INTERNET PAS NET

LES FAITS

 Jacques Séguéla a attaqué le net, samedi soir 17 octobre, dans l’émission de Laurent Ruquier "On n’est pas couché" sur France 2. "Le Net est la plus grande saloperie qu’aient jamais inventée les hommes ! En dehors du côté provocateur et bien sur pub, de cet ancêtre de la communication, j’y trouve du bon sens…

 

OPINION

J’utilise Internet depuis 1997 sur la bonne ville, quoique pluvieuse, de Nantes, un des premiers, lorsque le Net est arrivé ici. Donc j’ai une certaine expérience de cet outil, car avant tout un outil, qui après a été décliné en loisirs, magasin, agence de rencontre …

 

Et donc je pense comme Séguéla, que franchement cette « Auberge Espagnole », ou on trouve de tout et de rien, et un lieu ou se trouve plus de « saloperie » que de bienfaits pour l’humanité. A l’origine, outil de communication, de nombreuses perversions sont apparus, et touchent surtout la jeune génération, qui est bien sûr happées par cet outil attrayant, plein de couleurs, de sons, mais profondément inhumain, sans âmes et surtout voleur d’euros, trompeur de sentiment, et superman du virtuel, car c’est le problème numéro un, procurer des sensations de réel, en ne vendant que du vide, que du virtuel, est cela l’avenir dont l’homme aspire ?

 

 

Encore plus de virtuel pour tenter de toucher le bonheur ?Commençons par exemple par le côté vendeur du Net. Bien sur pratique d’acheter un pull, un téléphone, un ordinateur sur le Net. Moins cher ? Fausse idée, car malgré tout, votre pull ne pourra passer par les ondes de votre Wifi. Donc frais de livraison obligé qui fera grimper la note, de toute évidence, même si vous verrez en fin de votre facture, livraison gratuite… Ceci est complètement faux, un capitaliste, enfin un vendeur sait bien qu’il faut répercuter ce poste comptable de livraison, dans le prix de vente, sinon il vend à perte, donc le tarif de votre pull n’est pas si intéressant ; mais cela reste pratique !! Oui, on ne sort plus de chez soi, on paye CB, et on attend. Et là on reçoit, mais reçoit-on vraiment ce qu’on a vu en vignette colorée sur l’écran ? La taille est telle la bonne ? Tout ceci aurait pu être évité en se rendant au magasin..

 

Ensuite nous avons bien sur les sites de rencontre. Alors sur ce point, franchement, c’est du grand n’importe quoi. Photos souvent bidons, animateurs sur le chat, vous faisant miroiter votre fantasme ultime, en se faisant passer pour une autre personne, une superbe créature, à côté de chez vous. En vous disant cela je résume, l’arnaque de ces sites, et de ce système. Bien sur des exceptions, des vrais rencontres ont lieu, mais franchement, 5%, 2% et encore. Alors que vous aurez nettement plus de chance de rencontrer l’âme sœur ou le « bon coup » en sortant un peu de chez vous, non ? Tout le problème du Net, c’est l’anonymat de la personne en face de vous, n’importe qui, peut se faire passer pour n’importe quoi, donc pour bien faire, le Net devrait augmenter la méfiance vis-à-vis de son interlocuteur, une bonne chose ça ?En continuant sur ce registre bien sur, les sites X, qui là ont trouvés une nouvelle jeunesse…

 

Des milliers de jeunes gens, découvrant cela, puisque nés avec le Net, n’ont pas suffisamment de recul, si leurs parents ne leur explique pas correctement ce média. Ils vont prendre ces quantités de sexe offert  ou payant, comme une règle de vie sexuelle, en singeant les pratiques, attitudes ainsi montrées. Ils auront bien sur tout faux, car le Net ne communique sur les odeurs, pas le touché, et bien sur, le plus important, pas les sentiments, tout ce qui fait parti de la vie réelle.Après aussi, et là, est à mes yeux la plus importante déviation que procure cet outil, c’est l’abondance d’information, de bonnes et de mauvaises informations. Faut-il être aussi informé dans ce monde ? Je veux dire faut-il recevoir sur son téléphone, sur son ordinateur, sur sa radio, sur sa télévision et j’allais oublier sur son journal quotidien, la même information ? Car bien sur, le monde bouge, des événements se produisent, mais enfin, pas au point d’avoir besoin autant de redites, car entendre la même information, toutes les 5 minutes, ne fera que faire peur pour une mauvaise info, mais ne rendra pas meilleur si cette info est bonne …

 

