C’est ici des réseaux sociaux

 

Dont il est question.

 

Des relations nouvelles,

 

De personnes virtuelles.

 

 

 

On s’y fait des amis,

 

On s’envoie des écrits.

 

On y passe des heures

 

Sans connaître la couleur,

 

De l’iris des yeux,

 

La douceur de leur joue,

 

Quand on reçoit un bisou.

 

 

 

Mais certain d’entre eux

 

Quand même on rencontre,

 

Et ainsi on peut

Se voir devenir vieux… 

Il est d’autres sites,

Dont j’aimerai vous parler.

Seul dans la vie,

On aimerait changer.

 

Alors on se connecte

Et déjà, on se délecte.

Va-t-on trouver enfin,

Dés le lendemain ?

 

Cherche gazelle,

Assez belle.

Rencontrerai Gazou,

Pour des câlins doux.

 

Cherche petite poule,

Pour que je lui roucoule.

Désire rencontrer galant,

Pour des moments ardents.

 

Le clavier émoustillé,

Les touches brulantes.

Le cœur à la chamade,

Dans quelques tirades.

 

Mon profil est en place,

Commencent les flashs.

Et on voit arriver,

Tous, de beaux partis,

Dont on n’aurait oser rêver.

 

Et c’est à ces moments

Qu’il faudra choisir.

Amour d’un soir,

Amour d’une vie.

 

Des jours passants,

De se rencontrer, vient l’envie.

On franchit le pas,         

On prend le défi.

Dans un lieu public,

Alors on se convient.

 

Le défilé commence.

Les cafés brûlants,

Les croissants de lune.

On arrive en avance,

Deviner avant,

L’élégance d’Elle,

La prestance de Lui.

 

On revient ainsi,

Au mode de la vie,

Que nous connaissions,

Dans une autre vie.

 

Au bal du soir,

Ou en boîte de nuit,

Nous allions danser,

Pour y rencontrer…

Amour d’un soir,

Amour d’une vie…

 

Comme sur Internet,

Des claques nous prenions.

Des gens pas très nets

Et sans émotions.

Des goujats pervers,

Animés du ver.

De charmantes demoiselles,

Attirées du Fer.

 

Enfin ! Nous le rencontrons,

Depuis toutes ces connexions.

Il est là,

Nous tend les bras.

 

Nous déconnectons,

Débranché, l’ordi.

Et nous nous collons,

Tout au fond du lit.

Amoureux, vraiment !

 

Trépasse l’ordi,                                                                              

Et on l’oubli.

Jusqu’au jour maudit.

Au clavier du Chéri,

Dans sa boîte mail,

« Cherche gazelle,

Pour une heure belle ».

 

En connexion,

Ou la vraie vie,

Rien ne change les déceptions

Et les amis…