n’est pas parce que certains prendraient des libertés que l’ordre en est modifié.
J’avais lu une étude qui avait analysé le cas de 150 djihadistes capturés en Irak sur une période assez courte, et, parmi eux, il y avait 65% de Saoudiens. Ils étaient le contingent n°1, de très loin, et c’est plus parlant que le baratin sur les réformes. Ils ont fait le Royaume d’une certaine manière et le Royaume selon la façon dont ils l’ont fait, est djihadiste.
MARC B. : Oui, on ne peut même pas penser qu’il s’agirait de « dissidents », de plus « extrémistes » ne trouvant pas à s’exprimer chez eux ?
MURAWIEC : Le roi Abdallah a maintenu le contact avec les extrémistes, a conçu son pouvoir sur l’équilibre des forces avec les Djihadistes, c’est la même chose que ce qu’on disait tout- à- l’heure pour les rapports interarabes ; La politique saoudienne, se résume comme suit : le Roi reçoit, toutes les semaines, les chefs tribaux , des tas de gens qui veulent quelque chose. Il a son Majliss, chacun de ceux qui a accès au Roi fait la même chose, chacun des princes fait la même chose etc. C’est la structure tribale traditionnelle. Les princes ont constamment maintenu, certains plus que d’autres, le contact avec les extrémistes. On est globalement dans le même monde.
MARC B. : Est-ce qu’on peut dire sensiblement la même chose concernant le Pakistan ?
MURAWIEC : Le Pakistan, ce n’est pas le même type de société, beaucoup plus développée, évoluée, avancée. C’est une autre paire de manche, la situation au Pakistan était extrêmement pourrie, dégénérée, extrêmement difficile. Mais au Pakistan, il y a une société éduquée, civile, des universités qui fonctionnent sur un mode non-wahhabite. Il n’y a pas ce mépris du travail, si typique de l’Islam, qu’on retrouve en Arabie Saoudite, en premier lieu. Le paysan pendjabi est quelqu’un qui travaille très dur. Il y a de l’industrie, du commerce, le Pakistan n’est pas un parasite sur l’économie mondiale. Autant c’est un pays qui a échoué à se créer une vraie conscience nationale, mais autant il y a une différence formidable entre les rentiers tribaux d’Arabie Saoudite et un pays comme le Pakistan.
Un sacré article nécessitant une bonne recherche.
UN ARTICLE SUR UNE POUDRIERE !!!!
UN ARTICLE SUR LA ZONE DE TOUS LES DANGERS!!!!
UN ARTICLE SUR UNE ZONE OU VA SE JOUER LA FIN DE L’HISTOIRE !!!!
Ach, schlecht !!!! :
La crise éclatera d’abord, selon toute vraisemblance, en son épicentre, aux Etats-Unis, dont les taux d’endettement, individuels ou collectifs, sont proprement ahurissants.
Mais sous quelle forme ?
Quand, comment et pourquoi ?
Selon quels enchaînements probables ?
En fait, le lieu de vulnérabilité principal n’est pas tant la Bourse, qui ne représente que 20 % de l’enrichissement des ménages américains depuis les années 1980, que le secteur immobilier (60 % de cet enrichissement), artificiellement soutenu par tout un ensemble de politiques gouvernementales, en fait extrêmement interventionnistes.
Or le système se grippe. La spéculation immobilière touche à ses limites dès lors que l’augmentation des prix de l’immobilier décolle par rapport à des revenus qui stagnent et que se multiplient les faillites personnelles.
Si l’Amérique s’écroule, le monde tremblera.
« la Turquie n’est plus un allié sûr des Etats-Unis comme durant ½ siècle » , il a raison ce brave monsieur Laurent MURAWIEC !!!! :
« ASTANA, 5 juillet – RIA Novosti. Les présidents russe et turc ont eu samedi des pourparlers à Astana (Kazakhstan) sur les perspectives de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine commercial et économique, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.
« Je suis heureux de cette rencontre et suis prêt à mener des négociations sur les perspectives des relations bilatérales entre la Russie et la Turquie », a déclaré samedi le président russe Dmitri Medvedev en ouvrant l’entretien avec son homologue turc Abdullah Gül.
