Internet et les présidentielles? Le début peut-être d’un vrai débat démocratique et surtout la fin d’une fausse idée.
Les Français s’intéressent à la politique, ils veulent participer librement mais de façon citoyenne loin des shows médiatiques « démocratiquement corrects ».
Dans une démocratie, chaque citoyen attend les propositions des candidats à la présidence afin de pouvoir se faire une opinion plus précise. Les propositions sont en général présentées dans un programme diffusé dans plusieurs médias (radio, presse, télévision et Internet).
La deuxième étape du processus démocratique consiste à confronter les programmes, à débattre des idées et à intervenir en interpellant les candidats ou en répondant à des sondages d’opinion.
Les différentes statistiques ont démontré cependant un désintérêt pour la politique en général de la part des citoyens et notamment des plus jeunes depuis plusieurs années.
Les raisons de ce phénomène ont été analysées plusieurs fois afin de comprendre la perte de confiance dans le jeu politique largement médiatisé.
En effet, les citoyens ne se plaignent pas de l’abondance de l’information lors de la campagne présidentielle mais plutôt de son uniformité et de son manque de crédibilité à cause de la surenchère médiatique.
Les débats télévisés sensés représenter un panel objectif de la population sont à nouveau critiqués dans la mesure où le déroulement des échanges apparaît aseptisé: aucune parole virulente n’est permise, tout est réglé à la seconde près si bien que toute spontanéité semble être éradiquée. Ainsi, chaque candidat n’est jamais pris au dépourvu par une question non prévue.
Les défenseurs de ce genre de médiatisation vous diront que leur premier souci est la garantie d’un vrai débat démocratique: même temps de paroles pour les candidats et les intervenants, même nombre de questions-réponses et de thèmes abordés…
De surcroît, des émissions analysent tous les faits et gestes des candidats en offrant une véritable analyse des méthodes de communication utilisés par les candidats.
Ainsi, cette volonté excessive des médias et des hommes politiques de planifier, de contrôler la parole et l’image finit par lasser les citoyens et sape quelque peu le vrai débat politique démocratique.
Heureusement, des citoyens ont eu l’idée de s’approprier le débat en développant des blogs et en intervenant dans des forums de discussion. Si l’on prend la peine de visiter ces sites, on se rend vite compte de l’intérêt suscité par la campagne présidentielle.
De plus, une récente initiative permet d’ouvrir le débat entre les citoyens et de les faire participer activement. Les informations sont données de façon objective (en tout cas le plus possible) sur chaque programme à propos des thèmes les plus importants et les internautes peuvent comparer les différentes propositions.
Cet outil très pédagogique s’inspire de sites comparateurs utilisés dans l’achat de produits. La démarche est intéressante, dans la mesure où elle invite l’internaute à choisir en connaissance de cause. En outre, elle replace le média dans son rôle premier qui consiste à communiquer clairement l’information sans formatage et redonne toute sa place au vrai débat démocratique puisque chaque internaute a aussi la possibilité de réagir en ligne avec des commentaires dans des forums de discussion (site vOtons.fr) On aimerait simplement que les hommes politiques réagissent eux-aussi sur ce genre de site et débattent avec les citoyens en dehors de leurs propres blogs.
et l’image dans tout cela ?
je me suis toujours demandé dans quelle mesure la part de subjectif rentre en ligne de compte lorsque le citoyen dépose son bulletin en ligne ? dans quelle mesure l’image que l’on se fait du candidat(e) peut prendre le pas sur le contenu réel de la campagne ?