Il n’y a pas plus d’information qu’avant non, on le diffuse plus, avec moult commentaires, critiques, photos. On peut balancer maintenant n’importe quoi sur le Net, rien n’est contrôlé… est ce une bonne chose ? Non du tout, il faut rentrer maintenant dans l’éducation d’Internet, c’est le rôle de l’école, des parents. Mais attention, on n’y rentre pas, les parents s’amusent sur le Net, sans surveiller leurs enfants, c’est plutôt la tendance des modes de vie actuelle, et l’école, elle est complètement dépassée par cet outil, et quand c’est une école privé, cette école n’en tirera que le côté mercantile du Net, et apprendra cela à ses élèves, le reste elle s’en fout …

 

On pourrait encore et encore épiloguer sur le bien et le mal du Net, mais je reste convaincu que le meilleur d’Internet reste son origine, un outil de communication. Un outil de service, pour communiquer par écrit ou photos, ses sentiments, ou communiquer son savoir professionnel. Dès que cela déborde dans le grand n’importe quoi en supprimant l’essence même de l’achat, le plaisir du magasin, le plaisir de toucher son pull, avant de l’acheter à sa taille, on rentre dans le grand bordel d’Internet, mais heureusement on est encore libre d’y entrer ou pas, et finalement rien de plus sympathique et agréable qu’un vrai bisous ou une bonne poignée de main, non ?

18 réflexions sur « INTERNET PAS NET »

  1. [b]Bien que ce ne fut au départ qu’un simple outil de communication, Internet a vite facilité la vie des Hommes qui n’ont pas hésité à mettre en place des moyens leur permettant de moins se déplacer comme les achats en ligne qui leur évitent de se rendre au supermarché, les sites de rencontres qui ne sont absolument pas sérieux mais qui les satisfont tout de même en pensant qu’ils rencontreront l’âme sœur derrière un ordinateur…

    Bref, il y a un tas de choses et vous avez bien fait de les évoquer dans votre article !

    Bravo ;)[/b]

  2. [b]Oui, mais, Bejamin, il y a un facteur à ne pas oublier… En effet, si on n’a plus contact physique avec les vendeurs, lorsqu’on fait des achats en ligne, surtout dans la grande distribution ou dans l’épicerie, on a toujours un contact humain avec les personnes chargées de livrer… De toutes les manières, dans les supermarchés, même lorsqu’on s’y rend, les contacts humains sont réduits à leur plus simple expression… Alors, il vaut mieux passer par Internet…

    Cordialement,

    Dominique[/b]

  3. [b]Vous n’avez pas tort mais, pour certains achats que l’on peut effectuer sur Internet, il faut faire attention à tout afin de ne pas se faire arnaquer car nous n’avons pas toujours le produit en face de soi mais le voyons virtuellement et nous devons faire un choix… ce qui n’est pas facile lorsqu’il s’agit d’un vêtement ou d’une paire de chaussures, par exemple !

    Mais, si tout le monde passait sur Internet, il n’y aurait plus grand monde qui se déplacerait !

    Cordialement,

    Benjamin[/b]

  4. Réponse à Benjamin,

    Merci déjà de votre commentaires, cela fait plaisir.
    Et oui c’est le mauvais côté de la « bête », car si la tendance s’accélère, je ne pense pas que cela ira vers plus d’emploi et plus de convivialité, c’est évident, super Internet oui, mais en le dominant pas en se laissant dominer la « bête ».

    Bien à vous cher lecteur.

  5. réponse à Dominique…

    Merci aussi de ton commentaire.
    Oui bien sur le contact ultime avec le livreur, bientôt remplacé par un robot… non sérieusement même si le contact est superficiel avec une vendeuse, je préfère cela au machine à paiement qui vont se généraliser bientôt (Ikéa …). Plus il y a d’humains dans le travail, mieux c’est non ?

    Bien à vous.

  6. Bonsoir [b]Direct44[/b],

    ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas parlé !!
    Bien sûr, je suis entièrement d’accord avec vos propos plein de bon sens.
    Mais au contraire de vous, je vois dans le « mal » d’Internet (c’est un raccourci, évidement, puisque ce n’est qu’un outil) une très belle occasion, une opportunité, pour permettre aux générations de se parler, mais aussi aux parents d’éduquer leurs enfants sur cet outil.
    Un passage de valeurs, etc…

    Bon, je me suis probablement très, très mal exprimé dans ce commentaire, mais je suis un peu fatigué… 😀

    Bref, tout ça pour dire que dans le mal, je vois du bien !