« Les derniers temps, la coopération russo-turque se développe avec assurance. De nouveaux projets sont apparus. En quelques mois, la Russie s’est trouvée parmi les partenaires commerciaux les plus importants de la Turquie, ce qui prouve le caractère fondamental de nos contacts », a noté M. Medvedev. «
« la Turquie n’est plus un allié sûr des Etats-Unis comme durant ½ siècle » , il a raison ce brave monsieur Laurent MURAWIEC !!!! :
« ASTANA, 5 juillet – RIA Novosti. Les présidents russe et turc ont eu samedi des pourparlers à Astana (Kazakhstan) sur les perspectives de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine commercial et économique, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.
« Je suis heureux de cette rencontre et suis prêt à mener des négociations sur les perspectives des relations bilatérales entre la Russie et la Turquie », a déclaré samedi le président russe Dmitri Medvedev en ouvrant l’entretien avec son homologue turc Abdullah Gül.
« Les derniers temps, la coopération russo-turque se développe avec assurance. De nouveaux projets sont apparus. En quelques mois, la Russie s’est trouvée parmi les partenaires commerciaux les plus importants de la Turquie, ce qui prouve le caractère fondamental de nos contacts », a noté M. Medvedev. «
Au cours de la guerre du Golfe de janvier 1991, de nombreux puits de pétrole au Koweït ont été incendiés. Selon le Département d’État américain, « des pluies noires ont été signalées en Turquie et de la neige noire est tombée au pied des montagnes de l’Himalaya.
» Le nuage radioactif causé par le bombardement des installations nucléaires de l’Iran prendrait possiblement ces mêmes directions si les conditions météorologiques étaient les mêmes. Mais le nuage radioactif pourrait aller vers le nord c’est-à-dire, en Europe.
Au cours de l’invasion de l’Irak par les États-Unis qui étaient accompagnés par le Royaume-Uni, l’Australie et d’autres pays en mars 2003, des munitions et des bombes à l’uranium appauvri (U238) ont été utilisées. Il a fallu 9 jours pour que des particules d’uranium provenant de ces armes en Irak atteignent l’Angleterre où des échantillons de filtres à air ont démontré une hausse de 300 % de particules d’uranium attribuable à la guerre. Les conditions météorologiques qui ont permis que ces particules soient transportées jusqu’en Angleterre ont passé sur le centre de la Turquie, l’Ukraine, l’Autriche, la Pologne, l’Allemagne, la Suède et le Danemark, pour finalement arriver en Angleterre d’où elles ont poursuivi leur route sur la Norvège, la Finlande et jusqu’en Arctique. Ce fait a été signalé par The Times [un journal en Angleterre], qui dans un article résumait une étude européenne de biologie et de bioélectromagnétique.
« le mepris du travail… »
Bonjour les affirmations bidons et le racisme sur « le mepris du travail si typique a l’Islam ».
ce Monsieur a tellment bien conseille le Pentagone qu’on en voit les resultats en Irak
la facade et l’arrière-cour de la suprématie occidentale : « J’ai quant à moi envie d’ajouter : et nous qu’est-ce que ça peut nous foutre ? A-t-elle – comme est en droit de se le demander le malheureux destinataire de la Très Humble Prose susmentionnée de Madame Dupille – a-t-elle, elle, Madame Dupille, eu quelques succès d’estime littéraires dans les années 70 ? Trouve-t-elle son prozac chez les Palestiniens et en s’initiant comme membre de sectes religieuses à visions prophétiques ? Question certes pertinente du destinataire victime de la prose dupillesque, prose dont il se serait volontiers passé d’ailleurs. Mais encore une fois en quoi cela concerne-t-il leblogdrzz ? Serions-nous sans le vouloir devenus l’antenne psychiatrique préférée des conspirasionnistes ? Je ne vois pas 36 solutions. C’est soit la douche glacée soit vingt coups de fouet sur le cul (nu). Cette thérapie relève-t-elle de nos compétences ? Tout dépend de l’état de la pécheresse.
–
Miguel Garroté »
Suprématie occidentale : « En Afghanistan comme en Irak, les impérialistes n’ont pas atteint leurs objectifs fondamentaux. Le chaos règne, et ses répercussions ont déstabilisé le Pakistan. La guerre se poursuit et le nombre de soldats tués continue de croître. Les Américains voulaient s’appuyer sur la force aérienne, de façon à limiter les pertes en soldats. Mais c’est un échec. Les bombardements ont tué beaucoup de civils afghans. Telle est la façon dont le Pentagone pratique l’art subtil de gagner des amis et d’influencer des gens.
