La réunion du G20 regroupant les ministres des finances des pays les plus riches du monde se tient actuellement pour faire suite à l’agenda d’un précédent G20 promu par Nicolas Sarkozy, alors président du conseil européen. Depuis, ce jour, la planète finance a rendez-vous plusieurs fois par an pour appliquer un plan d’actions destinées à corriger les excès du système financier.


 

La réunion du  G20 qui se déroule en ce moment à Londres est-elle une réunion de ronds de cuirs de plus ou sera-t-elle en mesure de changer les donnes de l’environnement financier international ? C’est peut-être un moment historique qui se joue à l’heure où je rédige ces lignes, et en voici la raison :

Lors de ce G20, une lettre a été lue à Fredrik Reinfeldt, président suedois du conseil européen, mettant notamment en avant :

•·        La nécessité de retenir les leçons du passé

"L’atténuation des tensions financières a conduit certains établissements financiers à penser qu’ils pourraient renouer avec les mêmes principes d’action qui prévalaient avant la crise. Nous ne pouvons l’accepter, écrivent Mme Merkel, M. Sarkozy et M. Brown. Nos concitoyens sont particulièrement choqués par le retour de pratiques condamnables, alors que l’argent des contribuables a été mobilisé au plus fort de la crise pour soutenir le secteur financier."

•·           La volonté de doter les établissements financiers de capitaux propres importants

"Les activités de spéculation qui représentent un risque pour la stabilité financière doivent également être découragées en augmentant les exigences de fonds propres sur ces activités"

•·        L’urgence de stopper la course aux bonus des traders, responsables de la crise actuelle

"Examiner les moyens de limiter le montant des rémunérations variables dans les banques soit en proportion des rémunérations totales, soit en fonction des revenus et/ou des profits de la banque".

 

Ca c’était pour le fonds, mais la forme est encore plus importante quant aux chances que cette missive soit suivie d’actes. En effet la lettre a été rédigée et signée par Nicolas Sarkosy, Angela Merkel et surtout, grande nouveauté, Gordon Brown, le grand allié de l’Amérique. Et justement, la dernière étape qu’il reste à franchir (last not the least) est : convaincre les USA que ce qui est bon pour l’Europe sera bon pour les Etats-Unis. Wait and see…you tomorrow !