    Amitiés
    Gosseyn

  7. [b]Gosseyn…[/b] [i] »Dans le mal, je vois du bien… » [/i]
    Vous avez peut-être raison, il vaut mieux le voir comme ça… Un mal pour un bien…
    Je voudrais être contre Internet, mais j’ai une véritable addiction… Quand je mets le nez dedans, j’ai du mal à m’en défaire… Et surtout cela me permet de communiquer avec le monde entier. Quelque soit l’endroit où je suis, dans la sud de la France, à l’Est ou à l’Ouest,en Grèce ou au Vietnam, je peux toujours communiquer via mail ou skype sans quoi j’aurai des factures de téléphone exorbitantes !
    maintenant, c’est vrai que ça fait peur. Je dis toujours à ma fille de faire attention avec qui elle discute sur le forum (c’est une fan de code lyoko), qu’elle n’oublie pas que des pervers peuvent se faire passer pour un jeune de son âge.
    Nous vivons dans un monde où la cruauté existe, il nous faut différencier le bien du mal, du mal du bien… Direct 44, bon article…

  8. Bonjour Gosseyn,

    Merci de ton commentaire, et oui tu as amalgamé le Net apparemment, communiquer avec, pour transmettre des ondes positives en quelque sorte, et uniquement cela, c’est un outil à double vocation, produit du bien et du mal, mais comme souvent c’est le cas, le mal tenté à prendre l’ascendant sur le bien, enfin c’est mon opinion comme tu as pu le constater, le vrai problème c’est éduquer les gens, petits ou grands d’ailleurs sur cet outils, pas seulement leur apprendre à l’utiliser, merci encore de ton commentaire, tu as penser à me faire une ptit vote super ? si tel est le cas bien sur… A bientôt et bonne journée.

  9. Les « anti-net me font parfois penser aux « anti-télé » de ma jeunesse. Bien que je fasse partie de la génération du livre, des journaux…quel bonheur, toujours, les odeurs des livres neufs, le parfum d’imprimerie,jamais, je ne refuse le progrès !
    Mais la vigilance et surtout l’esprit critique doivent accompagner les nouveaux moyens de communication.
    Je fais partie de ceux qui pensent que l’on peut regarder la star ac ou n’importe quelle imbécillité si l’on n’a pas perdu la distance et surtout l’humour, si l’on sait ce qui est derrière, si l’on ne prend pas les vessies pour des lanternes, si l’on reste conscient que l’on nous prend bien pour de la marchandise…
    Même chose pour le Net: il faut avoir un sérieuse culture, des connaissances historiques, une bonne dose d’esprit critique pour ne pas tomber dans les pièges de ces flots continus de nouvelles, de rumeurs, de mensonges et faire le tri…
    Lorsque je vois ma fille et ses amis, je ne m’inquiète pas trop pour eux. Je crois même que c’est nous, ceux de ma génération, qui sommes pour le moment les dindons de la farce, peu habitués que nous sommes à ce nouveau moyen de communication. Nathalie, c’est plus souvent ma fille qui me met en garde avec le Net, pour les mises à jour, les mots de passe, les pseudos,les adresses, le paiement: tous les pièges qui nous sont tendus.Ne vous faites pas trop de soucis avec la votre, qui est plus jeune, certes, mais ils SONT NES AVEC, eux!!!
    Quand je lui dis de se méfier de wikipédia, pour ses recherches, elle me rit au nez, elle a dèjà consulté 5 ou 6 sites d’opinions radicalement différentes. Si le Web se contente un jour des articles de Candide, (au hasard)sur la Révolution Cubaine, elle saura aller chercher quelques bouquins chez Gibert ou autres!

    Le jour où les générations du passé feront d’avantage confiance aux jeunes, je suis persuadée que la société fera un …bond en avant! Je ne parle évidemment pas du Prince Jean, là!

  10. Réponse pour Siempre

    Bonjour et merci déjà pour votre commentaire..