Les troupes sous commandement britannique se battent au sol dans la province d’Helmand. Elles subissent de lourdes pertes dans une guerre ingagnable. Les Talibans évitent de livrer bataille « à découvert ». Ils posent de bombes le long des routes et recourent à des attentats-suicide. Cette tactique « asymétrique » (de guérilla) très efficace est appliquée à Kaboul même. Le vice-président des Etats-Unis, Dick Cheney, a échappé de peu à un attentat-suicide. »
D’après plusieurs informations de source,la chute du dollars est programmé, pour être remplacé par une nouvelle monnaie, qui serait déjà en étude et des échantillons sont déjà au Canada, États-Unis et le Mexique entre autre.
Car il y aurait une préparation à la mondialisation et il faut se rendre à l’évidence, on aura belle et bien une monnaie unique. Maintenant voir digitale, ou liquide… En tous cas la puce cutané laisse perplexe et envisage la numérisations de la monnaie. Un grand danger pour toute les citoyens, car les chiffres virtuel sont falsifiable.
Ce que la bible nous dit, tous cela est déjà prédit. Tu as raison Vautier nous sommes au cheval blanc et il dit que ça va aller très vite !!
Dieu vous bénisse
Les USA ET LEURS ALLIES ONT PERDU LA GUERRE EN AFGHANISTAN !
Ils ne vont pas pouvoir entretenir pendant des années , 180000 hommes !
Combat perdu d’avance ! la pub des bavures aérienne a été fatale !
L’IRAN A VAINCU : WASHINGTON (Reuters) – A quelques mois du terme de sa présidence, George Bush modifie son approche des questions iraniennes et nord-coréennes et semble opter pour une politique pragmatique envers deux pays qu’il a classés sur son « axe du mal ».
Le sous-secrétaire d’Etat William Burns sera ce samedi à Genève pour des discussions avec le négociateur iranien sur le dossier nucléaire; la semaine prochaine, c’est la numéro un du département d’Etat, Condoleezza Rice, qui rencontrera pour la première fois son homologue nord-coréen à Singapour.
Plusieurs experts des questions de politique étrangère y voient le signe d’une administration Bush convertie au pragmatisme, après l’échec de la ligne dure qu’elle suivait depuis les attentats du 11-Septembre.
tout baigne ! paix générale !!
ANKARA, 18 juillet (Xinhua) — Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan a affirmé vendredi que son pays soutenait le dialogue sur le programme nucléaire iranien.
M. Babacan a tenu ces propos lors d’une conférence de presse à l’issue de ses discussions avec son homologue iranien en visite Manouchehr Mottaki, dans la capitale turque d’Ankara.
« La rencontre prévue samedi à Genève sur le programme nucléaire iranien revêt une grande importance. Nous souhaitons que le processus de dialogue sur le programme nucléaire iranien se poursuive avec du succès », a indiqué M. Babacan.
mais quelle paix ?
« Israël attaquera presque certainement les sites nucléaires iraniens dans les 4 à 7 mois qui viennent.(…) Si cette attaque échoue, le Moyen Orient fera face presque certainement à une guerre nucléaire, soit après une frappe pré-emptive nucléaire israelienne, soit lors d’un échange de frappes nucléaires intervenant peu de temps après l’obtention de la bombe par l’Iran. » L’historien israélien ultra sioniste Benny Morris, qui regrette que le « nettoyage ethnique » de la Palestine n’ait pas été mené assez vigoureusement en 1948, publie une tribune dans le New York Times où il développe les vues apocalyptiques qui lui sont familières et annonce une frappe contre l’Iran dans la période allant de l’élection à la prise de fonction du nouveau président américain. Lorsque cet homme écrit : « given the fundamentalist, self-sacrificial mindset of the mullahs who run Iran, Israel knows that deterrence may not work as well as it did with the comparatively rational men who ran the Kremlin and White House during the cold war. They are likely to use any bomb they build, » il ne perçoit visiblement pas que la description de la psychologie qu’il prête aux dirigeants iraniens et qu’il juge irrationnelle décrit en fait trait pour trait sa propre vision de la situation. Car c’est bien dans l’esprit de Morris, que l’éventualité d’une parité dissuasive est inacceptable, et que le sacrifice semble la seule issue possible. Pas à Téhéran. »
« But against Bush’s history of pulling back from negotiating decisions under Cheney’s influence, the approval of the Burns trip to Geneva for a single meeting with Iran’s negotiator seems more like a Bush non-decision on Iran policy than it does a fundamental policy shift. »
Pauvre type , n’est-ce pas drzz ? !!! : »TROUPES : Barack Obama prévoit d`envoyer au moins deux brigades de combat (jusqu`à 10.000 hommes) supplémentaires en Afghanistan, où les attaques des talibans sont en augmentation – dont certaines unités redéployées d`Irak.
