Gérard Depardieu se sauve en Belgique, pour payer moins d’impôt sur la fortune !

L’Ecosse envisage de demander son indépendance.

Les Flamands  pensent à se séparer de la Belgique.

Les Catalans espagnols souhaitent décréter leur indépendance.

Les Italiens du nord envisagent également une partition de l’Italie.

Quels points ont en commun tous ces évènements, me demanderez-vous ?

 

Mais bien évidemment, la richesse et sa répartition !

La solidarité entre les plus riches et les plus pauvres !

                                                                                       

En France, actuellement des discussions très agressives ont lieu, pour redéfinir une nouvelle carte des intercommunalités !
Globalement, ces négociations ont lieu dans les salons feutrés des préfectures, loin des populations concernées.
Précédemment, les communes avaient le choix de se regrouper, ou pas.
À partir de 2014, toutes les villes de France devront être intégrées dans des regroupements de communes. Communautés de communes, communautés d’agglomérations, communauté urbaine, plus une seule petite ou grande commune ne doit se retrouver isolée !
Alors comment réaliser ce regroupement ? Sur quelle base ?
La loi précise un certain nombre de conditions :
– une continuité territoriale, sans enclave;
– être administrée par un conseil communautaire;
– investir au moins une des compétences obligatoires (voirie, assainissement, équipements sportifs…).

Ces intercommunalités gèrent des compétences, précédemment prises en charge par les communes (les ordures ménagères, l’eau…).

Cette structure prend de plus en plus de place dans la vie quotidienne des citoyens (nouvelles compétences sur la culture, la petite enfance, le tourisme…).

Elle a sa propre fiscalité, intégrée dans les impôts locaux.

Pourtant, ses dirigeants, sont élus par les municipalités.

Il n’y a pas d’élection au suffrage universel.

Pendant les périodes de vaches grasses, certaines villes ont développé des constructions d’infrastructures (piscines, complexes sportifs…). Tant que la taxe professionnelle entrée, peu se souciaient  des charges de fonctionnement. La communauté de communes finançait la construction.

Une bonne opération pour les équipes municipales en place :

–          des équipements acquis à peu de frais,

–          une bonne image auprès des habitants (des électeurs).

Plutôt que de développer la coopération entre les communes, de favoriser la complémentarité des services, ils ont choisi le chacun pour soi.

Aujourd’hui, la crise économique est là ! Moins de recettes pour les communes et les intercommunalités. En plus, elles sont obligées de se regrouper avec d’autres qui sont encore moins riches !

Comble de l’horreur, il va falloir partager les postes (et les indemnités qui vont avec).

Alors c’est la mobilisation générale pour les conservateurs.

Les élus organisent des bus pour aller manifester devant la préfecture. Des tracts sont diffusés, pour mobiliser les habitants, contre la nouvelle organisation. On fait peur, en leur disant qu’à cause des nouveaux arrivants, les élus locaux seront obligés d’augmenter les impôts locaux.

Bien évidemment, ils oublient de parler de leurs erreurs stratégiques, basées sur le court terme.

Tout le monde considère la solidarité, comme une valeur essentielle pour la cohésion des sociétés, à condition bien sur que celle-ci nous soit destinée !

Ce soir, après 7 heures de discussions, la Commission Départementale de coopération intercommunale des Ardennes, vient de donner un avis favorable à un nouveau découpage et regroupement du département (26 pour et 16 contres).
Ce nouveau découpage n’est certainement pas parfait. Il a surtout le défaut de définir la forme, sans penser au contenu. Il n’a toujours pas de projet cohérent pour ce territoire, défini avec la population concernée.
Cela peut sembler loin des préoccupations quotidiennes des habitants, mais c’est une véritable brèche qui a été ouverte, dans le mur de l’égoïsme.