    Soyons précis, si malgré mon article, l’idée que je sois un anti-Internet vous ai effleuré l’esprit, j’ai du alors mal m’exprimer…Bossant dans l’informatique, plus précisément dans la pao, il est évident que je fais avec, comme on dit, même plus, puisque c’est mon outil principal, l’informatique et Internet, et ceci depuis plus de 30 ans, donc je connais bien.
    Ceci étant précisé, cher lecteur, je suis d’accord avec vous, quand vous exprimez votre soucis d’être ouvert, c’est une évidence à mes yeux. Par contre la tendance actuelle, pour de nombreux sujets (politique, vie quotidienne, loisir, télévision justement …) et finalement sous le prétexte de vouloir faire son « moi je suis tolérant, ouvert au monde … » pour schématiser, c’est finalement d’accepter tout et n’importe quoi, sous ce prétexte. Et au final ne plus développer son esprit critique, et surtout de plus avoir d’opinion tranché sur rien. Cela est flagrant en politique, avec la confusion que créé « le petit nicolas », avec son ouverture à tout, son ouverture aux idées sois disant nouvelles, enrôler telle ou telle personnalité, on finit par faire croire aux français, que tout est pareil, tout est soft, et au final du final, faire croire aussi, que l’opposition ne sert à rien. Pour répondre aussi plus précisément au problème du contrôle parental, je vous rappelle que les enfants à un certain âge aiment franchir l’interdit, c’est normal, et malgré la vigileance des parents, croyant contrôler l’outils, ne peuvent si ces derniers ont la mauvaise idées de laisser un PC dans la chambre d’un enfant seul, lui interdire de mauvaises visions ou rencontre … Cet outils demande une vigileance très attentive, et croyez moi c’est un des nouveau rôle des parents. Nés avec, ne veut rien dire, on né dans l’époque de la voiture, il faut passer son permis,cela ne veut pas dire du tout, qu’ils sont à l’abris de cela, ils restent des enfants, donc curieux et naïfs, ce sont même certaines de leurs qualités bien sur, mais bien utilisé.

    Bonne journée.

  11. [b]Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain.[/b]

    Concernant Wikipedia, voyez cet article de 2005 : Des scientifiques ont évalué la pertinence de Wikipédia ([url]http://linuxfr.org/2005/12/15/20066.html[/url]) :

    « [i](…) Les résultats sont éloquents pour Wikipédia, eu égard à son mode de contribution. Seulement huit erreurs graves (faux-sens sur des concepts importants par exemple) ont été détectées, quatre dans chaque encyclopédie, ainsi que quelques erreurs minimes (omissions, déclarations trompeuses, etc.), respectivement 162 erreurs dans Wikipédia et 123 dans Britannica. (…)[/i]  »

    Donc, les erreurs des éditions papier se retrouvent dans des éditions électroniques, quoi de plus normal ? Je suis quant à moi persuadé qu’autant d’erreurs peuvent se glisser dans les nombreuses bibliothèques que sur Internet, la différence c’est que sur le Net on a un accès immédiat à tout… et on perd donc la notion de recul et de réflexion.

    Il y a par exemple une commentatrice (que j’ai la courtoisie de ne pas nommer) qui a critiqué un de mes articles en utilisant un article de WordPress, site selon elle plus sérieux que C4N, alors que je publie sur les deux sites, mais sous des pseudo différents, et qu’elle a donc très bien pu me critiquer en me citant un autre de mes articles ! Preuve évidente d’une mauvaise utilisation des médias en général, puisque ladite commentatrice, qui prétend posséder une bibliothèque très complète, n’a pas pris la peine d’ouvrir un seul livre pour me contredire… mais s’est contentée de piocher sur internet sans vérifier les sources des sites qu’elle citait !
    [b]
    Comme quoi le savoir sans esprit logique et d’analyse ne sert à rien ! Ce n’est pas l’outil qui est mauvais, mais ce sont les utilisateurs ![/b]

  12. Souvenons des [i]charniers de Timisoara[/i], à une époque ou internet balbutiait à peine et était encore inaccessible au grand public, tous les livres écrits sur le sujet, la presse tant écrite qu’audio-visuelle, tous se sont lancés dans une course au sensationnel et à l’horreur, comme dans une espèce d’hystérie collective, nous trompant tous !

    Je n’ai donc rien vu de neuf avec Internet, seulement les erreurs du passé qui se reproduisent, peut-être avec plus de rapidité.

    Comme l’ont dit certains, avec tous les médias il faut conserver un esprit critique, que ce soient les livres, la presse écrite ou audio-visuelle et bien entendu Internet.

    Concernant les sites de rencontres, fréquentant une population universitaire, je pense que les jeunes adultes se rendent compte que ce n’est qu’un jeu, que l’ami « virtuel  » n’est justement rien d’autre que virtuel et n’existe sans doute pas… c’est d’ailleurs cela le but du jeu.

    Et s’ils semblent délaisser leurs vrais amis, je crois que ce n’est qu’une illusion, puisqu’ils se refilent les adresses, chatent ou jouent ensemble sur le Net, et finalement terminent quand même en boîte le samedi soir.

    À la décharge du Net, comme le signalait Nathalie M, sans Internet je ne pourrais pas parler et échanger des idées avec vous, puisque je suis actuellement en Colombie. C’est quand même merveilleux, non, que l’on puisse communiquer ainsi.