« Quand nous terminerons cette guerre en Irak, nous pourrons enfin finir le combat en Afghanistan. Voilà pourquoi je propose d`augmenter notre engagement dans ce pays, avec au moins deux brigades de combat supplémentaires », a déclaré M. Obama . »
PLUS FORT QUE BREJNIEFF, TU MEURS !!!!!!!!!!!!!
LA DEROUTE : « IRAK/BAGDAD (Reuters) – Les forces américaines ont tué le fils du gouverneur de la province irakienne de Salahouddine et son cousin et blessé trois autres personnes lors d’une intrusion dans leur maison familiale à Beidji, dans le nord du pays. »
« AFGHANISTAN/HERAT (AFP) – Neuf policiers afghans ont été tués dimanche dans le bombardement d’un poste de police par les forces internationales dans l’ouest de l’Afghanistan, lancé à la suite d’une confusion, ont annoncé les autorités locales.
Des combats ont éclaté tôt dimanche dans la province de Farah lorsque des policiers d’une part, des soldats afghans et des forces internationales d’autre part se sont pris réciproquement pour des talibans, a déclaré le gouverneur provincial adjoint, Mohammad Younus Rasouli.
La police a ouvert le feu sur les soldats étrangers et afghans, qui ont réclamé un soutien aérien, a-t-il poursuivi.
« L’Isaf (la Force internationale d’assistance à la sécurité de l’Otan) a bombardé le poste de police, tuant neuf policiers et en blessant cinq autres », a affirmé le responsable local. »
JE LIVRE A VOTRE REFLEXION GEOPOLIQUE UNE ARTICLE SUR LA TURQUIE (Piece devenue maitresse… d’Israel ! au propre et au figuré !!!!)- QUE JE TROUVE AU DEMEURANT , FORT INTERESSANT !
QUAND LE MIROIR AUX ALOUETTES VA SE BRISER , CE SERA POUR PLUSIEURS EN ISRAEL , UN COUP TERRIBLE .
» Turquie : quand Ergenekon rime avec néo-cons » 11 septembre 2008 par Dean Andromidas
La Turquie a évité une grave déstabilisation lorsque sa Cour constitutionnelle a rejeté, le 30 juillet, la demande visant à interdire le Parti de la justice et du développement (AKP), le parti au pouvoir accusé d’avoir violé la clause de la Constitution sur la laïcité. Une décision contraire aurait entraîné la dissolution de ce Parti et l’interdiction, pour le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et une cinquantaine de députés, d’exercer un mandat pendant cinq ans – autrement dit une situation de chaos dans le pays.
Ce n’est certainement pas un hasard si les opérations de déstabilisation contre la Turquie s’intensifient au moment où le gouvernement prend d’importantes initiatives diplomatiques sur le plan régional, dont sa médiation entre la Syrie et Israël, et entre l’Iran et les pays occidentaux, ainsi qu’en Irak et, plus récemment, dans le Caucase.
Si le département d’Etat américain a salué la décision de la Cour constitutionnelle, dans quelques avant-postes de l’empire britannique à Washington, c’était la consternation, notamment chez l’American Enterprise Institute, le Center for Security Policy et l’Hudson Institute, dont l’une des prêtresses, Zeyno Baran, a exprimé sa déception dans un commentaire paru dans le Wall Street Journal du 2 août sous le titre : « Les islamistes turcs inspirent un nouveau climat de peur ».
On a constaté la même réaction chez Michael Rubin, de l’AEI, et d’autres néoconservateurs qui ont inscrit sur leur liste noire le Premier ministre Erdogan, aux côtés de Vladimir Poutine, Mahmoud Ahmedinejad et Béchir el-Assad. Leur position n’est pas seulement motivée par l’islamophobie, l’appareil néo-conservateur ayant en effet des liens directs avec la bande criminelle turque Ergenekon, qui a été inculpée pour conspiration en vue de faire tomber contre le gouvernement d’Ankara.
La connexion Cheney ?
Certains considèrent Ergenekon comme l’équivalent turc du tristement célèbre réseau Stay Behind (Gladio) de l’OTAN, impliqué dans le terrorisme international. Dans le cadre de leur enquête, les autorités turques ont arrêté une centaine de suspects et produit un acte d’accusation de 2500 pages, qui accuse Ergenekon de comploter une stratégie de tension devant culminer en putsch militaire.
