Adeptes de la poudre de Perlinpinpin et des jeux de cartes en tous genres, soyez les bienvenus dans le monde des « Insaisissables ». Un monde fait d’illusion, de magie, et avant tout de tours plus fous les uns que les autres sur fond d’énigme policière, pour le plus grand bonheur des spectateurs. Oubliez les tours de magie dignes des goûters d’anniversaire, et entrez de plein pied dans le monde du fantastique.
Les « Insaisissables » ou l’Histoire de quatre illusionnistes américains réunis autour d’une cause commune. Quatre magiciens ayant connu la gloire ou non par le passé, excellant dans leur art respectif, et n’ayant de cesse que de toujours vouloir aller plus loin pour impressionner leur monde.
L’Histoire donc de Daniel Atlas (Jesse Eisenberg vu dans « Facebook »), Henley Reeves (Isla Fisher vue dans « Gatsby le Magnifique »), Merritt McKinney (Woody Harrelson vu dans « Tueurs Nés ») et Jack Wilder (Dave Franco vu dans « 21 Jump Street »).
Daniel Atlas, son ex assistante Henley Reeves, Merritt Mckinney, et Jack Wilder, sont tous quatre réunis par un mystérieux inconnu après qu’il ait chacun reçu une carte de tarot à la suite de l’un de leurs spectacles. Se rendant au rendez vous annoncé, et après avoir eu la « joie » et la « surprise » de se retrouver, ces derniers réalisent qu’ils se trouvent dans un appartement vide, sans que personne ne les y attendent. Survient alors à la suite d’un mystérieux tour de magie, les plans du futur spectacle que ces derniers sont censés donner. Introduction réussie pour « Insaisissables » et place à partir de cet instant, au réel début des aventures de nos personnages principaux.
Nous retrouvons donc nos quatre héros un an plus tard, sur la scène de Las Vegas, pour un show à couper le souffle. Clou du spectacle, le numéro final, dans lequel un spectateur tiré au sort ( joué par l’acteur français José Garcia), se retrouve propulsé depuis Las Vegas, et en un instant, dans le coffre fort de sa banque…à Paris. Début donc de l’histoire du film, au moment même ou le dit coffre fort se vide, et ou le butin, se retrouve tombant du plafond de la salle de spectacle de Las Vegas pour le plus grand bonheur des spectateurs présents.
Bonheur des spectateurs donc, mais pas des forces de l’ordre qui se trouvent là devant un « braquage » inédit et tout à fait inattendu. L’enquête policière est donc lancée, par l’intermédiaire de Dylan Rhodes , agent du FBI ( Mark Ruffalo vu dans « Zodiac »), et Alma Dray, agent d’Interpol (Mélanie Laurent vu dans « La Rafle »). Une enquête policière dans le monde très mystérieux de la magie, sur fond de mysticisme, de secte religieuse, et bien entendu…d’illusion. Une film dans lequel il sera aussi possible de retrouver Michael Caine (vu notamment dans « The Dark Night »), dans le rôle du riche mécène de nos quatre magiciens, ainsi que Morgan Freeman que l’on ne présente plus, dans le rôle de Thaddeus Bradley, un ex magicien devenu producteur d’une émission dans laquelle ses ex collègues voient leurs divers tours disséquer et révélés au grand public. Un film qui malgré tout est porteur de valeurs, puisqu’il aborde avec délicatesse le principe de l’équité, sur fond de parodie magique de "Robin des Bois", avec pour preuve, la volonté de nos magiciens de reverser l’argent volé aux spectateurs pauvres venus les voir sur scène.
Un film à gros budget (70 Millions de Dollars), pour une production franco-américaine, autour du réalisateur français Louis Leterrier (« Le Transporteur », « Mission Cléopatre »), qui dès son premier week end aux Etats Unis a récolté un peu plus de 29 Millions de Dollars pour atteindre jusqu’à présent, le montant pharaonique de 114M de Dollars. Un film déjà « rentable » financièrement, puisque ce dernier a déjà glané 200M de Dollars depuis sa sortie planétaire très récente.
Un film fantastique, que nous vous conseillons réellement si vous voulez voyager l’espace de 1h50 dans le monde incroyable et déroutant de la magie. « Insaisissables », une sorte de mélange réussi entre « Arrêtes moi si tu peux » (Avec Léonardo Di Caprio) et « L’Illusionniste » (Avec Edward Norton) qui permettra aux spectateurs de retrouver leur âme d’enfant devant des tours de magie de plus en plus incroyables, et de plus en plus déroutant. Petit point cependant regrettable, le fait de voir la plupart des tours du film expliqués et décryptés au fur et à mesure où les minutes s’égrainent, et cela malgré le rythme effréné des aventures de nos « Cavaliers ». Pour autant, la surprise reste constamment au rendez vous tout au long de cette incroyable production, et un seul adage demeure, « méfiez-vous des apparences »!
David Copperfield n’a plus qu’à bien se ternir, les "Insaisissables" sont de sortie…
Teaser Officiel :
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Autre petite scène bluffante du film, la scène de l’aquarium :
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Tu as l’air d’avoir passé un bon moment, ce film a l’air vraiment sympathique avec un univers qui me plaît beaucoup !
Louis Leterrier se retrouve à la tête d’une coproduction franco-américaine qui réunit sans doute l’un des plus beaux castings de l’année. Le réalisateur se démène comme un essaim de guêpes, mais il ne peut transformer un scénario bancal en miracle.
Dès l’introduction, « Insaisissables » lorgne vers un exercice dont le maître-étalon semble intouchable : « Le Prestige ». Le problème est que là où les frères Nolan avaient frappé fort, Louis Leterrier bascule sans jamais trouver un point fixe et subtil. A trop vouloir jouer avec la poudre aux yeux, il s’en aveugle lui-même et ne va nulle part, plombé par une construction terriblement maladroite. C’est d’autant plus rageant que sur le papier, « Insaisissables » possède un potentiel immense.
La séquence d’ouverture est pourtant une véritable petite merveille laissant espérer quelque chose de bien plus maîtrisé. En plus le film tombe rapidement dans des travers hollywoodiens franchement grotesques, notamment à travers tout ce qui concerne la relation surréaliste entre Mark Buffalo et Mélanie Laurent.
Tout n’est pas négatif, le réalisateur se donne bien des efforts pour tenter de dissimuler son scénario bancal, il le fait à travers des intrigues secondaires pas très cohérentes mais divertissantes, et sait provoquer du vrai spectacle.
Au final « Insaisissables » reste un petit divertissement qui aurait mérité, avec un scénario à la hauteur de ses ambitions, le titre de grand film, surtout au vu de la présence d’un tel casting. Finalement la seule magie de ce film réside dans le buzz qu’il a créé avant sa sortie. Et je n’ose même pas parler de la prestation pitoyable de Mélanie Laurent, aussi expressive qu’un parpaing (…). Et la cerise sur le gâteau, une fin aussi prévisible que grotesque.
Certes le cinéma a vocation de nous distraire, mais force est de constater la mise en scène basique qui donne l’impression d’un film de commande qui donne au final un grand show à l’américaine bien mièvre.