    Et puis, acheter en ligne, oui je le fais, mais uniquement des articles que je ne trouve pas ici. Donc de toute façon je ne perds pas le contact avec les vendeurs.

    Pour moi, Internet n’est ni bon, ni mauvais, c’est la façon dont on l’utilise qui est appropriée ou pas. (Comme pour toute chose).

  13. Une commentatrice mentionne avez raison la librairie Gibert, puisqu’on peut autant y trouver [i]Che GUEVARA un héros en question[/i], de Viviane Bouchard qui idolâtre le Che que [i]Le livre noir du communisme[/i] de Stéphane Courtois et Pascal Fontaine, qui décrivent sans complaisance le héros révolutionnaire ou que [i]La guérilla du Che, 1974[/i] de Régis Debray.

    En somme, les librairies, c’est comme Internet, on y trouve de tout, il suffit de chercher !

    Et une bonne librairie, comme celle citée, ne se contente pas de livres ne donnant qu’une seule vision des choses !

    En fait, c’est le contraire qui serait inquiétant, si on ne trouvait qu’une pensée unique dans les librairies ou sur le Net, ou si on ne donnait la parole qu’aux personnes ne supportant pas la contradiction et n’admettant pas que l’on puisse avoir une autre opinion que la leur, alors, nous serions vraiment tombés dans le plus terrible des totalitarismes.

    Internet, c’est justement le contraire de cela, c’est cette possibilité que tout le monde a de s’exprimer publiquement et librement, du plus corrompu au plus saint des hommes. Ainsi, Internet est un condensé de l’ensemble de l’humanité en ce qu’elle a de contradictoire, de merveilleux, mais aussi de sordide, d’obscure et de terrifiant.

    C’est la vie à l’état brut, certains y trouvent facilement leur chemin, d’autres s’y égarent au premier clic et d’autres, enfin, succombent au premier chant des sirènes.

    Internet est donc l’expression d’une humanité vivante et, comme le disait Ernesto Che Guevara : « [i]Tous les jours, il faut lutter pour que cet amour de l’humanité vivante se transforme en gestes concrets, en gestes qui servent d’exemple et qui mobilisent.[/i] » (Le Socialisme et l’Homme ; écrits politiques, Aden Éditions, 2006)

    Une réelle éducation du Net est donc indispensable pour les plus jeunes, comme on nous a appris à lire et à développer notre esprit critique, il faut apprendre à naviguer sur la Toile.

  14. [i]Donc, les erreurs des éditions papier se retrouvent dans des éditions électroniques, quoi de plus normal ? Je suis quant à moi persuadé qu’autant d’erreurs peuvent se glisser dans les nombreuses bibliothèques que sur Internet, la différence c’est que sur le Net on a un accès immédiat à tout… et on perd donc la notion de recul et de réflexion[/i]

    Ceci est parfaitement exact.
    Ainsi il est facile de vérifier, lorsqu’un de nos articles est repris, recopier, il l’est comme au premier jour de sa publication. Si, après relecture, une semaine, ou un moins plus tard, nous y corrigeons une faute d’orthographe, pire une erreur de date, une erreur sur le nom d’une personne; cette correction ne sera faite nulle part ailleurs.

    En recherchant sur un moteur quelconque, les deux orthographes reviendront à égalité de chances.
    Faites le test! recherchez, Mitterrand, ou Mitterand…
    recherchez le nom de cette savoureuse prune: quetsche ou questche…
    (hum, miam, une bonne tarte aux quetsche (mot alsacien de l’allemand: zwetsche)
    On finit par ne plus savoir…

    Une erreur papier est sans doute moins vite répandue…

  15. Encore un super article de votre plume que je découvre un peu tard!
    Si ca peut vous intéresser, j’ai fait un sujet sur le sujet!
    « [i]Internet, le monde de nos fantasmes[/i] »
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=31789[/url]

  16. Un petit clin d’oeil sur cet article déjà ancien, pour répondre à un commentaire qui m’attaquait directement :
    « Si le Web se contente un jour des articles de Candide, (au hasard)sur la Révolution Cubaine, elle saura aller chercher quelques bouquins chez Gibert ou autres! »

    Je suis désolé d’apprendre à cette commentatrice que mon petit roman est en vente chez Gibert et que sa fille risque donc d’acheter un livre de « Candide  » sans s’en rendre compte.

    Comme quoi on n’est plus à l’abri nulle part et que Internet n’est donc pas si nuisible en fin de compte puisqu’on y retrouve les mêmes auteurs qu’en librairie.

    Sans rancune.

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