L’équipe de l’Executive Intelligence Review (magazine de Lyndon LaRouche) a révélé les liens historiques et organiques entre cette bande et le Comité pour l’union et le progrès, créé à l’époque par les Britanniques, plus connu sous le nom de Jeunes Turcs (cf. NS numéro 14 du 1er août 2008). Dans la mise en accusation d’Ergenekon, EIR a relevé quatre références directes au vice-Président américain Dick Cheney.
La plus intéressante est un rapport selon lequel trois de ses plus proches conseillers ont rencontré le représentant à Washington de Cumhuriyet, un quotidien turc ultra-nationaliste, dont l’éditeur Ilhan Selcuk vient d’être inculpé et dont le rédacteur-en-chef Ibrahim Yildiz a été interrogé par les autorités turques qui enquêtent sur ses liens avec Ergenekon. Le quotidien appartient à la Fondation Cumhuriyet , qui compte dans son conseil d’administration le général Sener Eruygur (cr), soupconné d’être un dirigeant d’Ergenekon, qui a été écroué.
En page 95 de l’acte d’accusation, on trouve un rapport sur une discussion mise sur écoute, au cours de laquelle Yildiz informe Selcuk d’une réunion qui s’est tenue le 20 février 2008. C’est Yildiz qui parle : « Maintenant, frère, j’ai parlé à Elcin [Poyrazlar]. Sa réunion s’est faite avec trois personnes, (..) dont deux conseillers de Cheney, ses conseillers numéro un et deux, et quelqu’un de la commission des Affaires politiques. (…) La réunion se résumait plus ou moins à un échange de vues mutuel, et qu’ils devaient maintenir le contact à l’avenir. Mais ils étaient surtout curieux de savoir s’il y avait ou non une opposition à l’AKP, ainsi que de la question de l’Islam non radical et d’al Qaida. Ils ont dit que nous devrions continuer à nous parler, mais sans rendre publiques ces réunions. »
Bien que Dick Cheney ne soit pas officiellement suspecté, la police turque semble soupçonner que les Turcs qui ont rencontré les conseillers du vice-Président avaient des intentions traîtres. Quelques mois après la tenue de cette réunion, le procureur turc demanda à la Cour constitutionnelle d’interdire l’AKP. Puis, le 24 mars, Dick Cheney lui-même effectua une visite officielle en Turquie où il aurait, selon des rapports de presse, incité le gouvernement à augmenter le nombre de soldats turcs en Afghanistan, toutefois sans succès. De nombreux commentateurs pensent savoir aussi que le vice-Président recherchait du soutien pour une attaque contre l’Iran, demande également rejetée par le gouvernement et les chefs militaires.
Le prince des ténèbres
Le lien le plus probant entre les néo-cons et Ergenekon, c’est qu’ils partagent tous la même idéologie ainsi que sa matrice, le renseignement britannique. Les néoconservateurs américains qui suivent le dossier turc sont des alliés de Cheney, comme l’ancien numéro deux du Pentagone Richard Perle, Frank Gaffney, du Center for Security Policy, Michael Rubin de l’AEI et Meyrav Wurmser, de l’Hudson Institute. Ce sont des disciples de Vladimir Jabotinsky, un révisionniste sioniste et fasciste qui était, en 1908, rédacteur du Jeune Turc, le journal du Comité pour l’union et le progrès. Jabotinsky est également le parrain spirituel du Likoud.
Il serait surtout important d’ouvrir une enquête officielle sur les liens entre Ergenekon et Richard Perle, surnommé, non sans raison, le « prince des ténèbres ». Sa relation avec la Turquie remonte au moins au coup militaire de 1980, lorsqu’il fut nommé assistant du secrétaire à la Défense de l’administration Reagan. Il fut rapidement chargé du dossier Turquie, fondant le Conseil de défense turco-américain afin de coordonner la politique bilatérale de la défense. Son adjoint s’appelait Frank Gaffney. Après avoir quitté le gouvernement en 1989, Perle exploitera les contacts qu’il avait cultivés en Turquie en aidant Douglas Feith (un autre néo-conservateur et futur sous-secrétaire à la Défense du gouvernement Bush fils) à créer International Advisors Inc., où ils empochaient tous deux des centaines de milliers de dollars d’honoraires pour leurs efforts de lobby en faveur d’intérêts turcs et de producteurs d’armement américains.
Ce n’est pas la politique américaine que défendait Richard Perle, mais celle de Bernard Lewis, un agent géopolitique britannique et orientaliste de l’université de Princeton. Son plan prévoyait la déstabilisation de l’Union soviétique à l’aide d’insurrections fondamentalistes dans l’« arc de crise » traversant les pays situés aux frontières sud de l’URSS. Cette politique donna des fruits amers : la Révolution iranienne, la guerre Iran-Irak, l’invasion russe de l’Afghanistan et le putsch turc de 1980.
En 1996, Perle dirige une équipe de néo-conservateurs qui formule une politique de guerre pour le nouveau Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, intitulée Rupture nette, une nouvelle stratégie pour sécuriser le royaume, autrement dit abandonner les efforts de guerre et assurer la domination d’ Israël dans la région. Ce document recommandait qu’Israël noue des liens avec la Turquie dans le cadre d’un nouvel axe stratégique dans la région. Peu après sa parution, on assista à ce que les médias turcs ont appelé le coup « post-moderne » de 1997, où l’armée força le Premier ministre Necmettin Erbakan et son parti de tendance islamiste à quitter le pouvoir.
Plus tard, le vice-Président Dick Cheney et ses conseillers tenteront d’appliquer la même politique. Aujourd’hui, le « prince des ténèbres » n’a pas lâché prise. On apprenait dans le Wall Street Journal du 27 juillet que Richard Perle cherche à tirer des bénéfices d’une guerre qu’il a contribué à lancer, en s’assurant des concessions pétrolières dans le nord de l’Irak, près d’Arbil. Son principal partenaire est la société turque AK Group International, dirigée par Aydan Kodaloglu, ancienne responsable du Turkish American Council, qui fut institué avec l’aide de Perle en tant que nouveau lobby américano-turc. Elle fait partie de l’appareil Jeune Turc de Perle et promeut l’amélioration des relations israélo-turques.
Aux Etats-Unis, AK Group International est représentée par Phyllis Kaminsky, que l’on retrouve aussi au Center for Security Policy de Gaffney et qui est associée au Jewish Institute for National Security Affaires. En Israël, son représentant est Avi Kalstein, un membre de l’extrême-droite du Likoud qui était porte-parole du ministre de la Défense Moshe Arens en 1999.
Mentionnons un autre élément de l’appareil de Richard Perle (Illuminati): l’Hudson Institute. L’article de Zeyno Baran mentionné ci-dessus, qui fustige l’AKP, décrit l’enquête sur Ergenekon comme un harcèlement de l’opposition, orchestrée par le parti au pouvoir.
Mme Baran déplore que le nom de Dick Cheney soit mentionné dans l’acte d’accusation, tout en défendant le « principal quotidien de l’opposition », Cumhuriyet, et ses rédacteurs. Sa prise de position est significative dans la mesure où il s’agit d’un organe du mouvement « néo-nationaliste ». Fondé en 1923 comme organe du mouvement républicain d’Ataturk, le journal a rejeté la tradition kémaliste pour épouser l’idéologie de Tallet Pashe, l’un des leaders Jeunes Turcs à l’origine du renversement du sultan Abdul Hamid II, en 1908.
Zeyno Baran est la femme de Matthew J. Bryza, en charge des affaires européennes et eurasiatiques au département d’Etat américain depuis juin 2005. Diplomate de carrière, Bryza a été actif dans la région allant de la Turquie au Caucase, y compris en Ossétie du Sud et en Abkhazie. Il a également trempé dans la géopolitique gazière qui déstabilise la région depuis la dissolution de l’Union soviétique.
En juin 2007, lors d’une session à huis clos de l’Hudson Institute, à laquelle assistait le général Suka Tanyeri, directeur d’un centre de recherches de l’état-major turc, des scénarios audacieux sur la déstabilisation de la Turquie furent discutés. L’un d’eux prévoyait deux attentats à la bombe, dont l’un à Istanbul, qui seraient attribués au Parti des travailleurs kurdes (PKK) et déclencheraient une invasion turque de l’Irak.
Notons qu’en juillet dernier, durant ces enquêtes, deux bombes ont effectivement explosé, une à Istanbul et l’autre le lendemain à Kirkuk, au nord de l’Irak. Certains se demandèrent si ces attentats étaient destinés à provoquer un conflit turc-kurde en Irak, au moment où les relations économiques et politiques entre les deux pays s’amélioraient.
Rappelons, pour conclure, qu’Ergenekon et les néo-conservateurs ne servent pas des intérêts turcs ou américains, mais plutôt ceux de l’oligarchie financière basée à Londres. Il va sans dire que la diplomatie du gouvernement actuel n’est pas conforme aux desseins de la faction impériale.